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Marie Odile Attanasso, Ministre de l’Enseignement Secondaire
La grève est conjuguée au passé dans les universités publiques du Bénin dans le rang des enseignants. Les secrétaires généraux du Syndicat national de l’enseignement supérieur (SNES), du Syndicat autonome de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES), du Syndicat national des hospitalo-universitaire du Bénin (SYNHUB), du Syndicat des enseignants et chercheur de l’Université de Parakou (SECUP) ont, à la suite du Syndicat national des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs (SNECC), levé leur motion de grève de 96 heures en cours depuis quelques semaines. Les enseignants du supérieur reprendront donc le chemin des amphithéâtres dès le 30 mars 2018. Cette décision est intervenue au terme de leur assemblée générale qui a eu lieu ce vendredi 23 mars 2018. C’est suite à une rencontre avec leur ministre de tutelle.Ils ont décidé de donner un moratoire de 03 mois au gouvernement après signature d’un protocole d’accord.Rappelons, qu’une semaine avant, le SNECC a déjà levé sa motion appelant les autres au patriotisme. Ce qui a été fait. Il faut noter qu’au nombre de leurs revendications figurent, entre autres, la reprise sans délai du dialogue avec les responsables syndicaux des Universités nationales du Bénin, une meilleure gestion du conseil sectoriel de médiation et de promotion du dialogue social, l’abandon de la nouvelle procédure de recrutement du personnel enseignant, la régularisation sans délai de la situation administrative et financière des enseignants du supérieur recrutés en 2015, la révision à la hausse des heures supplémentaires et de vacation, le rétablissement des organisations estudiantines dans leurs droits d’association et de réunion et le paiement sans délai des bourses et allocations universitaires.Quant aux étudiants, aussi en grève depuis des mois, la fin du mouvement n’est pas pour demain. Les organisations estudiantines à savoir la FNEB, l’UNEB et l’UNSEB appellent à poursuivre la grève. Elles n’entendent pas baisser les bras. A travers leur communiqué, il est notifié clairement que les revendications de l’intersyndicale des Enseignants du supérieur sont distinctes des leurs. Ce qui veut dire simplement que la levée de la motion de grève des enseignants n’empêche pas la poursuite de leur grève. Encore du chemin à faire pour la ministre Marie Odile Attanasso.
Emmanuel GBETO
