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Quatre (04)  hôtels retournent dans le giron de l’Etat béninois. C’est ce qui ressort du dernier Conseils des ministres, tenu le 15 férvrier 2017. Il s’agit de « Bénin Marina Hôtel » cédé le 03 Mars 2004, « Hôtel Croix du Sud », le 03 Septembre 2007, « Motel d’Abomey » mis en location-gérance depuis le 14 Janvier 1988 et « Hôtel Alédjo ». Ils retournent dans le patrimoine de l’Etat ainsi que leur patrimoine foncier, objet des conventions de cession. Ces réceptifs seront désormais gérés par un administrateur provisoire.   Selon le gouvernement, ces décisions sont la conséquence de deux études diligentées en 2012 et Août 2016 sur l’application de la convention de cession ou de gérance des réceptifs à des privés. En réalité, le constat général est le manquement notoire aux obligations contractuelles essentielles de la plupart de ces opérateurs privés.au regard des observations ayant conduit à cette décision, il convient de remarquer pour le cas de « Bénin Marina Hôtel »,  la convention prévoit à l’article 16 du cahier des charges que : « le contrat de vente et tous les baux accordés pour l’exploitation de l’hôtel pourront être rompus par l’Etat béninois en cas de non-respect des obligations et charges que le présent cahier des charges comporte pour l’acquéreur. Toutefois, l’accomplissement de la formalité ou de la condition concernée met fin à la procédure de rupture… ». Dans l’article 6.6 de la même convention, on peut lire : « l’acquéreur s’oblige à restituer à l’Etat béninois, le bien vendu en pleine propriété sans la valeur des travaux de réhabilitation et d’extension réalisé sur ledit bien, si de son fait, il n’a pas exécuté le plan d’investissement convenu dans un délai de 26 mois à compter de la date de signature de la présente convention… ».  Cette léthargie peut bien expliquer la faible capacité du Bénin d’accueillir de grands rendez-vous internationaux en raison de ses structures hôtelières. A l’heure où le Programme d’actions du gouvernement (Pag) veut mettre le Bénin sur orbite avec une valorisation de son patrimoine culturel et touristique, il est évident qu’il serait suicidaire de ne pas donner un coup de pied dans cette fourmilière.

Emmanuel GBETO