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Le triomphe de la vérité

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Le député Valentin Djènontin à propos du 2ème congrès des FCBE, ce samedi à Parakou: Yayi sera présent, FCBE devient parti politique dès demain


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Le deuxième congrès ordinaire des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) se tient ce samedi à Parakou et regroupera un très grand monde de leaders et de militants, demeurés accolés aux idéaux et à la vie de cette alliance, créée, il y a déjà plus de dix ans, dès les premières années du régime Boni Yayi. Invité hier de l’émission «Actu-Matin » de Canal3, le député Valentin Djènontin Agossou a dévoilé quelques grands points de ces assises qui démarrent demain, dont celui le plus important est la transformation de cette alliance en un réel parti politique, pour « plus d’organisation et de discipline». Il a aussi annoncé que le leader charismatique des FCBE, Boni Yayi sera bel et bien présent à ce congrès, ainsi que d’autres éminentes personnalités membres. Plusieurs autres questions liées à la vie et au fonctionnement des FCBE ont été également abordées par le député  Agossou.

Qui reste-t-il au sein des FCBE aujourd’hui, après les nombreux départs enregistrés ces derniers mois?
C’est une question assez pertinente. Vous voyez, c’est l’illustration de la politique dans les pays en voie de développement et particulièrement au Bénin, où nous n’avons pas véritablement de conviction. Vous voyez, ce qui se passe aussi bien au niveau des FCBE que dans la plupart des partis qui ne sont pas au pouvoir, c’est un peu comme un arbre qui n’a plus de fruit. Malheureusement, un parti doit perdurer dans le temps. Il doit avoir une vision et une politique. Et les gens doivent défendre cette politique dans le temps, pourquoi pas sur des décennies et des centenaires. Malheureusement dans nos pays, on vire quand le pouvoir change de main, parce qu’on pense que le pouvoir, c’est du matériel et non une idéologie, ni une philosophie. Et c’est à cela que nous avons assisté, mais malgré ces départs, nous avons encore beaucoup de personnalités dans nos rangs.

Mais, on ne voit que vous et peut-être le Coordonnateur national dans une certaine mesure, et dans une autre mesure votre collègue, le député Atchadé ?
Non, ce n’est pas vrai. Nous avons encore beaucoup de personnalités au titre de députés. Nous en avons encore de 13 à 15.

Sur une trentaine au départ ?
Oui, c’est vrai, sur une trentaine au départ. Oui et justement, c’est cela que je dis, il n’y a plus de fruit sur l’arbre. Ceux qui sont restés sont des gens de conviction. Ce sont de véritables militants. Nous avons aussi encore des maires, cinq à six qui sont aux affaires, malgré les turbulences et les destitutions enregistrées, ces derniers mois. Nous avons également beaucoup de cadres qui sont là. Je crois que le samedi, vous aurez la chance de les voir tous, malgré la ruse et la rage, les gens qui auront le courage de s’afficher pour se réclamer des FCBE.

L’homme autour duquel s’est constituée cette alliance s’est muré dans un silence incroyable, alors qu’on connaissait bien sa propension à faire parler de lui. Comment l’expliquer ?
C’est un constat pertinent et réel. Vous savez, il a dirigé le pays pendant dix ans et a quitté les affaires. Effectivement, le président Boni Yayi est très actif, il aime beaucoup. Juste au début de sa retraite, vous avez noté avec nous que la seule sortie qu’il a faite est sur l’aéroport de Tourou. Ce qui a suscité des tracts, des diatribes et des injures où il a été même qualifié de vil individu dans ce pays. Alors, lui-même a compris, et beaucoup d’entre nous qui sommes encore ses collaborateurs, nous avons estimé qu’au regard des rôles qu’il a joués par le passé, il faudra mieux que lui-même observe les choses désormais sans réagir. Il y avait eu beaucoup de choses. On le voyait derrière tous les actes qui se posaient et tous les propos qui se tenaient dans ce pays. Un peu comme s’il était là pour empêcher l’actuel régime de travailler. L’attitude et la posture idéale consistaient donc vraiment à se taire et à observer.

On se rappelle quand même, que malgré cela, lors de la période de la révision de la constitution, il a effectué une visite énigmatique au domicile du couple Soglo ?
C’était peut-être une coïncidence. Vous auriez dû le constater que pendant que le Président Boni Yayi était encore en exercice, c’était pour lui une habitude d’aller visiter les anciens présidents et certaines personnalités, surtout quand il apprend que ceux-ci ont des ennuis de santé. Je dois vous rappeler aussi que cette visite est intervenue au lendemain du vote de rejet de projet de révision de la constitution. Mais, voyez-vous, dans cette affaire de la révision, je vous avoue, la main sur le cœur, que contrairement à ce qu’on a ventilé, aucune consigne n’a été donnée à qui que ce soit. Vous pouvez interroger les 13 députés qui sont restés. C’est vrai, le président Boni Yayi avait demandé à nous rencontrer pour discuter un peu de l’évolution des choses dans le pays, mais nous lui avons refusé, parce qu’on s’attendait à cela. Vous savez, on a mis des gens qui filtrent tous ceux qui rentrent dans sa maison et qui en sortent. Moi, j’y vais régulièrement, mais pendant cette période, j’ai refusé d’aller le rencontrer. Et la plupart des collègues qu’il avait invités pour aller discuter de la situation dans le pays, l’avaient refusé aussi, parce qu’il ne fallait pas donner l’impression que nous allions là-bas, pour prendre des consignes.

