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Le triomphe de la vérité

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Déclaration de l’Ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin,Harry Van Dijk, “Sous l’Arbre à Palabre”: « Tous les Béninois doivent se mobiliser pour le développement du pays»


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Les personnalités de marque se succèdent à la tribune phare de votre journal. Son Excellence Harry Van Dijk, l’ambassadeur des Pays-Bas près le Bénin se prête à l’exercice et fait le déplacement jusqu’au siège du journal où il  est le 103ème invité de la rubrique « Sous l’Arbre à Palabres » de l’événement précis. Passé les civilités, l’ambassadeur Harry Van Dijk répond aux questions des journalistes et fait avec eux, le tour d’horizon de la coopération entre le Bénin et les Pays-Bas, avec à l’appui, l’affaire Programme Pluriannuel d’appui néerlandais au secteur Eau et Assainissement (PPEA-II)  qui a quelque peu brouillé les relations entre les deux pays. En évoquant les suites de cette affaire qui a débouché sur la normalisation des relations de coopération avec le Bénin, l’invité de « Sous l’Arbre à Palabres » donne des détails sur l’apport des Pays-Bas dans la concrétisation du Programme d’action du gouvernement (PAG) ainsi que le regard qu’il porte, en tant qu’ambassadeur, sur les différents projets contenus dans le PAG. Sa lecture des ambitions contenues dans le programme d’action du gouvernement l’amène à appeler les Béninois à se mobiliser pour le développement du pays. Découvrez plutôt l’intégralité de cet entretien exclusif qui a lieu le jour de la célébration au Bénin du 50èmeanniversaire du Roi des Pays-Bas, célébration devenue la fête nationale de la Hollande, fête du Chef de l’Etat.

 

Et si on en parlait

 Quelles sont vos premières impressions ici ‘’Sous l’Arbre à Palabres’’ ?

Je vous remercie pour l’intérêt de cette invitation. Je sens déjà que vous êtes de cœur avec nous puisqu’à mon arrivée, j’ai vu deux des membres vêtus en tenue  orange, en ce jour (le 28 avril 2017, Ndlr) où nous célébrons notre fête nationale. Je vous dis que la famille royale des Pays-Bas s’appelle Orange. J’ai déjà vu ceux qui sont passés par ici avant moi et je vous dirai que je suis heureux de faire partie de ce lot.

Ce vendredi 28 avril est la fête nationale des Pays Bas. Quelle histoire retenir de cette fête ?

En fait, nous fêtons l’anniversaire du Chef de l’Etat, donc l’anniversaire de notre Roi. C’était ce jeudi 27 avril qu’il a  fêté ses 50 ans. Cette fête d’anniversaire est devenue une fête nationale. Je crois que c’est un peu comme ici au Bénin où on fête des anniversaires. C’est donc une fête en famille avec des proches et amis. C’est une fête capitale dans notre culture. Et elle est devenue la fête nationale, la fête du Chef de l’Etat. C’est en réalité  l’anniversaire du Roi.

Innovations entrant dans le cadre de la célébration de cette fête ici au Bénin

Nous avons la chorale des jeunes enfants qui vont chanter les hymnes nationaux du Bénin et des Pays Bas et qui donnera d’éclat à la fête. Pour donner un cachet  spécial à la fête, on va offrir des spécialités culinaires néerlandaises telles que les poissons crus qui ont un goût spécifique. Le chocolat apprécié de tous les néerlandais sera aussi de la partie. On offrira des saucisses, des brochettes et autres. Mais personnellement, c’est la prestation de la chorale qui sera la plus émouvante.

Comment se porte la coopération bénino-néerlandaise ?

La coopération se porte très bien. On  a un programme substantiel de  coopération avec le Bénin dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l’eau, de la santé et de la reproduction.

Parlez-nous de la santé. Comment managez-vous les choses ?

Nous avons des experts à l’Ambassade qui travaillent dans ce domaine. Nous travaillons dans le domaine de l’intégration, de l’éducation sexuelle en matière de santé de la reproduction. Nous sommes en partenariat avec différentes organisations et les ministères de l’éducation et de la santé. On travaille à intégrer davantage l’éducation à la santé reproductive dans les curricula des écoles. Nous travaillons avec l’ABPF, CERADIS, l’ABMS, pour des services en matière de santé de la reproduction pour de jeunes adolescents comme ‘’Amour et Vie’’,dans tous les pays.

