Visits: 3
Le président de la confédération africaine de handball (Cahb), le Docteur Mansourou Arèmou, est satisfait de la qualité de l’organisation du dernier Championnat d’Afrique des Nations au Gabon. Lisez cet entretien qu’il a bien voulu accorder à la rédaction sportive de votre journal !
L’événement Précis : La CAHB a organisé la Coupe des Nations Seniors hommes .Quel point global faites-vous en tant que Président du Comité Exécutif de l’Institution ?
Mansourou Arèmou : Après la 22eédition du Caire qui a connu un succès splendide, l’objectif affiché par la CAHB, à la suite de la mise en jeu pour la première fois du trophée Denis Sassou N’GUESSO, est d’offrir un plus bel événement de l’histoire, avec la volonté de pérenniser et de créer un essor du handball au Gabon. Permettez-moi de vous dire ceci, la CAN au Gabon, c’est d’abord un challenge pour tout le handball gabonais avec trois enjeux majeurs : un enjeu sportif, un enjeu d’organisation et un enjeu de développement.
Nous étions tous confiants en la capacité du Gabon à organiser une telle compétition. Je suis très content de tout ce qui a été mis en place pour permettre aux délégations de passer un agréable séjour et aux joueurs de faire les plus beaux matchs dans une salle nouvellement construite. Je crois que c’est grâce au haut patronage de cet événement par le chef de l’Etat que tous les secteurs se sont impliqués dans les préparatifs. Nous avons d’ailleurs travaillé ensemble avec l’organisateur pour garantir le succès de cet événement grandiose et prouver que l’Afrique est aussi capable d’organiser de grands rendez-vous de handball. Le constat à la fin est clair, les objectifs fixés au début de l’événement ont été atteints ; l’organisation et l’éclat de l’événement ont répondu aux besoins et aux attentes des participants, ce qui me permet de conclure que l’évaluation générale est satisfaisante.
Beaucoup pensent que le GABON a réussi l’organisation. Est-ce votre avis ?
La CAN, c’est généralement une véritable célébration de handball par des meilleures équipes d’Afrique qui s’affrontent à un haut niveau. Comme vous pouvez vous en rendre compte, les retours, notamment les témoignages qui nous sont parvenus, sont très élogieux, d’ailleurs vous le confirmez dans votre question, ce fut un magnifique événement, très bien organisé et très riche à tous les points de vue. Je puis vous assurer que la CAN au Gabon laissera derrière elle un héritage pérenne et profond, car un effort d’organisation et de visibilité digne des qualités uniques du handball a été réalisé, avec le soutien de tous les Gabonais et grâce, à la présence remarquée de son Excellence, le Président de la République, Chef de l’Etat, Monsieur Ali BONGO ONDIMBA.
Vous conviendrez avec moi que cette ardente volonté des plus hautes autorités indique que nous avons fait franchir un cap supplémentaire à la compréhension et la notoriété déjà très élevées de notre sport sur notre continent.
Quelles sont les perspectives de la CAHB pour le rayonnement du handball surtout en Afrique au sud du Sahara.
Nous devons absolument améliorer les capacités des différents pays. Il faut avoir de dirigeants travailleurs dévoués et engagés, des entraîneurs performants et de bons arbitres. Il faut aussi des partenaires conscients de l’enjeu. Donc, il faut améliorer les capacités d’intervention de tous ces acteurs. C’est la raison pour laquelle, il est prévu l’implantation des académies de handball au Caire et à Brazzaville. De plus, il y aura un grand travail à faire en milieu scolaire. Peut-être appartiendra-t-il à la CAHB de mener une action de sensibilisation des ministères de sport et de l’Education dans les différents pays africains, pour qu’ils reconnaissent le handball comme le sport scolaire le plus adapté à l’Afrique.
Quel est votre regard sur le handball continental
Les équipes du Maghreb sont actuellement les meilleures du continent. Il est à noter que durant toutes les éditions de la CAN, le titre a été décroché par le trio de l’Afrique du Nord : la Tunisie, l’Egypte et l’Algérie. Ce n’est pas une surprise de voir la Tunisie remporter le titre africain. Mais, la concurrence s’est ouverte à tous et l’Angola, qui s’améliore d’année en année, a quand même eu son mot à dire en décrochant la médaille de bronze. Les équipes du Gabon du Maroc, du Congo, de la République Démocratique du Congo, du Cameroun, du Nigeria ont également montré leur grande combativité.
A part le top trio d’Afrique du Nord (l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie) avec l’Angola, les autres équipes ne sont pas du même niveau. Mais la marge se resserre progressivement. Je crois que le handball africain notamment au sud du Sahara a fait des avancées. Nous avons conscience que l’environnement n’est pas favorable partout pour que le handball africain s’affirme harmonieusement, mais je pense que cela est une question culturelle et de temps. Actuellement, beaucoup de joueurs africains évoluent dans les championnats européens. Ce qui est un point positif.
Que diriez-vous pour conclure
J’espère que la motivation actuelle continuera pour faire de la CAN CONGO un événement retentissant. Il faut savoir que la bonne organisation gabonaise pour la CAN 2018 a transmis un message de confiance à tous : le Congo également est capable d’organiser une CAN dames impressionnante.
Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO
