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Le triomphe de la vérité

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Etude du métaphysicien, Amoussa Rahimi sur le Tofâ 2017: Ce qu’il faut savoir de l’Iroko de Miganzoun et du Lègba d’Oga


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Selon la Legendre, trois (3) chasseurs   yorouba  venant du Nigéria nommés  OBAGADJOU, ANATA et AKAKPO – AGBON firent une halte et se reposaient contre une termitière. Puis soudain, ils aperçoivent une montre à neuf (9) têtes qui disparurent aussitôt.
De  retour dans leur village, les trois chasseurs interrogèrent l’oracle FA qui leur déchiffra la vision du monstre qui n’est que l’entité  tutélaire d’ABORI MESSAN ADJAGA, une divinité bienfaisante et protectrice. Aussi, les trois chasseurs retournèrent sur les lieux de la rencontre et de l’apparition de la divinité et y construisirent un temple et fondèrent « AKRON », aujourd’hui un quartier de Porto-Novo.
Puis au  XIIIe  siècle, une scission parmi les héritiers du Royaume d’Allada, des ADJA partirent d’Allada s’installer à proximité de AKRON et, baptisèrent leur lieu d’installation HOGBONOU (L’ENTREE DE LA GRANDE MAISON) qui sera ADJATCHE pour les yoruba.
Au cours de la seconde moitié du XVIIIe  vers 1752, les portugais désireux de contourner  le monopole du commerce négrier imposé par le Roi du Dahomey à Ouidah, s’installèrent à HOGBONOU appelé PORTO-NOVO par le Navigateur  EUCHARISTUS DE CAMPOS. C’est ainsi que la Ville de Porto-Novo, devint la Ville aux trois noms : HOGBONOU, ADJATCHE puis  PORTO-NOVO. Mais le Premier nom de Porto-Novo est OKORO.
Les premiers habitants de la Ville de  Porto-Novo furent composés des populations ADJA, venus de l’ouest, (Royaume  d’Allada) et yorouba venues de l’Est des régions du Nigeria, puis des esclaves affranchis en provenance du BRESIL.

I) LES ORIGINES DE PORTO-NOVO
Le temple construit par les 3 chasseurs porte le nom d’AVESSAN.
Au 18è siècle fut construit le palais HONME, symbole du Royaume de HOGBONOU – ADJATCHE qui est situé au Sud de la ville de Porto-Novo dans le quartier AVASSA. Notons que le Palais HONME est  un ensemble clos dont la partie sud abrite le HOGBONOU  de TE-AGBANLIN, symbole du Royaume, aujourd’hui, transformé en musée. Sur plusieurs hectares à l’ouest de la cité royale, se trouve et ce depuis 1895 et même avant, le Jardin des plantes et de la Nature ou forêt sacrée, MIGANZOUN. Le sanctuaire abritait l’autel d’exécution des « messagers » et la gestion de cette forêt  était sous la direction du Ministre MIGAN qui organisait les sacrifices rituelliques au pied d’un  pluri centenaire IROKO. C’est dans cette forêt que se, pratiquent la consultation des Dieux en cas de crise et lors des moments de prendre certaines décisions politiques.
De l’embarcadère situé dans le quartier DJASSIN, et ce en pirogue, se trouve le village semi-lacustre AGUEGUE avec ses forêts  sacrées BAMEZOUME, KOJIZOUN WANDJA, LINKANZOUN où se trouvent de nombreux temples vodouns,
A 10km de Porto-Novo, se trouve ADJARRA où se fabriquent des tam-tams dans le quartier AHOLOUKON  et ce de pères en fils. ADJARRA, se trouve un musée de masques qui rythment les danses et les cérémonies aux sons des tam-tams.
Le Roi  TE-AGBANLIN institua le ZANGBETO ou « gardien des biens et des personnes » afin de protéger la population des voleurs, des mauvais esprits et des sorciers. Le ZANGBETO est une police de nuit.
