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Marche du Front d’action des enseignants du Bénin: Les enseignants en colère exigent l’application du statut particulier


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Les membres du Front et autres secrétaires généraux en tête de la marche

Le Front d’action des syndicats du Bénin, l’Intersyndicale de la maternelle et du primaire (IMI) et plusieurs autres mouvements syndicaux des enseignements maternel, primaire et secondaire, ont battu le macadam hier, mardi 6 mars 2018, pour exiger du gouvernement du chef de l’Etat Patrice Talon, la prise en compte des revendications notamment l’application du statut particulier signé depuis 2015.

Les enseignants de la maternelle, du primaire et du secondaire réunis au sein de plusieurs organisations syndicales et appuyés par l’UNSTB, la CSA-Bénin, CSTB, la Cosi-Bénin, la CGTB, et autres, ont fait monter le mercure hier, dans la ville de Cotonou. Partis de la Bourse du travail pour le Ministère du Plan et du Développement en passant par l’Etoile Rouge, la mosquée de Cadjèhoun et le Ministère de l’Agriculture, les milliers d’enseignants membres du Front, ont exprimé leur mécontentement , suite à la défalcation faite sur leur salaire et la non considération de leur statut particulier. Des slogans hostiles à l’encontre du gouvernement accompagnés de vouvouzelas et de sifflet, des messages assez poignants faisant preuve de leur détermination ont animé l’ambiance qui a régné durant les deux heures de marche. Sur les pancartes et banderoles érigées pour la cause, on pouvait comprendre l’exigence de plusieurs revendications telles que, l’indexation des salaires des enseignants, la jouissance effectives des arrêtés d’application dont l’incidence financière, l’application intégrale des décrets portant statut particulier des corps des personnels de l’enseignement, la régularisation de la situation salariale de tous les enseignants, l’amélioration de la situation faite aux vacataires, la coordination entre la CNSS et la FNRB au profit des ex agents contractuels de l’Etat, la régularisation définitive de la situation administrative des communautaires, éducateurs et éducatrices sans salaires depuis 2011, et autres. La même animation a régné au Ministère du Plan où ils ont été reçus par le Ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané accompagné de son homologue de la Fonction publique, Adidjatou Mathys. Donnant lecture de leur motion, le porte-parole du Front, Eric Roméo Péthos, déplore le mépris injurieux du gouvernement par rapport aux légitimes revendications des travailleurs en général et des enseignants en particulier, la violation du dialogue social dont fait montre le gouvernement du chef de l’Etat Patrice Talon par effet de ruse et de rage, alors que le processus de dénouement de la crise suivait son cours. Et pour cause, le revirement spectaculaire du conseil des ministres du 28 février qui  déclare illégale la grève, la défalcation sur salaire à tous les grévistes et la confiscation de salaires  des enseignants. Il appelle au sens de responsabilité des acteurs de l’appareil étatique, suggère la reprise des négociations avec les différentes parties en lutte. « Le gouvernement veut-il apaiser le mouvement ou le radicaliser ? Les écoles et lycées du Bénin sont déjà fermés et tous les enseignants du nord au sud et de l’est à l’ouest attendent impatiemment leur radiation des corps et effectifs de la fonction publique. Lorsque tous les canaux de la démocratie et de l’Etat sont fermés, il ne reste que le devoir de désobéir », déclare-t-il. Le Ministre du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané promet transmettre le message au chef de l’Etat et rassure les enseignants de la disponibilité du gouvernement au dialogue et à une sortie de crise.

Rastel DAN

 

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