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Membre du groupe des 12 conseillers communaux qui font la fronde au maire de la commune de Ouidah, Sévérin Adjovi, Célestine Adjanonhoun dément toute ingérence du pouvoir Talon. « Il n’y a aucune main invisible derrière nous. Tout cela est même ridicule. C’est celui qui se reproche quelque chose qui se victimise », a-t-elle déclaré. Invitée de l’émission Zone Franche de Canal 3, l’ancienne directrice de la Société béninoise d’énergie électrice ( Sbee) fait ainsi des mises au point sur des rumeurs qui font état de ce que ces 12 conseillers seraient soutenus par le chef de l’Etat, Patrice Talon. « Moi, je vous l’avoue, je n’ai jamais rencontré à ce jour le président Talon depuis qu’il est au pouvoir », a-t-elle affirmé.
Selon elle, en vérité, « le maire Sévérin Adjovi n’a pas convaincu pendant 10 ans déjà de gestion de la commune de Ouidah ». Célestine Adjanonhoun indique que « tout est au rabais » un peu partout dans la ville. Un personnel démotivé, des agents détenteurs de faux diplôme, gestion peu orthodoxe des ressources de la mairie, l’insalubrité grandissante…. Autant de situations qui justifient le combat des 12 conseillers contestataires. « On peut destituer mille fois, nous n’allons pas baisser les bras », a également averti l’invitée de Canal 3, visiblement peu affectée par l’échec de la première tentative de destitution de Sévérin Adjovi ainsi que la décision de la cour suprême qui a débouté leur recours contre la même autorité communale. «Aujourd’hui, nous vivons une véritable crise de confiance au sein du conseil communal », a-t-elle fustigé hier sur le plateau de Canal 3. « On doit s’inquiéter aujourd’hui pour Ouidah face à la gestion désastreuse du maire. Qu’il vienne nous démontrer que les preuves que nous avançons ne sont pas avérées », a-t-elle aussi dit, saluant la mission d’inspection en cours commise par le ministère des finances et de l’économie pour vérifier la gestion des ressources financières mises à la disposition de la commune par le pouvoir central. « Il faut que la gouvernance à Ouidah change absolument », a-t-elle souhaité.
Christian Tchanou