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Le triomphe de la vérité

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rentrée solennelle en master EPDeV à l’UAC: Le prof. Tingbé Azalou sensibilise la 4e promotion sur l’importance de la prospective et du développement


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C’est par un cours inaugural que le Directeur scientifique de la formation, master « Etudes Prospectives et Développement » (EPDev), qu’héberge le Département de socio-anthropologie, que le Professeur Albert TINGBE-AZALOU a lancé la formation de la 4ème promotion de mastorants, au titre de l’année universitaire 2018-2020. C’était ce mardi 13 février 2018 dans la salle de conférences de l’Ecole doctorale pluridisciplinaire de l’ex-FLASH à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Assisté du secrétaire scientifique de la formation, Professeur Rock Houngnihin, du Chef du département, Professeur Charles Babadjidé, et d’autres enseignants, il a, en sa qualité de  Coordonnateur de la formation doctorale Sociologie-Anthropologie, partagé avec les auditeurs, le cadre institutionnel de la formation, ses objectifs, les profils d’entrée et de sortie, l’organisation des enseignements sans oublier les débouchés possibles, le personnel de coordination et enseignant et enfin des laboratoires d’attache. La trentaine d’auditeurs  qu’il avait en face de lui bénéficieront, informe-t-il, de 04  ou 02 semestres de formation, soit 01 ou 02 ans, selon le profil d’entrée. Après la  présentation du Professeur Tingbé-Azalou sur les résultats présentés par les promotions précédentes, dont certains ont reçu des bourses de formation à l’extérieur et d’autres sollicités pour accompagner l’administration centrale et décentralisée, les Professeurs Rock Houngnihin et  Charles Babadjidé ont l’un après l’autre, prodigué quelques conseils à la 4ème promotion. Pour eux, « l’effectif n’est pas le plus important, mais la qualité d’auditeurs à sortir ». C’est pourquoi, ils ont conseillé à la promotion la régularité au cours. « On veut des gens compétents, car vous serez les yeux de ce master hors de l’université et dans les structures nationale voire internationale », a précisé le secrétaire scientifique de la formation, Professeur Rock Houngnihin.

Comprendre le « Pourquoi » et le « comment » de la Prospective et le Développement

« Les  Etudes prospectives, pourquoi et comment ? ». C’est l’intitulé du cours inaugural exposé par le Professeur Albert Tingbé-Azalou. Dans son introduction, il a expliqué tout comme l’a relevé par l’auteur Gaston Barchelard, en quoi certaines attitudes de l’homme, face à l’avenir,  ne sont pas du ressort de la Prospective. Il s’agit de la « Passivité » qui consiste à subir le changement, de la « Réactivité » qui consiste à agir dans l’urgence après que la situation ne se soit posée et la « Pré-activité » qui consiste à se préparer aux changements prévisibles. Par contre, il estime que la « Proactivité » qui consiste à agir pour provoquer les changements souhaités, est l’attitude souhaitée. Selon ses explications, l’attitude pro active  de l’homme détermine sa capacité à provoquer les changements nécessaires afin d’atteindre la vision qu’il s’est donnée pour réussir sa vie. « L’action sans but n’a pas de sens », a-t-il laissé entendre avant de conclure combien « l’anticipation constitue le mode d’ordre majeur de la Prospective ». En clair, précise le conférencier Tingbé-Azalou, chaque gouvernance a besoin de « la Prospective qui concerne essentiellement  l’exploration des futurs en terme de description du chemin à suivre pour atteindre  les futurs possibles et souhaités ». Ainsi,  ajoute-t-il, le long terme est  son domaine d’intervention, un futur pas très immédiat, ni très lointain, car, l’avenir immédiat relève du  « présentisme » et le futur lointain est celui de la science-fiction. Pour finir, il  a également partagé avec son auditoire, l’intérêt de la notion de « Développement ».”Le Développement n’est pas possible si les transformations des comportements et des structures socio-démographiques, culturelles et politiques ne sont pas associées aux mesures purement économiques, organisées selon une vision partagée et inscrite dans le temps”, a-t-il conclu. Par ailleurs, parlant de  l’historicité de ce master, il faut retenir que c’est une formation qui a été projetée par les experts ayant réalisé le document « Bénin 2020-2025 Alafia », au cours de la cérémonie de remise  des travaux, le 16 Août 2001, à la salle du Peuple de la Présidence de la République. A l’occasion, les experts ont souhaité la mise en place d’un nombre important de filières de formation. C’est ce qui a motivé la mise en place progressive de ce master portant d’abord sur les « Etudes prospectives » qui ont fait objet d’un séminaire de choix libre au département de sociologie-anthropologie en 2002, ensuite sous forme de cours licence et maîtrise en 2005, pour prendre la  configuration actuelle, sous forme de Master en 2014.

Emmanuel GBETO

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