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Le triomphe de la vérité

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3ème congrès ordinaire du parti Restaurer l’Espoir: Candide Azannaï s’éloigne définitivement de Patrice Talon


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Au détour de son discours d’ouverture du 3ème congrès du parti Restaurer l’Espoir, l’ancien ministre de la défense, Candide Azannaï a, de façon implicite, tout dit sur sa démission du gouvernement et sa façon de faire la politique.  L’ancien proche parmi les proches du chef de l’Etat a fustigé la manière cavalière dont sont conduites les affaires publiques. « Il est des principes de l’intérêt général que l’Etat ne peut être réduit à une association d’individus ayant en vue leur intérêt particulier », a dit notamment le président du parti. Il enfoncera le clou en déclarant  que «  la politique ne peut se mener sur le terrain de l’immoralité, des comportements et des égos surdimensionnés qui menacent, intimident, terrorisent et usent de la corruption ». Insistant sur la confiance publique de l’homme politique, il a fait observer que la crédibilité d’un acteur politique se gagne par le geste et non par le statut et le pouvoir.« L’homme politique doit avoir les aptitudes à communiquer, le respect, l’ouverture, l’écoute et la facilité à nouer de bonnes relations. L’homme politique doit savoir dépasser les petites querelles de personnes qui existeront toujours aussi longtemps que nous serons dans le commerce avec les hommes », va-t-il clamer. « A quoi servirait la politique si elle consistait seulement à promettre au peuple les lendemains qui changent et à repousser continuellement la réalisation de cette promesse ? », s’est interrogé Candide Azannaï dans sa déclaration.

La méthode de l’action politique et l’intérêt général

Pour Candide Azannaï, il faut, avant de s’engager à faire quelque chose en politique, s’assurer de sa faisabilité et aussi ne pas prétendre qu’on a des principes qu’on  bafoue à la première occasion. C’est sans doute pourquoi, il a partagé avec l’assistance, la volonté du parti qu’il préside, de provoquer une autre manière de faire la politique au Bénin. Citant un célèbre penseur, Candide Azannaï a martelé, et ceci,à deux reprises, qu’« il est des principes de l’intérêt général que l’Etat ne peut pas être réduit à une association d’individus ayant en vue leur intérêt particulier ». C’est très important, va-t-il ajouter. Pour Candide Azannaï, ne pas se résigner face à l’accaparement de l’intérêt général au profit de l’intérêt personnel, c’est se mettre au service du peuple car disait-il, le mal qui nous guette a pour nom la résignation face à la surpuissance de l’intimidation des fortunes supposées ou réelles. « L’homme politique doit être un soldat de l’intérêt général et la crédibilité, son uniforme de combat », a-t-il ajouté.De toute évidence, Azannaï Candide prend de plus en plus ses distances avec le régime de la Rupture. Mais il garde visiblement de l’espoir pour des lendemains meilleurs. C’est assurément pour cette raison que son parti ne rompt pas défensivement les amarres avec Talon. Mais il a suspendu toute collaboration avec le régime de la Rupture.On peut, à cette allure, estimer que Candide Azannaï et les siens pensent que le président Patrice  Talon peut toujours “restaurer l’espoir“.

Yannick SOMALON

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