On dit qu’il sera à Parakou, ce samedi au congrès des FCBE ?
Oui, le président Boni Yayi, je le confirme, sera bel et bien à Parakou. Il y sera en personne, parce que, quoi qu’on dise, FCBE, c’est autour de lui. C’est avec son avènement au pouvoir que l’alliance a été constituée. Quelque part donc, c’est son héritage. C’est sa vision, sa philosophie et sa politique que nous avons voulues perpétuer car nous y avons cru profondément, même après son départ du pouvoir. Et il aurait fallu que nous entretenions cet héritage.

Est-ce qu’il va parler ?
Venir et ne pas saluer l’assistance, ce serait quand même surprenant.

Va-t-il se prononcer sur l’actualité nationale ?
Là, je ne connais pas le contenu de ce qu’il va dire, mais je sais quand même qu’il va s’adresser aux participants à ce congrès.

On dit aussi qu’il sera candidat aux législatives ?

En tout cas, je n’ai pas encore fait ce débat avec lui.
Vous pensez que cela ne lui plairait pas, et même à vous autre d’avoir votre mentor au parlement pour vous épauler peut-être.
Nous sommes quand même déjà des adultes et des majeurs. Il n’est pas actuellement à l’Assemblée Nationale, et pourtant, nous faisons ce que nous pouvons faire. Il y a encore des gens valeureux dans la République qui pourraient jouer certains rôles. Mais en tant que citoyen, je crois que c’est son droit le plus absolu d’être candidat.

Et de battre campagne aussi ? On l’annonce déjà au-devant pour la campagne pour les FCBE dans une certaine circonscription électorale ?
Vous savez, nous avons assez de personnalités dans ce pays qui ont quand même leur mot à dire. Attendons le temps. Je crois que nous avons encore un an devant nous.

Il y a quelqu’un aussi qu’on attend de voir, Lionel Zinsou. Est-il vrai qu’il sera aussi à Parakou ?
Là, je ne le sais pas. Ce que je sais, le comité d’organisation a invité beaucoup de personnalités. Je ne connais pas la liste.

Est-ce qu’il est bien qu’il soit là ?
Non, il n’est pas tenu d’être là. Vous savez, c’est quelqu’un que nous avions accompagné. Nous étions trois forces politiques à l’époque, à savoir, La RB, le PRD et FCBE à avoir accompagné sa candidature. Cela ne nous gène donc en rien, de voir même que le président Houngbédji soit là.

S’il vous demande de le positionner sur votre liste pour les législatives, vous lui direz quoi ?
Il n’a qu’à d’abord exprimer la demande.

Quelle est l’option politique que vous ferez à Parakoun vous allez vous transformer certainement en parti politique, comme cela s’annonce partout déjà, et ce sera l’opposition nette, dure et pure, comme quelqu’un l’a dit récemment ?
Effectivement, nous allons nous retrouver à Parakou. Mais d’abord, pourquoi Parakou ? C’est l’une des grandes villes du Bénin, et la troisième après Cotonou et Porto-Novo, comme vous le savez si bien. De plus, de tout temps, les activités des FCBE se sont déroulées à Cotonou, nous y avons tenu le premier congrès ainsi que le conseil national. Nous nous sommes alors dit, par la suite qu’il faut maintenant que nous nous réunissions dans l’une des grandes villes du septentrion. Mais pourquoi la date de 10 février aussi. C’est à cette date qu’a démarré la Conférence nationale des forces vives de la nation en 1990. Si nous parlons de démocratie, c’est parce que cette conférence a pu avoir lieu. Et nous avons eu des acquis démocratiques, mais malheureusement, nous avons noté que ces acquis sont en train de s’évader dans la nature. Donc c’est symbolique et bien choisi, comme date. Ensuite, il y a le thème que nous avons retenu, qui est « Œuvrer dans la paix pour la justice et pour une société sans pauvreté mais qui met l’homme au centre du développement ». De plus, nous allons nous transformer en parti politique pour plus de discipline, pour plus d’organisation, pour pouvoir mieux nous structurer afin de faire face à la politique nationale et avoir notre mot à dire, chaque fois dans l’évolution des concerts.

Mais, on dit aussi que vous avez choisi Parakou, aussi pour défier celui qui vous a fait la peau dans la commune, je veux parler du maire, mais aussi pour faire honneur au leader charismatique de ce regroupement qui est aussi originaire de la circonscription électorale qui regroupe, entre autres communes, Parakou ?
Je ne crois pas que le maire nous a fait la peau dans cette commune. Mais Charles Toko, comme vous le savez n’était pas un étranger de la politique de Boni Yayi. Ce sont les premiers qui ont accompagné Boni Yayi dans ce pays, et vous le savez très bien.

Est-ce que Komi Koutché sera aussi là ?
Komi Koutché, comme vous le savez est actuellement hors du pays. Je ne maîtrise pas tellement son agenda, mais ce que je sais jusqu’à présent, Komi Koutché continue d’être FCBE et je le dis avec certitude.

Propos recueillis par Canal 3, et transcrits et traités par Christian TCHANOU

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