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Le vendredi 24 février 2017, le Gouvernement du président Patrice Talon a déclaré la guerre à la vente illicite de médicaments sur toute l’étendue du territoire béninois à travers le lancement de l’opération PANGEA IX. Avant cette date, toutes les tentatives de mettre fin à la vente illicite de médicaments, au trafic de médicaments contrefaits étaient restées inefficaces. Après de timides ripostes, on assistait à la reprise à grande échelle, du phénomène.Les régimes qui se sont succédé, de Kérékou à Yayi n’y sont pas parvenus.Les professionnels de la santé n’avaient de cesse de dénoncer une concurrence déloyale des tenanciers de ce commerce, mais aussi et surtout ses méfaits sur la santé des populations. Au fil du temps, il devenait compliqué de se pencher sur le phénomène, d’autant plus que des personnes insoupçonnées y feraient leur fortune.Le courage et la détermination du gouvernement Talon à travers l’organisation au Bénin de PANGEA IX sont donc à encourager, tout comme est à saluer le souci du gouvernement de préserver la santé des populations. Mais il ne saurait baisser la garde et se satisfaire de la réussite de cette opération, car nombreux sont les défis. Il faut en effet une vigilance de tous les instants pour éradiquer le mal à la racine, c’est-à-dire en renforçant le contrôle aux frontières.Par ailleurs, les autorités et structures chargées du contrôle de qualité des médicaments doivent veiller au grain, se faire plus présentes pour mener des investigations sur les produits servis dans les officines. En effet, il n’est pas rare d’entendre que certains pharmaciens et médecins en clientèle privée s’approvisionnent sur les marchés de la contrefaçon ou de la contrebande.Un autre défi est celui de promouvoir un plus grand rapprochement des pharmacies des populations, mais aussi de faire la promotion du générique qui, ne l’oublions pas, a les mêmes propriétés que les produits originaux et ont l’avantage de coûter moins.
Wandji A.