Vous voyez les centres comme les centres Amour et Vie et bien d’autres centres qui offrent des services en matière de santé de la reproduction à des adolescents. En plus, nous travaillons aussi avec une plateforme de tous les leaders religieux pour la promotion de la santé de la reproduction.

Globalement, à combien s’élève l’enveloppe concernant le domaine de la santé ?

De l’ordre de 7 millions d’euros par an.

Parlez-nous des autres domaines d’intervention

Il y a le domaine de l’eau. Là, nous travaillons avec la Soneb et avec différentes communes du Bénin, mais aussi avec les institutions de recherche. Dans ce domaine, c’est surtout l’approvisionnement en eau potable pour la population béninoise, et aussi la gestion de l’eau dans le delta de l’Ouémé. Il y a aussi un fonds de transition qui est maintenant en cours, mais ça, c’est vraiment pour l’eau potable avec la Soneb et quelques communes sélectionnées, pour 150.000 personnes. Il s’agit de l’accès à l’eau potable pour 150.000 Béninois. Ce fonds de transition est de 9,5 millions d’euros. Nous avons, à côté de ce fonds de transition, un programme beaucoup plus vaste, le Programme de gestion en eau, avec les institutions de recherche. C’est une enveloppe, pour les années à venir, de l’ordre de 55 millions d’euros.

Quelle est la place de l’aide des Pays-Bas au Bénin ?

Je ne saurais faire un classement. L’année passée, on a décaissé dans l’ordre de 35 millions d’euros au titre de l’aide bilatérale, pour toutes les actions confondues. En plus de ça, il y a d’autres contributions à travers les ONG et aussi l’aide multilatérale via les organisations internationales. Nous sommes membres de l’Union européenne, nous sommes dans le Conseil d’Administration de la Banque mondiale.

 

En mai 2015, il y a eu le scandale du détournement de l’aide publique néerlandaise destinée à l’accès des populations béninoises à l’eau potable. Où en sommes-nous, deux ans après ?

L’année passée, la ministre néerlandaise de la coopération et du commerce extérieur a repris la coopération avec le Bénin. Elle a autorisé la reprise de la coopération après qu’elle a jugé satisfaisantes les différentes mesures prises par les autorités béninoises pour résoudre cette affaire. En gros, tout le programme a été repris.

Quelles conditions ont été posées au Bénin par les Pays-Bas ?

A l’époque, il y avait plusieurs conditions. Il y a un plan d’actions pour qu’une telle fraude ne puisse plus se reproduire. Ça, c’est un élément important. Un autre élément, est qu’il y a eu des poursuites judiciaires. Le montant de la fraude a été repris. Finalement ce ne sont pas les Pays-Bas qui ont payé ce montant. L’essentiel à retenir maintenant, c’est qu’on a pu reprendre la coopération.

La confiance est rétablie ?

Absolument, mais nous restons vigilants

Totalement ?

Oui, on a vu le nouveau gouvernement commencer la mise en œuvre de son programme d’actions par un pilier important, la gouvernance. Nous restons vigilants.

Tenez-vous toujours à ce que les coupables de ce scandale soient sanctionnés ?

La justice suit son cours.

Quelles garanties vous offrent le Bénin avec cette reprise de la coopération ?

A la suite de la reprise de la coopération bilatérale, les autorités béninoises ont entrepris de poursuivre l’amélioration de la gouvernance et de mettre en place les garde-fous nécessaires pour éviter pareils cas de fraude et d’assurer que le fonds alloué est effectivement allé aux populations bénéficiaires. Et comme je l’ai dit, le gouvernement a mis comme pilier de son plan d’action, l’amélioration de la gouvernance. Nos priorités restent les mêmes. Nous continuerons à investir dans l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que la santé sexuelle et reproductive. Nous nous focaliserons aussi davantage sur les questions d’entreprenariat des jeunes, l’accès au marché des produits agricoles, et aussi le changement de comportement en matière de santé et d’éducation sexuelle.

Pour quels impacts ?

