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Un invité spécial. Il s’agit d’un acteur culturel. A l’état civil, Emmanuel HOUEGOUNOU et ‘’Mano Mel’’ comme nom d’artiste, l’opérateur culturel est l’invité de votre rubrique ‘’INVITE DU LUNDI’’. Chantre de Dieu et vice-président de la Fédération nationale des musiciens du Bénin, ce fidèle de l’Eglise du christianisme Céleste est l’actuel Secrétaire général de l’Association gospel des artistes du Bénin (Agab). Formateur de cœur vocal et Maître de la chorale Sainte Trinité d’Akpakpa Zoungbomey, il partage avec nous de sa carrière musicale. Au total, l’artiste est à son 4ème album et se prépare pour le lancement du 5ème déjà à son terme et disponible à partager avec le public et ses fans, le samedi 26 Août 2017 à Majestic (Gbégamey). C’est d’ailleurs de ce lancement que nous parle le secrétaire général de la section Littoral, de l’Association nationale des compositeurs, chanteurs traditionnels du Bénin (Ancctb), Emmanuel HOUEGOUNOU dans ces colonnes. Lisons plutôt !

L’EVENEMENT PRECIS : Pourquoi le nom d’artiste ‘’Mano Mel’’ ?

MANO MEL : Le nom d’artiste ‘’Mano Mel’’ est issu de la sortie de mon premier album ‘’Akpoé Olon ton’’ (langue goun) en 2000 , quand mon producteur dans le temps me précisait que mon nom à l’état civil serait très long à appeler par mes fans et qu’il faille que je le revois en diminutif. C’est là que j’ai choisi ‘’Mano Mel’’. ‘’Manu’’ mon diminutif en latin veut dire ‘’main’’. ‘’Mel’’ vient de Melchisédech, roi de Salem qui a béni Abraham après qu’il ait donné sa dîme. D’où ‘’Mano-Melchisédech’’, qui veut dire ‘’la main de bénédiction’’. C’est comme cela que c’est arrivé et j’ai retenu grâce à l’esprit, ‘’Mano Mel’’.

De quand date votre premier album ?
Mon premier album date de 2000. En réalité, j’ai fait le lancement en décembre 1999. Et comme je le disais, il s’intitulait ‘’ ’Akpoé Olon ton’’ (langue goun). Il était composé de 08 titres. Deux ans après, c’est à dire en 2002, j’ai sorti un second album ‘’Dotou dé go’’ (langue goun).

Quel message véhiculent souvent vos morceaux ?
Nous sommes un artiste gospel. Donc, on s’est donné le devoir d’évangéliser par les textes bibliques. Nous véhiculons aussi le quotidien des humains et leur attachement vis-à-vis de Dieu.

Vous êtes chrétien céleste, mais on remarque que vos morceaux ne sont pas seulement adressés aux fidèles de votre congrégation religieuse. Pourquoi cette option ?
C’est vrai. Nous parlons à tous les chrétiens à travers nos morceaux. Par exemple, quand je prends mon titre ‘’houénou gnin fon to afonnou fou’’, il se joue partout à la télé comme à la radio sans oublier les kiosques, et dans les domiciles. C’est la même chose avec beaucoup d’autres titres que les gens jouent. Je crois que si déjà les titres parlent de Dieu et du quotidien de l’homme à s’accrocher à son Dieu, à avoir confiance en Dieu, ce Dieu ne va nous laisser. Alors que c’est ce que veut le chrétien.

Bientôt la sortie de votre 5ème album et votre 3ème lancement officiel. Parlez-nous-en.
Ce 5ème album est intitulé ‘’Miracle’’.

Et pourquoi c’est baptisé ‘’Miracle’’ ?
Dieu ne fait que des miracles dans notre vie. Qui de nous peut savoir quand il dort et se réveille ? C’est impossible et seul Dieu a ce pouvoir. Au même moment, il y en a beaucoup qui ont dormi et ne se sont plus réveillés. C’est la volonté divine. Le réveil est déjà un grand miracle à saluer et honorer. Un chrétien se doit donc de placer sa confiance en Dieu. Le texte de Jérémie 17 à partir du vert 1, Dieu a toujours voulu que l’homme place sa confiance en lui afin de bénéficier de ses bienfaits.

