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Le triomphe de la vérité

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Atelier de perfectionnement sur les questions de climat et d’environnement: Les journalistes africains aguerris pour jouer leur rôle de premier plan


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Renforcer les capacités des journalistes africains en matière d’environnement et de changement climatique afin de susciter l’amélioration de la qualité de l’information sur les changements climatiques, c’est l’objectif de l’initiative de la commission économique des nations unies pour l’Afrique et de la plateforme africaine organisée autour des thématiques environnementales, notamment l’alliance panafricaine pour la justice climatique, et le centre africain de la politique en matière de climat. C’était du 02 au 03 février 2017 à la salle de conférence de la commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, sise à  Addis Ababa en Ethiopie. Il s’agit d’un atelier de formation d’une trentaine de journalistes  sur l’investigation journalistique sur les questions de climat. C’est une  rencontre d’une gamme variée de plates-formes multimédia, représentant les cinq régions africaines sur les approches qu’ils devraient avoir sur les questions du climat, les approches à prendre en compte dans le cadre de la nouvelle version de communication et le rapport avec le public et surtout comment collaborer avec les experts dans le domaine. Et pour y parvenir, les experts et un modérateur ont été commis à la tâche. Ils ont entretenu les  participants sur diverses stratégies permettant d’acquérir des connaissances critiques sur les questions liées au changement climatique et surtout renforcer la capacité des journalistes africain sur l’environnement afin d’améliorer les productions, renforcer la compétence des journalistes pour atteindre les audiences et publics cibles et enfin les amener à changer les style de communication pour faciliter la vie au public. Il faut souligner que ces échanges de partage d’expériences et de connaissance ont permis aux participants d’avoir les moyens de réaliser des reportages efficaces sur l’environnement et le changement climatique, d’avoir une meilleure compréhension sur le climat et l’impact du changement climatique sur l’environnement et les populations et leurs moyens de subsistance et surtout d’équiper et renforcer les médias qui sont désormais mieux préparés pour jouer leur rôle de premier plan et d’avoir un certain nombre de situations de techniques leur permettant d’améliorer leur connaissance sur le mécanisme mis en place sur les questions de changement climatique. Voici les impressions de quelques participants au terme de la rencontre.

Ils ont dit

Raoul Siéméni, DG du journal Afrique Environnement et président du réseau de communicateur pour l’environnement en Afrique centrale,

«…Nous avons été formés sur les approches que devrait avoir les journalistes sur les questions du climat…»
« Nous avions été conviés ici à une formation des journalistes sur les enjeux du changement climatique, initiée par la plateforme de la société civile africaine organisée autour des thématiques environnementales. Donc, nous ions reçu l’invitation de discuter et d’échanger avec un certain nombre de journalistes sur les enjeux du changement climatique. C’est vrai que nous avons déjà pris part à plusieurs ateliers, mais cet atelier nous a permis de découvrir qu’il y a une plateforme des médias qui fonctionnait également sur cette thématique et qui a voulu naturellement nous former sur les approches qu’on devrait avoir sur les questions du climat, les approches à prendre en compte dans le cadre de cette nouvelle version de communication et le rapport avec le public. Nous avons eu les formes de présentation et de fonctionnement des médias, comment collaborer avec les experts dans le domaine du changement climatique. J’avoue que ce sont des échanges qui nous ont permis d’avoir une idée d’un certain nombre d’expériences vécues par les autres dans différentes situations et d’avancer sur le mécanisme mis en place sur les questions de changement climatique. Il est souhaitable que cette initiative soit dupliquée en direction des autres régions ou sous régions de l’Afrique centrale, des autres plateformes spécialisées car les expériences partagées diffèrent d’un pays à un autre et les approches en thème de communication diffèrent d’un pays à autre. Car cette formation a permis aux uns et aux autres de comprendre que les réalités par exemple qui sont tenues dans le cadre de la liberté de communication dans un pays ne sont pas les mêmes dans un autre ; les contextes, les approches dans le cadre du traitement de l’information. Car, dans les différentes régions, surtout dans les régions anglophones, la manière dont se vit le journalisme et autre, comme c’est cette information assez poussée sur l’implication du journalisme dans ces thématiques-là. C’est pourquoi nous nous assignons d’encourager les journalistes à faire carrière dans la spécialisation, un peu comme cela se passe dans le domaine de la santé et autres. Cela permet de déterminer l’identité réelle d’une personne. »