J’ai donné l’exemple des 150.000 personnes qui auront accès à l’eau potable. Les programmes vont toucher plus de 10.000 agriculteurs, surtout des agricultrices. Dans le domaine de la santé sexuelle, nous allons poursuivre nos efforts avec le gouvernement béninois et les ONG présentes sur le terrain, ainsi que les leaders religieux pour promouvoir le planning familial et le rendre plus accessible aux femmes.

Quel bilan peut-on faire des différentes interventions des Pays Bas au Bénin ?

C’est un bilan positif. Dans la mesure où on a pu atteindre la vie de ces agriculteurs, la vie des ménages qui ont maintenant accès à de l’eau potable et la vie des jeunes adolescents avec des services appropriés. Je veux aussi vous dire que la coopération néerlandaise ne se présente pas sous forme de crédit. Ce sont des dons. Et dans notre gestion du programme, nous opérons par les résultats. Donc à tous nos partenaires, on demande le rapport en termes de résultats. C’est  ce que nous exigeons du partenaire dont on finance l’activité. On se met d’accord sur le budget, mais on se met aussi d’accord sur des résultats. Et ces résultats seront précisés. Par exemple, combien de personnes, l’activité a-t-elle pu  atteindre ?, combien d’agriculteurs ?, combien d’entreprises ?, combien de points d’eau ? etc. Donc, les rapports sont faits non pas seulement sur l’argent dépensé, mais surtout sur les résultats.

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Qu’est-ce que le Bénin peut attendre des Pays-Bas pour sa croissance économique ?

C’est un peu anecdotique. Ce matin, j’étais à un lancement avec l’APIEX (l’Agence de promotion des investissements et des exportations). Nous avons travaillé sur différents instruments. Par exemple, l’APIEX a mis en place un outil d’enregistrement d’entreprises. Donc, un jeune entrepreneur qui veut enregistrer son entreprise au Bénin peut le faire à travers des outils informatiques. C’est anecdotique, mais c’est ce type d’activités. Dans le foncier, on a appuyé le gouvernement du Bénin pour l’élaboration du code foncier. C’est très important, parce que quand on a le titre foncier inscrit, ça sert aussi à obtenir du capital pour son entreprise. Ce sont ces types d’activités que nous allons continuer à faire. Nous avons un programme dans l’Ouémé dans lequel on soutient des fermiers pour s’organiser davantage dans le commerce transfrontalier. On finance une organisation (ABC) qui appuie les jeunes entrepreneurs dans la confection de leur plan d’entreprise. Nous finançons aussi les pistes rurales. C’est un programme qui permet aux agriculteurs d’avoir un meilleur accès aux marchés. Ce sont là quelques activités que nous finançons pour l’évolution de l’économie béninoise.

Quel est le niveau de renforcement du quai nord du Port autonome de Cotonou ?

Le renforcement de ce quai passe par l’élaboration d’un plan directeur. Nous sommes en train de faire ce plan directeur avec le Port autonome de Cotonou. Les études sont nécessaires parce qu’il s’agit de grands investissements. Et il faut vraiment savoir ce qu’on fait dans ce sens. C’est une étude que nous avons financée avec le ministère des infrastructures et du transport du Bénin. Nous sommes à la phase d’étude préalable du scénario. Ce plan directeur sera produit cette année. Et après , il y aura la réalisation des investissements.

Quel regard portez-vous sur l’exercice de la démocratie et la mise en œuvre des droits de l’homme au Bénin ?

Je crois que le Bénin est resté fidèle à sa réputation de pays démocratique. C’est vraiment un bon exemple pour la sous-région. Il y a des alternances politiques harmonieuses et systématiques.Lastabilité politique est un acquis capital et précieux qu’il appartient à tous les Béninois de préserver.

 

Que vous a proposé le gouvernement Talon dès son installation ?

Nous avons un programme en exécution dans plusieurs domaines dont l’eau potable, la santé de la reproduction, la sécurité alimentaire et des activités dans le domaine de la promotion de l’économie. On s’est surtout entretenu sur l’éventail de ces activités.

 

Qu’est-ce qui vous a marqué dans les rapports de coopération avec le régime en place ?

Ça se passe très bien. Dans les secteurs cités, nous avons un dialogue qui est structuré. Nous dialoguons aussi avec d’autres bailleurs de fonds qui interviennent dans d’autres secteurs.

