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U niversité d’Abomey Calavi: Guy Ossito Midiohouan célébré hier


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Le Professeur Guy Ossito Midiohouan, célébré

La communauté universitaire a rendu hommage, le mardi 7 novembre, à Guy Ossito Midiohouan, professeur de littérature africaine d’expression française, professeur titulaire des universités du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES), admis à faire valoir ses droits à la retraite. Organisée par le Laboratoire d’études africaines et de recherche sur le Fâ (LAREF), la cérémonie d’hommage s’est déroulée dans l’amphithéâtre Houdégbé à l’Université d’Abomey-Calavi (UAC). Elle a réuni des personnalités du monde universitaire et culturel, des personnalités politico-administratives, ainsi qu’un grand nombre d’étudiants, parents et amis du professeur Midiohouan.

« Inépuisable », « homme de rigueur au cœur d’or », « enseignant de rigueur », « icône de l’intelligentsia africaine », « intellectuel hors pair», « universitaire atypique »…. Les qualificatifs étaient abondants ce mardi à la cérémonie d’hommage à Guy Ossito Midiohouan. Dans un amphithéâtre devenu trop exigu pour contenir les femmes, hommes, jeunes et moins jeunes venus dire leur affection, leur respect et leur reconnaissance au Professeur Midiohouan, les petits plats ont été mis dans les grands pour célébrer l’homme de son vivant. Tout a démarré par une procession rythmée du cortège professoral vers l’amphithéâtre Houdégbé. Après installation des invités et exécution de l’hymne national, Flavien Gbéto, le doyen de la Faculté des Lettres, langues, arts et communication (FLLAC) a donné le top des allocutions. Dans un discours tenant plus du témoignage, Flavien Gbeto a parlé du professeur, alors « jeune enseignant plein de fougue » rencontré en 1981. A sa suite, le Vice-recteur de l’UAC, le Pr Maxime da Cruz prendra la parole pour dire ce qu’il pense de l’homme. Voyant en cet hommage « la célébration de la qualité, un genre de cérémonie que l’on rêve de vivre », Maxime da Cruz s’est réjoui d’avoir côtoyé un homme qui a toujours eu le courage de dire ce qu’il pense. Au nom du LAREFA, la Directrice scientifique, Tatiana Dafia a, quant à elle, longuement célébré un homme qui a consacré pas moins de 36 années de sa vie à former des générations de littéraires du Bénin et d’ailleurs. Fière de « l’immense contribution du Professeur Guy Ossito Midiohouan aux études africaines », Tatiana Dafia a émis le vœu que le parcours de l’homme, à qui elle a souhaité une paisible retraite, « fasse école auprès des jeunes chercheurs». Après la phase des discours et avant celle des nombreux témoignages qui ont suivi, le journaliste Pascal Zantou, conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, a présenté au public, l’ouvrage Guy Ossito Midiohouan : Pour une archéologie afrocentriste de la littérature négro-africaine. Dans sa présentation, Pascal Zantou révèlera au public, l’«étendue de la production de Guy Ossito Midiohouan, critique littéraire africain le plus iconoclaste de son temps », et qui « a sorti la littéraire négro-africaine d’expression française de l’ornière ». A l’actif du professeur, quinze (15) ouvrages publiés, cinq (05) brochures réalisées, une pléiade d’activités pédagogiques et de recherche dans le cadre universitaire. L’autre temps fort de l’hommage de la communauté universitaire au Professeur Midiohouan ce mardi est la série de témoignages sur l’homme. Collègues, amis, anciens étudiants, compagnons de route, etc., ont chacun livré au grand public, des facettes inconnues de l’homme. Sous ses dehors de professeur rigoureux, voire rigoriste, on découvre un humain au « cœur d’or ». Les déboires de Guy Ossiti Midiohouan dans un pays africain, sa compassion pour des collègues éplorés révèlent l’homme sous un autre jour. « Je confesse que je suis troublé au point que je ne sais pas trop quoi vous dire. J’avoue que j’ai trouvé merveilleuse cette cérémonie d’hommage….», dira le professeur Midiohouan au terme des hommages. Cachant mal son émotion, il a remercié le LAREF, le monde universitaire, celui des arts et du spectacle, la presse, ses amis, sa famille et ses parents pour cette marque d’amour avant de leur donner rendez-vous « pour de nouvelles aventures ».

Flore S. NOBIME

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