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Le triomphe de la vérité

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Karim Mama, gardien de but béninois: «J’attends toujours ma chance »


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Ils sont des centaines, les joueurs Béninois qui tentent, vaille que vaille, de se faire une place dans le football. Parmi eux, se trouve Karim Mama, un jeune, dont le talent présageait un avenir radieux dans ce qui est devenu sa discipline de rêve. Âgé aujourd’hui de 24 ans, le gardien formé au centre Tanekas de Natitingou, a fait ses premiers pas dans l’Aspac de Cotonou. Sociétaire de l’As Police, ce jeune malgré tout, ne désespère pas. Il compte bien avoir sa chance, un de ces jours. Lisez plutôt !!!

L’Evénement Précis: A vous entendre, on note de la détermination. Mais est-ce que vous avez encore les moyens de poursuivre vraiment dans le football de haut niveau ?

Karim Mama: Si. Je suis encore jeune. J’ai 24ans aujourd’hui. C’est un atout et l’autre atout que j’ai, c’est que je suis rentré très jeune dans le métier et j’ai pu emmagasiner quelques expériences dans le domaine. Lesquelles expériences je saurai mettre en exergue au moment opportun.

Vous avez tenté déjà, il y a quelques années, de sortir pour faire valoir votre talent. Cela n’a pas marché. Racontez-nous ?
Effectivement après mes prouesses avec l’Aspac, j’ai eu des pistes qui m’ont amené au Ghana où j’ai fait des tests avec Berekum Chelsea. C’était bon. Mais je n’ai pas eu ma libération à l’Aspac et j’étais donc obligé de revenir au pays. Mais quelques mois plus tard, je suis reparti, cette fois ci à Tacora United, un club de Tacoradi. Là, mes performances n’ont pas séduit. Je suis encore descendu au pays et puis j’ai remporté la Coupe de l’indépendance avec l’As Police. Et j’ai encore décidé de tenter la chance toujours à Tacoradi, mais dans un autre club, CarelaUnited. Et là j’ai eu un problème de CIT qui ne m’a pas permis de concrétiser mon transfert de l’As Police dans ce club.

Est-ce qu’on peut dire que ce sont les administrations de vos clubs béninois qui vous ont fait défaut ?
En partie oui. Ce qui est vraiment triste. Car, il suffisait que j’aie les documents demandés et je ne serais peut-être plus au Bénin. Tout cela est derrière moi maintenant. Ils font partie des choses que je disais qu’on ne peut pas expliquer. En tout cas, Moi je continue de travailler comme un guerrier dans l’espoir d’avoir ma chance.

Depuis un bon bout de temps, le championnat est arrêté. Comment gérez-vous cette période d’inactivité avec votre club ?
(Soupire) Ce n’est pas facile pour quelqu’un qui a décidé de tout laisser pour se consacrer au football. Mais je reste positif. Je ne me décourage pas. Je continue de travailler car, je n’ai pas tout laissé parce qu’il n’y a pas championnat. Je continue de travailler régulièrement avec mon club. À côté de cela, je vais travailler avec des jeunes du centre Alodo dont les responsables ont sollicité mes services. Je prépare les gardiens de but. C’est déjà une manière pour moi de gagner un peu afin de subvenir à certains de mes besoins.

Est-ce déjà la reconversion pour vous ?
A l’heure actuelle non. Puisque je travaille pour avoir ma chance. Mais si cela n’arrivait pas pour moi en tant que joueur, elle peut arriver quand je serai entraîneur. D’où je pense me convertir à la longue, pour devenir entraîneur. Apporter mon soutien, Mon expérience et des conseils aux plus jeunes. Peut-être que cela va leur permettre d’éviter certains faux pas. Car, si nos aînés avaient eu plus d’ambitions pour nous, peut-être que je ne serai pas là où je suis aujourd’hui.

Quel est votre souhait dans l’immédiat ?
Que le championnat reprenne. Je l’espère vivement. Puisque c’est ce que j’ai choisi de faire et tant que nous serons à la maison, nous n’allons jamais atteindre nos objectifs que nous nous sommes fixés dès le départ. Je suis certes motivé, engagé pour aller de l’avant, mais sans le championnat je me demande si quelqu’un viendra me voir, me superviser afin de me donner ma chance. Alors, il faut que les dirigeants comprennent que nous les joueurs avons mal et perdons beaucoup quand nous ne jouons pas. Quand on choisit un métier, c’est pour en jouir.

Que diriez-vous en conclusion ?
Je prie les jeunes qui sont derrière nous à ne pas se décourager. Qu’ils ne se disent pas que le football est mort au pays. Qu’ils continuent de travailler tout en ayant espoir qu’un jour, ça va marcher.

Karim Mama est un jeune Béninois originaire du Nord du pays qui a été formé à la pratique du football au centre Taneka dans la commune de Natitingou au nord Bénin, au poste de gardien de but. C’est également un jeune qui a eu la chance de goûter à l’élite du football béninois avec le club Aspac. Un club avec lequel il a remporté plusieurs titres et des coupes nationales, participé aux éliminatoires de la ligue africaine des champions. C’est aussi un jeune Béninois qui a voulu aller s’essayer hors du territoire national sans grand succès. Mais qui aujourd’hui officie à l’As Police, un autre club de l’élite du football béninois qui lui a permis d’étoffer son palmarès avec un titre de vainqueur de la Coupe de l’indépendance, ce qui lui a valu une participation aux préliminaires de la Coupe Caf. C’est aussi un jeune qui a fait ses preuves dans les sélections de catégories d’âge et locale. En dehors de tout, Karim Mama est quelqu’un qui s’adonne à son métier de footballeur avec abnégation. C’est l’un des joueurs Béninois qui n’a pas pu briller du fait de la crise qui secoue la fédération et qui fait que le championnat est encore inexistant. «C’est pourquoi je continue toujours de travailler dure pour que quand la chance viendra, je puisse la saisir une fois pour de bon ».

Entretien réalisé par Anselme HOUENOUKPO

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