Auparavant, les partenaires au développement se plaignaient de la difficile coopération, d’analyses diplomatiques, du retard, des réunions interminables à la présidence. Est-ce que vous remarquez toujours ces faits ?

Je n’ai pas de plaintes à ce niveau.

Comment percevez-vous le niveau de sécurisation du Bénin depuis quelques mois ?

Je ne me suis jamais senti moins en sécurité au Bénin. J’ai voyagé dans le Bénin, à Malanville, à Kandi, j’ai visité la Pendjari et je me suis toujours senti en sécurité.

Vous êtes aussi un ambassadeur de terrain. Parlez-nous de vos actions sur le terrain.

On visite les projets qu’on finance pour soutenir, motiver et stimuler. Les gens aiment voir les représentants de ceux qui financent. Cela m’a permis de visiter plusieurs projets qui sont  réalisés dans les domaines énumérés. Il y a beaucoup de choses à faire. Le Bénin est un pays qui a d’énormes potentialités  et ça vaut la peine pour les amis et partenaires d’investir au Bénin parce que vous êtes bénis en termes de climat, de sol, de position géographique. C’est un pays qui a beaucoup de valeurs et de potentiels. On parlait tout à l’heure de la stabilité politique qui est un capital inestimable. Tous les éléments sont là pour que le Bénin soit un pays prospère, riche et pour moi, c’est un pays plein d’espoirs.

Quelle remarque faites-vous entre le rapport fait au bureau et vos constats sur le terrain ?

Je préfère toujours aller sur le terrain en conformité avec mon agenda. Le bureau prend trop de temps pour nous. On fait la moitié du temps pour les visites de terrain. Dans la pratique, je consacre 10 à 15% de mon temps sur le terrain. Les visites de terrain me font toujours plaisir et j’en fais quand je le peux.

Cela vous permet de toucher le niveau de pauvreté du Bénin ou de savoir que le Bénin se porte bien ?

Ce sera prétentieux de faire un bilan. Je suis là, il y a seulement un an et demi mais il y a beaucoup de travaux à faire. Il y a, par exemple, beaucoup de villages qui sont touchés par le problème d’eau potable. Quand on parle de la santé reproductive, il y a toujours le mariage précoce qui se passe dans le pays. Il y a du pain sur la planche.

Vous avez pu détecter sur le terrain des incohérences dans les rapports qui vous sont faits ?

On vérifie, on fait des contrôles, on fait des audits. Si ce genre de problèmes se pose, on approfondit avec le partenaire. On a nos auditeurs, nos experts. On contrôle la qualité du travail qui est fait.

Le mécanisme de travail de contrôle et le travail fait permet donc d’avoir zéro éléphant blanc dans vos actions ?

On ne sait pas ce qui peut se passer mais on a des garde-fous qui nous permettent de justifier ces compétences. L’affaire PPEA-II a été découverte grâce à nos contrôles périodiques. Il n’y a jamais de risque zéro, ou de garantie à 100%, mais le système de contrôle est mis en place pour fortement limiter les risques.

 

Un mot pour conclure

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Le programme d’actions du gouvernement actuel est très ambitieux. Je l’ai déjà dit. Ce pays a beaucoup de potentialités. Les ambitions et le potentiel du pays vont de pair. Le Bénin devrait se développer d’ici trente ans. C’est bon d’avoir des ambitions dans la vie. Que ce soit réaliste ou pas, on va juger après. Je crois que le défi est là. Les richesses sont là. Il faut les mettre en valeur à travers les ambitions. Si c’est réaliste ou pas, jugeons après. C’est tout. Ne pas avoir des ambitions serait une grave erreur. Je crois bien qu’il faut avoir des ambitions pour ce pays parce que la population le mérite vraiment. Il faut que tous les Béninois puissent mettre la main à la pâte pour que le développement se réalise. Le PAG permet d’avoir une coopération très claire surtout dans le domaine de l’eau. Les données sont bien claires. Sur le plan du développement économique, les ambitions aussi sont très claires. Nos programmes s’inscrivent dans ce sens. Nous allons voir cette année comment faire, parce qu’il y a un nouveau gouvernement aux Pays-Bas. On aura de nouvelles instructions. D’ici à là, on va voir avec le ministère des Affaires étrangères comment passer en revue nos programmes et comment singulariser nos relations et nos programmes. Il y a eu des changements aux Pays-Bas. C’est toujours la coalition qui gère le pays. Nous avons besoin de quatre partis pour faire la coalition. C’est après qu’on aura plus de précisions par rapport à la façon dont on va revoir nos orientations avec les autres pays dont le Bénin. Donc c’est trop tôt de parler de l’augmentation ou non de ce que le pays va apporter au Bénin. On va formuler un programme pour mettre en place les nouvelles stratégies. On aura un dialogue avec l’Etat béninois. On n’a pas encore un gouvernement. On a un gouvernement démissionnaire comme on le dit. C’est le nouveau gouvernement qui est en train de se former déjà tout doucement. Une fois que ce sera fait, on aura plus de précisions sur ce qu’il faut faire. On est sur ce qui est là et que nous faisons déjà. S’il doit y avoir augmentation, le nouveau gouvernement le fera pour le bonheur de tous.

