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Critiquer sans proposer. Etre toujours contre quand la légitimité est reconnue à chacun de proposer. Entretenir la subversion permanente lorsque le peuple souverain a fait son choix. Voilà autant de maux qui hypothèquent la construction commune de la Maison Bénin.
Et voilà que la merveilleuse découverte du 21ème siècle, les Nouvelles technologies, qui devrait permettre d’élargir les horizons, devient l’outil de toutes les dérives ! On y fabrique la désinformation, on y cultive le doute déraisonnable, on empêche l’autre de penser par lui-même quand on ne pratique pas tout simplement sur lui la lobotomie. La méfiance remplace la confiance. La perfidie envahit les camps de la sincérité ; le coup d’Etat permanent est à marche forcée parce que les « fake news » sont devenus la règle.
Dans cette perversion où tout le monde se méfie de tout le monde, comment imaginer de construire un destin commun, un projet commun sur une fondation commune ?
Réfléchissons sincèrement, et soyons patriote. Nous devons signer un nouveau départ dans la façon de voir notre pays, de porter son image, de construire sa fierté. Chacun à son niveau doit notamment solder les querelles de clocher pour bâtir enfin une communauté d’intérêts pour les générations d’aujourd’hui et de demain.

Nous de la diaspora et de l’intérieur du Bénin, devrons adopter sans cesse la règle des trois passoires de Socrate en toute circonstance. La répétition ayant valeur pédagogique, je les rappelle ici :
« Quelqu’un arriva un jour, tout agité, auprès du sage Socrate :
-Écoute, Socrate, en tant qu’ami, je dois te raconter …
– Arrête, As-tu pensé ce que tu as à me dire à travers les trois passoires ?
– Trois passoires ?
– Oui, mon ami, trois passoires. La première est celle de la Vérité. As-tu examiné si tout ce que tu vas me raconter est vrai ?
– Non, je l’ai entendu raconter …
– Bien, bien ! Mais assurément, tu l’as fait passer à travers la deuxième passoire. C’est celle de la bonté. Est-ce que, même si ce n’est pas tout à fait vrai, ce que tu veux me raconter est au moins quelque chose de bon ?
– Non pas, au contraire …
– Essayons donc de nous servir de la troisième passoire et demandons-nous s’il est utile de me raconter ce qui t’agite tant …
– Utile, pas précisément …
– Et bien, dit le sage, si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bon, ni utile, oublie-le et ne t’en soucie pas plus que moi. »
Notre premier filtre : est vérité ce que je veux mettre sur les réseaux sociaux ?
Notre deuxième filtre : est-ce une chose qui valorise notre pays le Bénin ?
Notre troisième filtre est-ce qu’elle peut être utile pour construire l’unité nationale ?
Si les messages que tu envoies sur les réseaux sociaux ne sont pas vrais, ne valorisent pas le Bénin et ne sont pas utiles pour construire l’unité nationale, alors oublie-le et ne l’envoie à personne.
Tu participes comme un mercenaire à détruire ton propre pays. Aucune nation ne le fait. Soyons fiers d’être des Béninois de l’intérieur comme de l’extérieur.