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Contestations contre les propositions de Talon pour la révision de la constitution: FCBE et PLP invitent Bruno Amoussou dans le combat pour le retrait du projet


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marche FrontLes membres du Front pour un Sursaut Patriotique (FSP) poursuit sa campagne de sensibilisation sur le retrait de l’Assemblée nationale du projet de révision de la constitution, proposé par le gouvernement en place. Hier, jeudi 30 mars 2017, c’est le président de l’Union fait la nation (UN), Bruno Amoussou qui les a reçus à son domicile pour la cause.


« L’heure est grave ». Pour le Front pour un Sursaut Patriotique (FSP), toutes les personnalités politiques et chefs d’institutions doivent s’informer du danger que court le Bénin en acceptant de réviser la constitution en l’état. C’est pour cette cause qu’ils ont été reçus par le président de l’UN, Bruno Amoussou, entouré d’autres députés de l’alliance dont, Antoine Idji Kolawolé, Sacca Fikara et Gérard Agbénonchi. Le coordonnateur national des FCBE, Eugène Azatassou, l’ancien conseiller aux affaires politiques du président Boni Yayi, Amos Elègbè, l’ancien secrétaire général du gouvernement Yayi, Alassani Tigri, et le président du Parti pour la libération du peuple (PLP), Léonce Houngbadji ont porté au président ainsi qu’aux députés de l’UN, leur vision de la situation que traverse le Bénin. Une situation qui, à en croire le coordonnateur Eugène Azatassou, est faite de « préparation et d’adoption de loi liberticide, d’un projet de constitution mis en garde pour contenir les normes anti-démocratiques ». Après le professeur Albert Tévoédjrè, le président de la Cour constitutionnelle Théodore Holo et le clergé catholique, Eugène Azatassou trouve l’importance de cette rencontre avec les membres de l’UN afin qu’ils puissent agir au niveau de leurs homologues députés, du gouvernement et des populations pour que la constitution ne soit pas adoptée en l’état, que des assises nationales soient convoquées pour déboucher sur une nouvelle constitution par voix référendaire. « Nous portons l’information et c’est à chacun de s’en saisir pour entreprendre les actions qu’il entend pour cela », a-t-il conclu. « L’Union fait la nation soutient l’action du gouvernement en place. Nous sommes venus au bon moment, au bon endroit et j’espère que le président Bruno Amoussou vu son parcours, pourra faire quelque chose pour entendre raison à nos amis d’en face et pour faire bouger les lignes », a déclaré le Président du Parti pour la libération du peuple (PLP), Léonce Houngbadji, avant d’annoncer une marche sur l’assemble nationale, le lundi 3 avril 2017, si rien n’est fait.