Le Masque « GUELEDE » d’origine yoruba est dédié  à la femme ancestrale ou « IYA NLA », une femme qui n’arrivait pas à avoir d’enfant qui serait allée consulter l’ORACLE FA D’IFE au Nigeria. Et le signe géomancique sortit demanda à la femme de s’orner d’anneaux de métal, de se procurer des statuettes en bois et de se promener dans les coins et recoins de sa maison en dansant. Elle donna suite à  l’exécution deux enfants : d’EFE et GUELEDE. Et GUELEDE est un masque qui est célébré  par des danses qui se déroulent  le jour et la nuit  selon un rituel bien précis.
Le Masque EGUNGUN ou masque de la Résurrection est d’origine Yoruba. Il est dédié  aux défunts et  réservé aux hommes assistés par une femme âgée aux Pouvoirs extraordinaires, incarnation d’OYA-IGBALE, l’épouse de SHANGO, un ancien Roi d’OYO divinisé. OYA-IGBALE, symbolise le lien entre les Dieux et les Ancêtres. Son fils « EGUN » né après 8 enfants mort-nés donne son nom au culte qui sert de moyen de communication entre les morts et les vivants.
Le Roi TOFFA est né dans les années 1850 et il est décédé en 1908. Son règne dura de 1874 à 1908 ; Et fut marqué par une alternance d’Alliances et de conflits avec des voisins militairement puissants et expansionnistes dont le royaume d’Abomey.
Les Rois de Porto-Novo descendent de DASSA, deuxième Roi d’ADJA-TADO. D’après la Legendre, un jour, un étranger originaire de DJEBOUODE, le Nigeria actuel appelé ADIMOULA  vint dans le pays ADJA. C’était un chasseur et Magicien réputé  qui aida le Roi AHOLOUHO à repousser les invasions répétées  de ses voisins. En récompense’, ADIMOULA reçut le titre d’AVADJO ou OBA-ADJO qui signifie « Roi Etranger ». AHOLOUHO lui offrit également en mariage sa seule fille nom de DAKOHOUIN. De cette union, naquirent deux jumeaux DASSOU et DASSA  et une fille du nom de HOUINSIKPE. DASSA épousa NA-GOUIN, princesse  d’un état voisin.
Après la mort de DASSA, ses descendants se succédèrent  sur  le Trône jusqu’à KOKPON, le père de TÊ-AGBANLIN.
Porto-Novo est peuplé en partie   du courant migratoire d’origine ADJA  et des chasseurs yorouba en provenance des royaumes fondés par certains enfants  ODUDUA après la fondation d’ILE-IFE.
Des querelles de succession  au trône royal d’ALLADA sous le Roi KOKPON entre son fils aîné TÊ-AGBANLIN et DAKO le cadet survint la migration vers le Nord de DAKO qui fondit le Royaume d’Abomey et celle de TÊ-AGBANLIN qui immigra, vers le sud-est autour des berges de l’Ouemé  où il s’installa à HOGBONOU ou ADJATCHE ou PORTO-NOVO vers   1730.
Rappelons que c’est  LANSOUHOUJO, successeur de LANDE  qui conduit les AGASSOUVI à ALLADA. LANSOUHOUTO  avait quatre (4) enfants dont ZOZERIGBE  et MEDJI et TÊ-AGBALIN est  un descendant de ZOZERIGBE. La langue GOUN est née du métissage  culturel et linguistique entre les ALLADANOU et les yorouba. Porto-Novo a accueilli également les  TORRI, les SETTO et les ADJARRA les Torri constituent les groupes humains les plus importants parmi les émigrants venus d’Allada s’installés  à Porto-Novo. On les assimile aux AÏZO qui se sont installés à Allada  avant la grande  migration des AGASSOUVI. Les Torri ont émigré par vagues successives  vers le plateau de Porto-Novo sous le règne de DE-TOFFA ; Cette émigration s’est faite sous la conduite des chefs de lignage  dont les principaux sont : les WAYENOU (KEKE ADJIGNON), les HONVIENOUS (GAYE), les VODOUNHOUENOU (VIT CHOEDO). Les Torri  vivent en communautés à AVRANKOU. Les premières vagues d’émigrants Torri  détachés du berceau TORRI-BOSSITO ont marqué une première étape à TORI-AGONSA .
Les SETTO sont venus de AZOHOUE, localité située sur le plateau d’Allada à proximité de torri-Bossito ou Akassato, Ouédo et Hevié. Les Setto ont fui les expéditions guerrières des monarques d’Abomey après la chute du royaume d’Allada  et ont érigé  leur  habitat sur l’eau. On les appelle les « TOFFINOU ». Les Torri occupent la commune rurale de MEDEDJONOU.