Quels sont les titres qui composent cet album ?
Nous avons le titre même donné à l’album, ‘’Miracle’’, (‘’Azon jawu’’), chanté en langue nationale ‘’goun’’ et en français. En deuxième titre, on peut retenir le morceau ‘’ Mi dona do kpè’’, ensuite un troisième titre sur le ‘’Jubilé de 70 ans de l’église du christianisme céleste’’ qui m’a vu naître. En quatrième titre, il y a ‘’Nuhé wa mi té ma yon nin’’, un genre de chant « zoulou a capella ». Il y a 04 titres du genre sur les 12 morceaux que comporte l’album. cela vient le cinquième ‘’Whé yoyo’’ qui est de la salsa. ‘’Mahu wazon dé’’ qui est du folklore sous forme d’ajahoun de Porto-Novo, vient en sixième position. ‘’Jesu wèsin hunmè mité’’ le septième titre qui est également du folklore. Nous avons par la suite un huitième morceau ‘’Aliho tè mina gbon’’ qui est fait en « zoulou a capella ». Les 9ème et 10ème titres sont intitulés ‘’Tu dois quitter’’ et ‘’Ogbé osin lè ton’’ (zoulou) pour sensibiliser les chrétiens et les créatures que nous somme. Et enfin, ‘’Halleluya han minaji’’ qui est du ahouangbahoun et ‘’A to koli ji boto klunon vè ’’ sont les derniers morceaux de l’album. Etant un Maitre de chœur, on doit ressentir les trois disciplines musicales sur mon album. C’est en cela que vous avez 05 titres sur les 12 qui sont du moderne où tous les instruments professionnellement joués et chantés. Je suis certain que l’album sera apprécié. Nous avons 04 titres zoulous qui sont purement « a capella » sans support instrumental pour montrer la qualité et la richesse de la voix que Dieu nous a donnée. Vous n’êtes pas sans savoir que je suis aussi un formateur de cœur vocal. Donc le premier instrument d’un chanteur est d’abord sa voix, ce que nous mettons en valeur ici. Nous y avons également mis du folklore qui est de chez nous.

Un morceau spécial sur les 70 ans de votre église. Pourquoi ?
Le Dieu d’Oshoffa est merveilleux. Et comme je le dis partout, le Prophète Samuel Biléou Joseph Oshoffa est le plus grand prophète du 20ème siècle. Jusqu’au 21ème siècle, il n’y a pas encore quelqu’un de sa trempe. En réalité, j’ai récemment eu un témoignage sur ses prophéties qui m’a encore renforcé. Et c’est de l’actuel Ambassadeur de la Côte-d’Ivoire près de la Turquie que je l’aie eu. Si l’église céleste n’était pas créée, peut être que moi je ne serais pas encore en vie, et d’ailleurs beaucoup de gens dans le monde également. C’est une église en expansion et que nous qui sommes ces fidèles sont les mieux placer pour en parler. Nous devons donc chanter et louer Dieu à travers la célébration de notre église venue des Cieux, en septembre 1947. Elle est la Dernière Barque dans laquelle, on était compté hier parmi une minorité, mais aujourd’hui, on est en majorité. C’est la grâce du Dieu d’Oshoffa.

