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Spécialiste de l’heptathlon, Odile Ahouanwanou organise un marathon au profit des jeunes Béninois. Arrivée à Cotonou en provenance de la France où elle réside depuis quelques années, elle a accepté de nous entretenir sur l’initiative. Elle est également revenue sur son palmarès de l’année qui s’achève. Lisez plutôt !

Dites-nous quel est l’objet de votre arrivée au Bénin?

Comme je le fais chaque année, je passe voir mes proches, mes parents. Mais, je viens surtout organiser une course appelée Marathon à l’endroit des jeunes pour les aider à être plus sur l’athlétisme. L’année dernière, on l’avait fait à Savalou. Et cette année, on a changé un peu de lieu et on fera cette course entre Bohicon et Abomey. Le départ sera donné à Bohicon et l’arrivée est prévue à Abomey. Les inscriptions sont en cours. On espère que les jeunes seront plus nombreux cette année. C’est notre souhait pour chaque édition que nous voulons tournante. Car, comme cette année, on va aussi essayer de changer de ville l’année prochaine, histoire de récupérer les jeunes et leur montrer qu’avec l’athlétisme, on peut faire de belle chose, on peut faire connaître le Bénin.

Comment comptez-vous faire pour éclore d’autres talents?

Je n’ai pas une force pour dire que je vais faire sortir les talents. Justement, je vois les actions du gouvernement, qui fait déjà un grand pas. Cette année, ils ont inséré les classes sportives. Et je pense que c’est la base. Les pays qui font sortir les athlètes au haut niveau, ça passe par là. Déjà au cours primaire, les écoliers pratiquent déjà l’athlétisme et font déjà du sport. Déjà, Cette initiative peut permettre aux jeunes de bien se préparer pour faire du sport de haut niveau. Toutes les disciplines, ce n’est pas uniquement l’athlétisme. Quelques soient les autres épreuves, on peut le faire pour récupérer les talents.

Est-ce que Odile a sa touche à donner dans la réalisation de ces classes sportives ?

Déjà la base, ce sont les entraîneurs qui vont entraîner ces jeunes. Il faut qu’ils souvent les formations. Et je pense que c’est ce que le ministère a mis en place. Ceux qui sont les encadreurs, ne le sont pas comme cela. Ils ne sont pas choisis au hasard. C’est la Fédération qui a fait les choix. Donc, ce sont les gens qui ont fait déjà l’activité. Qui sont formés et qui peuvent permettre à ces jeunes d’acquérir des connaissances dans ce domaine. Donc, je pense qu’il faut laisser les dirigeants faire ce qu’ils doivent faire. Il faut avoir un peu de confiance à ceux-là, à ces gens qui ont cru à l’initiative. Et à nous de les accompagner. Si nous voulons, on peut le faire.

Que retenir de votre palmarès de cette année ?

Cette année au plan national, j’ai fini championne du Bénin et en France où, je me prépare, je suis venue en première position lors du championnat de France. Pour les compétitions internationales auxquelles j’ai pris part pour défendre les couleurs du drapeau de mon pays le Bénin, j’ai fini championne sur les 100 m haie aux jeux islamiques à Bakou, 19e cette année aux championnats du monde d’athlétisme à Londres. C’est aussi en cette année que j’ai amélioré mes records.

Quelles sont vos ambitions ?

J’ai repris déjà la saison progressivement et j’ai repris il y a deux semaines. Mes objectifs cette année, il y a les championnats d’Afrique d’athlétisme. Il y a les championnats de France puis les solidarités. Ce sont ces trois objectifs que je prépare déjà. J’attends les moyens que ce soit des bonnes volontés ou de l’Etat, et surtout les prières de tout le monde. Car, j’en ai besoin pour montrer de quoi le Bénin est capable.

Un appel à lancer aux sponsors pour accompagner le marathon…

Je pense que ce marathon, ce n’est pas celui d’Odile. Je le fais pour que les jeunes soient intéressés au sport. Je vais donc demander aux bonnes volontés de venir nous accompagner, pourquoi pas avec de l’eau, des tee-shirts. Des trucs qui peuvent nous aider pour le bon déroulent du marathon.  Ce serait un turc génial.

Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO