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Le triomphe de la vérité

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Retour sur le match Bénin-Gambie 1-0: L’équipe béninoise a encore du chemin devant elle


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Engagée dans les éliminatoires de la CAN 2019, l’équipe béninoise sans être rayonnante a, tout de même, pris le dessus (1-0) sur son homologue de la Gambie décidée à quitter Cotonou avec un  bien meilleur résultat. Ce qui lui permet de partager la tête du groupe D avec l’Algérie qui s’est aussi imposée par le même score au Togo à Blida. Mais que retenir en général du comportement de l’équipe conduite par le sélectionneur Oumar Tchomogo ?

D’abord, il importe de connaitre le système de jeu proposé par Oumar Tchomogo. En effet, quand on se retrouve en face d’un adversaire dont on ne connait pas le mode de fonctionnement, il faut jouer la carte de la prudence, dit-on. A voir le schéma concocté, on se rend compte que Oumar a fait sienne cette assertion. Car, son onze de départ a répondu à un 4-3-3. Dans ce schéma, l’homme autant priorisé la défense que l’attaque. Ce qui fait que les Ecureuils se retrouvaient régulièrement à 7 pour défendre et à 6 quand il s’agit d’attaquer, parfois à 8, du fait que les latéraux montent pour créer le surnombre.  Pour ce qui concerne la défense centrale avec la paire Adénon-Hountondji, tout s’est passé pour le mieux. Les deux joueurs n’ont pas été tellement inquiétés. Ils ont fait preuve de présence d’esprit dans le jeu et ont enrayé pratiquement toutes les offensives gambiennes. Quelques tergiversations, notamment de Khaled Adénon, resté égal à lui-même, qui ont permis au public de remarquer  Fabien Farnolle sur la pelouse du stade Général Mathieu Kérékou.

Faible activité sur les côtés
Opposés à un 4-5-1, les hommes de Tchomogo ont eu du mal pour attaquer dans l’axe du jeu. Ils ont été obligés de passer sur les côtés. Mais dans cet exercice, seul un côté a fonctionné. C’est bien le couloir occupé par David Kiki et Jodel Dossou. Les deux Ecureuils, sur ce côté gauche, ont fait voir de toutes les couleurs à la défense gambienne qui peut remercier son dernier rempart, Modu Jobé, qui s’est montré infranchissable sur les frappes de Jodel Dossou (4ème, 10èame),  Steeve Mounié (56ème, 59ème),  Mickeal Poté (40ème, 63ème). Si ce couloir a fonctionné, il a manqué tout de même de lucidité aux joueurs qui n’ont pas su opérer les bons choix sur les dernières passes. Puisque David Kiki, en dessous de sa réelle capacité, n’a pas réussi ses centres.
Sur l’autre côté, occupé par Olivier Verdon (qui dépanne pour le poste de latéral droit) et Mickael Poté, l’on n’a pas assisté à une réelle complicité entre les deux joueurs du point de vue offensif. Quelques rares fois, Olivier Verdon a tenté de monter pour créer le surnombre. Et l’autre chose, l’attaque gambienne, s’est, pour la plupart du temps, déroulée sur son côté. Ce qui l’a obligé à rester collé à sa défense durant tout le jeu et ne pas constituer un danger pour l’équipe adverse. Ainsi, pour ce qui est de l’apport offensif des latéraux, cela n’était pas aussi remarquable dans le jeu. Preuve que l’entraineur doit trouver un latéral droit de métier.

Mama Séibou, l’homme à tout faire !
En milieu de terrain, on a senti l’esprit de la prudence. Contrairement à ce qu’on aurait espéré, Sessegnon a joué, pour la plupart du temps, bas, pas loin de Djiman Koukou et de la défense. Laissant donc le jeune Mama Séibou appelé à jouer à l’essuie-glace, à se transformer en organisateur. Ce qui explique que, pendant longtemps,  les attaquants ont manqué des ballons. Mais après la réorganisation des choses, on a vu Stéphane Sessegnon plus entreprenant. Ce dernier a d’ailleurs offert deux passes, (une à Jodel Dossou et une à Poté) puis marqué l’unique but de la partie. Pendant ce temps, Mama Seibou, recadré à côté de Djiman Koukou, allait systématiquement sur toutes les premières balles afin de contraindre les Gambiens à déjouer.

Pas de but pour Poté et Mounié

Ils auraient aimé inscrit leur but pour prouver leur bonne saison en club. Mais, malheureusement, ils ont été sevrés. Ils ont eu très peu de passes et ont été obligés de s’arracher sur les rares qui leur sont parvenues à l’image de la tête de Poté bloquée par Modu Jobé à la 40ème minute, ou sa frappe détournée en corner. Idem pour Steeve Mounié qui s’est fendu d’une lourde frappe que Modu Jobé a également captée. Il convient de dire que la sélection béninoise a encore du chemin à faire.  Elle doit se renforcer physiquement, tactiquement et cela passera nécessairement par la multiplication des matches amicaux. Toute chose qui permet aux grandes équipes de se mettre en place puisque c’est par là que les automatismes sont souvent huilés entre les coéquipiers.

Anselme HOUENOUKPO

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