Justement d’aucun vous appelle le chantre du ‘’Luli’’ c’est-à-dire ‘’La Grâce’’. Comment c’est arrivé ?
(Sourire). Cette chanson ‘’Luli’’ que j’ai eue à chanter sur mon 3ème album en audio et 4ème en vidéo est un témoigne que je garde jalousement. Laissez-moi vous dire qu’à un moment donné, Dieu m’a fait révéler l’alliance ‘’Luli’’. Mais je ne voulais pas en parler puisque je me suis demandé celui qui me comprendra à travers ce morceau. C’était mon inquiétude. Je n’ai pas voulu le faire. Ainsi, pour montrer sa suprématie et son immensité, Dieu a mis la main sur l’un de mes album qui a été totalement noyé, simplement parce que je n’ai pas écouté la voix divine et ses recommandations comme il l’a demandé à Moïse dans la Bible. C’est donc dire qu’on me l’a révélé mais je n’ai pas voulu sur la voix. Et Dieu avec sa puissante main s’est imposé à moi et finalement, je me suis plié pour commencer par chanter Dieu d’Oshoffa, par chanter ‘’la Grâce Luli’’ qui est vraiment une véritable grâce dont le monde a besoin. Laissez-moi profiter de cette occasion pour dire au monde que le jour où l’Afrique va reconnaitre la grandeur de cette grâce et de cette alliance, c’est ce jour qu’elle sera libérée. Car, aujourd’hui, en dépit de tout ce que Dieu nous donne, l’Occident nous voit toujours pauvre à cause de notre sous-développement.

A quand le lancement de cet album ?
Le lancement de cet album est prévu pour le samedi 26 août 2017 à Majestic. Ce ne sera pas un lancement comme nous avons l’habitude de le faire où on invite le gens et on fait un concert pour rien que l’argent. Moi, Dieu m’a donné la grâce de chanter sa grâce depuis l’âge de 7 ans, il me faut aujourd’hui louer son nom. Après 35 ans de carrière à la gloire du Dieu d’Oshoffa qui m’a permis d’avoir assez d’expériences de vivre une foi chrétienne sans pareil. C’est ne cela j’ai invité les proches à cette fête musicale.

Vous avez certainement eu des sponsors de taille pour soutenir l’événement
J’ai eu des soutiens d’ordre spirituel, moral, matériel et financer pour cette sortie d’album. En cela je salue le PDG Aristide Adjibi qui m’a accompagné dans la location de la salle. En dehors de lui, je peux citer l’imprimerie COPEF du frère et ami Stanislas Amoussou, qui m’a réalisé les cartes d’invitations, les affiches, les jaquettes. Le frère James Gbénou, responsable de la boutique de vêtements ‘‘Jim Style’’. Je veux aussi citer les grands hommes tels que Cyprien Hounto, responsable de la boutique d’instruments de musique face au Stade de l’Amitié ‘’AFI JESU’’, le doyen et promoteur du complexe scolaire ‘’La main de Dieu’’, Singbo Adé Simon, le Greffier Théophile Tamadaho, le promoteur de UPI-ONM, Valère Glèlè, OPSEC AFRIQUE de David Biokou, mon ami AKA depuis la Côte-d’Ivoire, Maman Edith Oshoffa et la presse béninoise. Ce sont des hommes de Dieu tout simplement.

Et pourquoi avoir attendu tout ce temps alors que vous avez un carnet riche de partenaires ?
C’est vrai que j’ai les sponsors qu’il faut, mais mon entrée en studio diffère. Si Dieu ne me valide pas cela, je ne le fais pas. Même avant mon premier album en 2000 que je devais faire depuis 1990. De révélation en révélation, on a demandé de faire un album. Je me demandais pour en faire quoi ? C’est vrai que Dieu me donne des inspirations et je chante à la gloire de Dieu pour soulager les gens. C’est là, je lui ai demandé de me trouver de soutien. C’était réalisé pour tous mes albums, du 1er au 4ème album, j’ai eu de partenaires. Pour ce 5ème album, c’est depuis 2 ans que j’ai eu la révélation d’aller en studio et que l’heure a sonné. J’ai finalement compris que la main de bénédiction est avec moi.

Votre mot de fin
Je dirai à tous les croyants ou non qu’il y a un Dieu qui a envoyé son fils mourir à notre place. Je dédie le Psaume 128 à tous ceux qui croient en Jésus-Christ.

Réalisée par Emmanuel GBETO