Carte d’identité et intimité:

L’ingénieur et le diplomate

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Né en 1961 aux Pays-Bas,  Harry Van Dijk est  ingénieur en génie rural. Après ses études primaires et secondaires, il entre à l’université agricole de Wageningen  où il fait la filière d’ingénierie rurale qui intègre l’éducation, la gestion de l’eau, l’assainissement et la production agricole.Il commence sa carrière en 1988 à Tombouctou au nord Mali, pour le compte des Nations-Unies.  En cette période où le pays venait de connaitre l’une des pires sécheresses de son histoire,  les Nations Unies ont aidé à créer des systèmes d’irrigation avec motopompe pour construire des rivières à l’intérieur des deltas.  Cette intervention qui avait déjà  commencé dans les années 1974 avec  les premières sécheresses a été renforcée pour permettre aux populations de sécuriser l’eau afin de mener des activités agricoles, même en période de sécheresse. « Quand on survole cette région, on voit partout ce genre de périmètre et depuis lors, il n’y a pas eu de famine parce que la production rizicole dans cette région a augmenté de façon spectaculaire », affirme Harry Van Dijk qui ajoute : « On a construit  beaucoup de périmètres et l’impact dont je suis le plus fier, c’est que ces villages ont mis au point ce  système de gestion d’argent  puisque quand on parle de motopompe, on parle de gasoil, de pièces détachées, on parle de toutes sortes d’investissements ». Après le Mali, les Nations Unies l’affectent en Guinée-Conakry. C’est au vu de cette expérience internationale qu’il a intégré le ministère néerlandais des affaires étrangères et de la coopération d’où sont gérés tous les programmes de coopération.  « Moi, affirme le diplomate, je suis un homme heureux et j’ai eu la chance de pouvoir travailler dans ce domaine ». D’avoir à gérer des programmes qui amènent de l’eau à des familles, des services de santé à des adolescents, qui sécurisent l’alimentation pour les familles, lui apportent un bonheur palpable sur son visage lorsqu’il en parle. Ambassadeur au Bénin,ses pays d’accréditation couvrent le Cameroun, le Gabon et la Guinée Equatoriale. Un véritable homme de voyage qui apprécie énormément la marche de l’Afrique vers de nouveaux progrès.

 

 

INTIMITE

Amoureux du Bénin

 Avec deux filles qui étudient encore aux Pays Bas, Harry Van Dijk est un père attentionné. « Je ne regarde pas ma carrière d’abord mais plutôt la vie et la sécurité de nos enfants », dit-il. A table, il aime bien les mets béninois et africains, l’aloco,  les brochettes de viande ou encore nos poissons. « Je n’ai pas de spécificités, dit-il,  je mange ce que je trouve ». Son sport préféré : le golf. En termes de boisson, il ne prend que de l’eau, sauf le vin de temps en temps si l’occasion s’y prête. Si vous voulez être son ami, soyez vraiment intègre. « C’est le plus important pour moi », dit-il. S’il a quelque chose à dire aux Béninois, c’est de préserver leurs sites touristiques, notamment la Pendjari où il a découvert les merveilles de la nature. « Ça fait la deuxième fois que j’y vais mais je pense encore y aller d’autres fois », confie le diplomate.

 

La Rédaction

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