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Le triomphe de la vérité

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Déclarations des ministres Djogbénou, Agbénonci et Adidjatou sur les sujets brulants de l’actualité: Le régime déterminé à combattre la corruption


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Les trois ministres, Aurelien Agbénonci, Mathys Adidjatou et Joseph Djogbénou, hier à la conférence de presse

A la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont tenue, hier dans les locaux du ministère des affaires étrangères, le ministre maison Aurélien Agbénonci, celui de la justice, Joseph Djogbénou et celle en charge de la fonction publique, Adidjatou Mathys ont apporté d’amples clarifications sur des affaires brûlantes dont les malversations financières et actes délictueux dans plusieurs sociétés et institutions de l’Etat. Il a été annoncé également à l’occasion la visite très prochaine au Bénin de deux grandes personnalités internationales, à savoir la Directrice générale du Fonds monétaire internationale, Christine Lagarde et la Secrétaire générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie, Michaelle Jean.

« Avec dignité, fierté et honneur, nous faisons fonctionner aux côtés du président Patrice Talon, la justice béninoise pour répondre aux attentes de nos compatriotes qui sont préoccupés par la lutte contre la corruption et l’impunité » s’est réjoui hier le ministre de la justice, Joseph Djogbénou en compagnie de deux autres membres du gouvernement, à la conférence qu’ils ont organisée dans les locaux du ministère des affaires étrangères. Pour le ministre Djogbénou, si le président Talon prenait la voie contraire, il aurait manqué à son serment du 6 avril 2016. « Il est important de rappeler que dans son discours d’investiture, le président de la République avait martelé que la lutte contre l’impunité sera l’axe central de son action », a-t-il également fait avoir. Revenant sur les dossiers en cours, il fera constatera qu’ «aucune des personnes impliquées ne conteste la matérialité des faits ». Prenant le cas de l’affaire dite de placements hasardeux des fonds de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) à la Banque internationale du Bénin (Bibe) alors en faillite, il s’interroge sur l’attitude que pouvait tenir un gouvernement sérieux et responsable lorsqu’il est saisi d’une telle situation par une institution comme l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). « Le plus grave serait de ne pas agir, car nul n’a le monopole de la générosité ou de la considération des personnalités » a-t-il affirmé, évoquant ici la personne du syndicaliste Laurent Métognon, avec qui, il a reconnu avoir collaboré dans le passé sur d’autres fronts, comme l’affaire Dangnivo. « Il y a des décisions courageuses tout en étant dangereuses », a-t-il avoué à ce sujet. Quant à la thèse d’une lutte sélective, Joseph Djogbénou la conteste aussi, citant plusieurs autres cas d’interpellations et sanctions diverses contre des responsables pourtant proches du régime Talon. « Il faut normaliser et banaliser les interpellations. Nous sommes tous appelés à faire des redditions de comptes. Ces procédures engagées sont un signal fabuleux pour nous tous qui sommes encore à des postes de responsabilité » a retenu le ministre de la justice, heureux de constater qu’aujourd’hui, « des précautions qui sont prises pour assurer une meilleure qualité de la gestion des ressources publiques. »

Joseph Djogbénou s’insurge par ailleurs contre les mouvements de grève actuellement en cours, exigeant entre autres, la libération de Laurent Métognon et de tous les co-accusés dans l’affaire Cnss/Bibe. « C’est de l’immersion, de la pression et de l’incitation contre les juges. Ce qui est puni par la loi. Ce n’est pas une grève, c’est une voie de fait. Nous allons soumettre la question au juge, car cela est inadmissible » a-t-il dit. « Le gouvernement tient la rampe avec beaucoup de rigueur. Il ne cèdera sous aucune pression. Il n’y a plus de l’espace pour la diversion » a cependant rassuré le ministre de la justice.

 Deux grandes personnalités mondiales annoncées

La Directrice générale du Fonds monétaire international (Fmi) Christine Lagarde est attendue à Cotonou dans les prochains jours. Le ministre des affaires étrangères et de la coopération, Aurélien Agbénonci l’a confirmé, hier lors de cette conférence de presse. Pour lui, avec cette visite de haut niveau, « notre pays commence par aller mieux », car « Un Dg/Fmi ne serait jamais allé dans un pays où les choses vont très mal, quand il n’y a pas une crise alimentaire majeure ou autre catastrophe ». C’est donc un signal. Christine Lagarde vient notamment au Bénin pour saluer, entre autres, la performance de la gestion rigoureuse qui est faite des ressources publiques sous le régime actuel. « Le président Talon essaye de promouvoir des mécanismes nouveaux en matière d’investissement et il est évident qu’avec la Directrice générale du Fmi, on discutera des avenues nouvelles de notre économie » a indiqué Aurélien Agbénonci. La deuxième haute personnalité attendue est la Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), Michaelle Jean. « Ce qui l’amène au pays, c’est que les signaux que donne le Bénin devient intéressant. Je l’ai rencontrée il y a peu à Paris et elle brûlait d’envie de venir dans ce pays qui commence par étonner pour la gestion rigoureuse qui se fait aujourd’hui » a laissé entendre l’autorité ministérielle. Tout comme son collègue de la justice, Aurélien Agbénonci se dit par ailleurs heureux et saluent l’élection de la compatriote Me Reine Alapini Gansou au poste de juge à la Cour pénale internationale. A les croire, tous deux, il faut remonter quasiment à la veille de l’indépendance du Bénin pour identifier une promotion similaire.

La ministre du travail et de la fonction publique, Adidjatou Mathys, a pour sa part, affirmé hier, que le gouvernement joue pleinement sa partition en matière de dialogue social, invitant toutes les autres parties prenantes à en faire de même. La lutte pour la détection des agents fictifs de la fonction publique, se poursuivra également, à la croire. Toujours à propos de l’affaire Cnss, elle a aussi révélé que la situation de cette structure sous-tutelle de son ministère « est suffisamment grave », indiquant à cet effet que les 15 milliards de FCFA déposés en DAT auprès de la BIBE, sont pratiquement hypothéqués ; puisqu’ à ce jour, les commissaires aux comptes demandent de les provisionner, sans succès.

Quant aux auteurs des concours frauduleux de la Cnss récemment annulés, elle a indiqué que les actions sont en cours et ils répondront des faits devant les juridictions compétentes.

Christian TCHANOU

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