Linose Monfor, membre du centre africain de la politique en matière de climat à Addis Abeba et Communicateur dans le cadre de la formation des journalistes sur les questions du changement climatique
«J’ai entretenu les participants sur comment amener les journalistes à comprendre les implications des discussions sur le changement climatique, les négociations sur le changement climatique. Car, il est important que les journalistes comprennent pourquoi ont fait ces négociations, Pourquoi certains pays prennent certaines positions. Car, le changement climatique et le développement vont de pair. Il est donc très important que l’on comprenne pourquoi il faut prendre certaines mesures concernant ce problème de changement climatique. Pour résumer, nous avons axé notre communication sur ce que chacun doit savoir ce qu’il peut faire quand il y aura changement climatique pour continuer de vivre, sur les actions que chacun doit savoir mener pour se prévenir des impacts négatifs des changements climatiques. Mais en raison du fait que les populations ne savent pas où aller pour avoir les informations sur ce qu’elles doivent faire, il est alors important pour les journalistes de devenir les intermédiaires avec les populations et les polices d’urbanisation. J’ai insisté en demandant aux journalistes d’investigations sur les changements climatiques d’être toujours en contact avec les professionnels africains en charge des questions du changement climatique pour avoir les informations fiables en vue d’améliorer le quotidien des peuples. Au nombre des outils que le journaliste peut utiliser pour communiquer, on peut dire qu’il faut connaître l’évolution de la pluviométrie, se rapprocher des responsables de ce secteur pour avoir ces informations et les partager avec les populations.
Au cours de nos échanges, nous avons parlé de l’accord de Paris, des inquiétudes que cela suscite et des perspectives de cet accord. Et pour moi, expert, j’ai développé que cet accord a été une réussite  parce que, s’il n’avait pas eu cet accord de Paris, les négociations, peut-être, pourraient tomber à l’eau. Il est très important d’avoir un consensus global. Parce que le problème de changement climatique est un problème qui affecte tout le monde. Et c’est heureux que la ratification de l’accord de Paris soit déjà en place. Même si on pense que l’accord de paris n’a pas été un accord contraignant du point de vue juridique pour les pays pollueurs, il y a le fait que l’accord de paris se base sur ce qu’on appelle IDC en anglais et CPM en français. Cela est initié par les pays eux-mêmes. Ils ont indiqué les actions à mettre en place comme contribution de chacun des pays dans la lutte contre le changement climatique. Cela signifie que les gens ont planifié ce qu’il faut faire, ce qui est différent de l’accord de Kyoto. Parce qu’à Kyoto, on a dit que tous les pays qui sont signataires du protocole, doivent faire des efforts dans des domaines précis pour lutter contre le problème. Et les pays riches sont obligés à d’abaisser l’émission des gaz à effet de serre. Et cela court jusqu’à 2020. Après cela, on a eu l’accord de Paris qui demande à tout le monde de faire quelque chose dans la mesure de sa possibilité et en tenant compte de leur contexte.
En ce qui concerne les inquiétudes sur la mise en œuvre de l’accord, notamment avec l’arrivée au pouvoir du président Trump,
Je ne sais pas si le président Trump veut jeter dans la poubelle l’accord de Paris. Parce que les (ANDSIS) étaient présentés par l’Amérique. Ce sont eux qui ont dit les choses qu’il faut faire. Ce n’est pas comme le protocole de Kyoto où, on a dit aux pays ce qu’ils doivent faire. C’est plutôt les pays eux-mêmes qui ont dit, tenant compte de leurs capacités, ce qu’ils peuvent faire pour abaisser l’évolution du phénomène. Je ne sais donc pas pourquoi on dit que le président Trump veut jeter à la poubelle l’accord de Paris. L’Amérique avait pris des engagements qui je crois, seront respectés. »

Gérard AGOGNON (Envoyé spécial à Addis Abeba)

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