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Accompagné du Coordonnateur du projet PAIA-VO, relatif à  la valorisation de la vallée de  l’Ouémé, le ministre de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Gaston Cossi Dossouhoui,  a effectué une visite à Dangbo le vendredi 26 janvier 201 dernier.  Occasion pour lui de parcourir  tous les sites de réalisation  dudit projet. La visite a commencé à l’Unité régionale des riziculteurs de l’Ouémé-Plateau installée dans les locaux de la société ESOP  vallée de l’Ouémé. Unité de production, fruit des activités du projet PAIA-VO. ESOP Vallée collabore avec 43 coopératives pour un effectif de 495 producteurs dont 90 femmes. ESOP a pour missions de leur faciliter l’accès aux marchés après la transformation du riz « paddy » par le vannage-épierrage ; le décorticage ; le calibrage ; le tri et l’ensachage. De cette rizerie sort le riz naturellement parfumé «Délice» déjà sur le marché. Le ministre Gaston Cossi Dossouhoui a pris connaissance, avec grande satisfaction, de la chaine production. Il a ensuite tenu une séance de travail avec les producteurs qui promettent redoubler d’ardeur pour l’augmentation de la production. Car, ESOP a pour ambition de passer de 350 tonnes de collecte du riz actuellement à 1.000 tonnes d’ici à 2021. Pour les y aider, le ministre a remis sous forme de prêt aux représentants des coopératives des filets pour chasser les oiseaux des champs et des bâches pour le séchage du riz récolté. Cap a été ensuite mis sur les chantiers en cours et le Centre de traitement des semences construit justement par la PAIA-VO au profit des producteurs semenciers à Dangbo. Visite suivie de remise des équipements au comité de gestion. «Le développement de l’agriculture n’est plus à théoriser. Il faut aller à la pratique. Dans la vallée de l’Ouémé, nous avons engagé depuis trois ans bientôt, des actions à travers le projet PAIA-VO. Au jour d’aujourd’hui, j’ai observé un certain nombre de pistes de désenclavement qui sont réalisées avec une facture satisfaisante. J’ai observé que l’unité de gestion a mis en chantier des infrastructures au niveau central comme au milieu paysan pour faire l’accompagnement qu’il faut. Au nombre de ces infrastructures, nous avons d’abord un appui aux unités de traitement de semences constituées d’un laboratoire, d’une plate-forme de séchage, d’un magasin de stockage et d’une aire de triage. Une unité moderne par rapport à la pratique courante de prendre un tamis pour trier les semences. Ce laboratoire permet de tester la germination. C’est déjà important. Mais en amont, il fallait produire. En contre-saison pareille, nous avons une pression aviaire très forte contre laquelle il faut lutter avec des filets. On a remis des filets aux normes, d’une résistance d’au moins sept à huit ans. Nous avons remis des bâches pour le pré-séchage.  C’est incontestablement un moyen de garantir la qualité et la viabilité des semences et même les graines de consommation que nous amenons vers l’unité de traitement», a précisé le ministre.

Echanges avec le Conseil municipal de Dangbo

La visite s’est achevée par une séance de travail avec le Conseil communal de Dangbo. «Il y a eu des contentieux inutiles sur fond politique au niveau des communautés pour libérer les espaces en vue de faire passer les routes, de faire passer les aménagements. Par endroits, ces contraintes ont été levées. Et je félicite les leaders d’opinions qui ont su faire le distinguo entre les positions politiques et la politique de développement du secteur agricole et rural. Notre tube digestif ne peut pas faire l’objet de marchandage. Laisser la politique aux politiciens, et le travail à ceux qui sont chargés de le faire. Nous devons mettre le temps à profit pour tirer le maximum de ressources de la vallée afin que les populations aient de la disponibilité alimentaire en toute saison», a souligné le ministre Dossouhoui. Aux membres du Conseil communal, le ministre les a appelés à faire le distinguo entre leurs positions politiques et les questions de développement. «On a beaucoup parlé sur la vallée de l’Ouémé. On a beaucoup écrit sur la vallée de l’Ouémé. On a fait de la politique avec la vallée de l’Ouémé. Maintenant, on veut faire du concret. Il faut que le potentiel de la vallée soit exploité. Je suis venu pour le concret. Et le programme qui permettra d’aller au concret, c’est le PAIA-VO. La vallée de l’Ouémé, c’est une chance pour les communes riveraines, c’est une chance pour le Bénin. C’est une chance que la nature nous a donnée et il faut l’utiliser à fond pour qu’elle bénéficie à tous. Je suis venu constater que les chantiers de désenclavement de la vallée évoluent pour que les producteurs puissent y sortir leurs productions et les écouler. Je suis rassuré que les aménagements prévus se déroulent selon la règle. Une seule récolte annuelle dans cette vallée ne nous donne pas la compétitivité face à d’autres pays qui en font deux à trois dans l’année. Si au lieu d’une récolte, nous arrivons à deux, voire trois par an sur la même surface, alors nous aurions réussi. Et cela dépend de la qualité de la maitrise de l’eau. C’est pour cela que pour les aménagements en cours, il faudra sacrifier une saison. Malheureusement, les politiciens véreux s’interposent.  Je vous demande de les écarter, de ne pas les écouter. Il s’agit ici du tube digestif des Béninois. Pas de politique qui vaille ici. Qu’on soit avec le président Talon ou pas. Personne ne veut vous arracher vos terres. Ne vous laisser pas distraire par des gens en panne d’idée. Vous êtes bien nés ici dans la vallée. Nous agissons pour le développement ici dans la vallée. Combattez les fauteurs de trouble pour l’avancement des travaux. On veut transformer la vallée de l’Ouémé. On va tout faire pour la désenclaver. Le Programme prévoit d’aménager 5.000 hectares à mettre à la disposition de 82.000 exploitants. C’est colossale». Les membres du Conseil communal ont rassuré qu’ils ne sont pas contre le projet, « au contraire » et ont pris l’engagement de s’engager pour sa réussite.

Christian TCHANOU