Ils ont dit

Eugène Azatassou, coordonnateur des FCBE : « Une constitution comme celle la ne peut pas être étudiée au parlement »
« Dans le cadre de la tournée que nous avons entreprise avec les institutions et les cadres de notre pays, nous avons rencontré Monsieur Amoussou Bruno. Quand je dis nous, il y a un certain nombre d’organisations dont le PLP et l’Alliance des Forces Cauris pour un Bénin Emergent. La rencontre s’est très bien passée. Il s’est fait entourer d’un certain nombre de députés et de personnalités de l’Union fait la nation qui ont des responsabilités à divers niveaux. Ils nous ont écoutés attentivement sur notre vision de la situation dans le pays. Une situation faite de gestion au profit d’un petit groupe, au profit d’un clan, situation faite de répression, de manque de libertés et d’actes anti-démocratiques, situation faite de préparation et d’adoption de loi liberticide, situation faite d’un projet de constitution qu’ils ont mis en garde pour contenir les normes anti-démocratiques que l’on tente de faire véhiculer actuellement au sein de notre peuple, situation faite de lutte d’organisation de l’ensemble de la population pour que ces choses n’arrivent pas. Nous avons dit notre position commune sur la question de la constitution. Le projet de constitution est actuellement au parlement et nous avons dit que quelque soit la profondeur des réformes, le fait que l’architecture même des institutions de notre pays a été passablement découpé et réorganisé autrement au profit de l’exécutif essentiellement, qu’un certain nombre d’institutions comme le parlement ont été dessaisies de certaines de leurs prérogatives au profit de l’exécutif, que la CES va disparaitre et autres, nous avons dit notre position à savoir qu’une constitution comme celle-là ne peut pas être étudiée au niveau du parlement. Si on doit la maintenir en état, nous avons dit qu’il faudra une assise ou un dialogue national inclusif pour repenser tout ce qui a été introduit comme réorganisation institutionnelle et surtout pour extirper toutes les normes anti-démocratiques et liberticides que renferme cette constitution. De toutes les personnalités que nous avons rencontrées y compris le président Bruno Amoussou, nous attendons qu’ils agissent au niveau où ils peuvent. Que ce soit au niveau des députés, du gouvernement ou des populations pour que cette norme ne puisse pas prospérer dans notre pays, pour que notre vision de la réforme actuelle de la constitution actuelle soit apprise, que la constitution ne soit pas adoptée en l’état et qu’on puisse convoquer les assises nationales si on tient à maintenir ces réformes qui pourront mettre en place une constituante et faire adopter une nouvelle constitution par voix référendaire. Nous attendons à ce que chacun agisse à son niveau. Nous ne pouvons pas dire le niveau où chacun pourra agir. Nous portons l’information et c’est à chacun de s’en saisir pour entreprendre les actions qu’il entend pour cela. Nous ne nous attendons pas aux promesses. Nous sommes venus porter nos analyses et conclusions. Nous avons été remercié pour la démarche entreprise parce qu’il est important de signaler ses positions, sa vision à des personnalités du genre qui peuvent agir à son niveau. Monsieur Bruno Amoussou nous a même confiés avoir utilisé la même méthode, il y a quelques années, pour régler des problèmes qui pouvaient faire poindre la tension au niveau du pays. Ce qui a permis de ramener le calme. Lui et ceux qui l’entourent ont bien apprécié la démarche et nous ont remerciés sur les informations apportées surtout sur comment nous avons pu faire comprendre notre sensibilité par rapport à la préoccupation actuelle. Ils ont promis faire leur analyse et que s’il y avait quelque chose à faire, ce sera fait à leur niveau ».

Léonce Houngbadji, Président du Parti pour la libération du peuple (PLP): « L’UN soutient le gouvernement .., nous sommes venus au bon endroit »
« Nous sommes ici dans le cadre du Front pour un Sursaut Patriotique. Nous avons été reçus par le président Bruno Amoussou et nous avons vu un homme humble, sage, toujours soucieux du bien-être du béninois, un homme qui est contre la répulsion de la liberté et qui a demandé à tous les béninois de s’exprimer. C’est dans l’expression des uns et des autres qu’on pourra prendre ce qui est bon pour le développement du pays. Nous allons poursuivre les consultations parce que le message fort que nous lui avions transmis au niveau du PLP, c’est que nous n’allons pas croiser les bras, nous n’allons pas permettre que notre démocratie soit détruite. C’est pour cela que nous l’avions informé de ce que nous invitons le peuple à prendre d’assaut l’assemblée nationale lundi prochain. Si les gens ne nous écoutent pas, le seul moyen que nous avons pour nous faire entendre, c’est la rue. Nous n’avons que ça et c’est le seul moyen que nous avons. L’Union fait la nation soutient l’action du gouvernement en place. Nous sommes venus au bon moment, au bon endroit et j’espère que le président Bruno Amoussou vu son parcours, pourra faire quelque chose pour entendre raison à nos amis d’en face, pour faire bouger les lignes. Il pourra peut-être parler au président de la République ou encore autour de lui pour lui faire comprendre qu’ils ont le devoir d’écouter le peuple béninois. Nous allons continuer de rencontrer d’autres personnalités politiques, morales, religieuses ou président d’institutions de la république. La semaine prochaine sera la semaine de tous les dangers. Ce sera la semaine au cours de laquelle le projet de loi sera examiné à l’Assemblée nationale et ce serait bien si quelque chose se faisait avant le lundi. Mais, si d’ici lundi rien n’est fait, nous allons user des moyens légaux dont nous disposons pour nous faire entendre sur la place publique. Nous invitons tous nos militants, les béninois épris de paix et de liberté à se mobiliser comme un seul homme pour que nous puissions barrer la voix aux ennemis de la République ».

Rastel DAN

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