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Initiative de l’ISMI, financée par la Coopération française
L’Institut de Sécurité Maritime Interrégional (ISMI) organise, du lundi 09 au vendredi 13 Avril 2018 à Hôtel Wafou d’Abidjan en Côte d’Ivoire, un séminaire sur « l’environnement maritime et l’exploitation offshore des ressources pétrolières ». Initiée dans le cadre de ses activités et rattachée à l’Académie régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM), cette rencontre regroupe une trentaine de participants venus du Ghana, du Sénégal, du Bénin, du Togo, de la Guinée, de la Sierra Leone, du Liberia, du Gabon, du Congo, de la Guinée Bissau, de la RDC, de Sao Tomé et Principe et de la Côte d’Ivoire. L’objectif principal de cette formation, à la fois juridique, technique et opérationnelle, consiste à renforcer les connaissances des responsables du secteur public comme du secteur privé pour prévenir les risques inhérents à toute activité économique. Les participants émanant des pays du golfe de Guinée se verront ainsi délivrer des éléments d’analyse leur permettant de mesurer les améliorations nécessaires à la prise en compte de ces risques, de se préparer à une participation active à une cellule de crise et pourront partager leurs expériences. Cette session qui ne saurait être possible sans l’apport financé de la Coopération française, à travers le Programme Régional d’Appui à l’Action de l’Etat en Mer dans le golfe de Guinée du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères, a été marquée par une cérémonie d’ouverture.
Tous engagés pour un développement durable
A l’occasion, le Directeur général de l’Académie régionale des Sciences et Techniques de la Mer (ARSTM), Karim COULIBALY a partagé avec les participants, les raisons justifiant l’organisation d’une telle assise. Ainsi, ressort-il de son intervention que les déversements d’hydrocarbures en mer sont des événements imprévisibles qui peuvent causer des dommages importants à l’environnement, la faune et les communautés côtières. Le transport du pétrole a été responsable de plusieurs des plus grandes marées noires, notamment les accidents du Prestige (2001) et de l’Exxon Valdez (1989), mais plus récemment, un nombre croissant d’incidents majeurs originaires de l’exploration et la production offshore. Ce qui fait que, poursuit-il, le golfe de Guinée qui se distingue par l’existence de routes maritimes stratégiques pour le commerce mondial et diverses activités d’exploitation de ressources d’hydrocarbures offshore, est fortement exposé aux risques de pollution marine. Alors que d’importants efforts sont réalisés au niveau national pour la mise en place des plans d’intervention d’urgence, notamment dans le cadre de l’Initiative Mondiale pour l’Afrique Occidentale, Centrale et Australe (Projet GI WACAF), il reste encore beaucoup à faire en termes de promotion de ressources humaines performantes, maîtrisant les techniques de lutte contre la pollution marine. « C’est donc pour contribuer à une riposte efficace en cas de situation critique que cette formation est organisée par l’Institut de Sécurité Maritime Interrégional », conclut-il. Des propos renchéris par le coordonnateur pédagogique de l’ISMI, AC1AM Olivier Mornet qui confie: “ pollution maritime n’a pas de frontière. Et par conséquent, elle appelle de manière indispensable la coopération régionale et la collaboration entre autorités publiques et secteur privé”.Pour lui, il s’agit d’une activité qui dénote de l’ambition de l’ISMI de contribuer à la protection de l’environnement marin. C’est à ce titre qu’il a remercié tous les partenaires ayant répondu présents au séminaire d’Abidjan. Le Directeur général de l’environnement et du développement durable de la Côte d’Ivoire s’est pour sa part, réjoui de ce qu’aujourd’hui, la quasi-totalité des pays à travers le monde mettent en œuvre les politiques et instruments conclus consensuellement en matière de protection du milieu marin par le biais des organisations internationales régionales et nationales. Il a saisi l’occasion, pour rassurer de ce que : « La Côte d’Ivoire, à l’instar des autres pays, a pris des mesures pour opérationnaliser ces engagements à savoir la mise en place d’un comité interministériel de lutte contre les déversements accidentels des hydrocarbures, suivi de l’élaboration du plan POLLUMAR de lutte contre la pollution marine ». Précisions que ce séminaire répond à l’atteinte de l’ODD 14 qui stipule : « Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable » pour lequel, l’Etat ivoirien est fermement engagé.
Emmanuel GBETO