Quant aux ADJARRANOUS ils constituent un lignage voisin des Torrinou   leur foyer d’origine est situé à ADJARRA DEVOUKANME, près de PAHOU. Ce sont les fondateurs de l’agglomeration rurale d’ADJARRA.
L’Arrivée des Yorubas, étrangers venus du Nigéria remonte au règne du Roi DE-MESSE (1752-1757). Leur installation à Porto-Novo se situèrent aux alentours de 1775. Les premiers yorubas de la ville de Porto-Novo sont venus  d’IFE et OYO.
Sous le règne de DE-SODJI (1848 – 1864), de grandes quantités  d’huile de palme ont été exportées à partir du Port de Porto-Novo. Et plus tard sous le règne de DE-TOFFA, l’exploitation du palmier à huile à connu un essor sans
précédent et ont fait du royaume de Porto-Novo, l’un des plus grandes producteurs d’huile de palme de l’Afrique.
L’impôt en ce temps était soumis au paiement d’une redevance annuelle au Roi appelé KUDZU qui comprenait l’huile de palme, le maïs, l’haricot etc. La création et  le développement de la vaste et luxuriante palmeraie porto-Novienne  est due surtout aux Torri, Setto  et Adjra.
A cette époque mourût   KOKPON, roi d’ARDRES laissant trois fils qui entrèrent en lutte pour la succession de leur père. Ce sont : TÊ-AGBALIN, MEDJI et AHO DACO-DONOU. Après un violent combat, MEDJI, le cadet  resta à Allada et l’aîné TÊ-AGBANLIN vint s’installer à Porto-Novo avec ses dix(10) enfants.AHO DACO-DONOU monta à Abomey auprès du Roi de Cana, nommé DAN. ADJATCHE est le pays d’origine de la mère de TÊ-AGBANLIN. Elle était  NAGO ;
Porto-Novo ou Port nouveau des Portugais était habité par des NAGO qui avaient leurs Rois dont l’ordre de succession est le suivant au trône :
1- AHOROU CHOUPA 2-AHOROU HELOU 3- AHOROU TOGBDE 4 – AHOROU DOUKOUDOU  5-AHOROU HOTINDO  6- AHOROU JEDIN  7- AHOROU HOUEZE 8- AHOROU TOPON
Le Royaume d’AKRON eut les rois suivants :: 1- AHOROU AVAGAN JOU 2-AHOROU ATAHOUE 3-AHOROU AHOUANWA 4-AHOROU AHIDJI.
Les rois de JASSIN occupaient ADJACHETLE (maison d’ADJATCHE)  à l’ouest tandis que les Rois d’AKPON occupaient l’est ou OKORO ou AKRON près de GBEKON.
Au milieu, près de la limite des territoires JASSIN et AKRON se trouve le ANAGOTINSA (à l’ombre de l’arbre des Nago) entre les quartiers BAGRO et AVASSA géré  par le nommé OGA qui faisait fonction de percepteur des  droits et  douane et de messager entre le Roi de Jassin  et celui d’AKÔRO ou AKRON. Tous les étrangers qui demandaient asile à ADJATCHE devaient s’adresser à OGA qui rendait compte de ses pourparlers aux deux (2) Rois.
Ainsi TÊ-AGBANLIN ET SA SUITE FURENT RECUS AVEC GRANDE POMPE A SOKOME ; Les palabres eut lieu à ATINGBANSA (à l’ombre de trente (30) arbres et là il fut convenu que TÊ-AGBANLIN occupe une partie des champs cultivés par OGA .
A l’emplacement où l’amitié fut scellée, où fut fait l’arrangement à la suite duquel les Rois de JASSIN et D’AKRON  acceptèrent de lui donner asile , Tê-Agbanlin fit élever une CASE qui existe aujourd’hui à SOKOME  et qui est appelée  NOUKPLITEN.
Dans cette case  DEUX ASSANGNI ( Sorte de parasol en fer) furent plantés  en terre par Tê-Agbanlin, son cousin DAVIE OOROU AGAGNON, par DJEGBE, un frère  utérin  à Tê-Agbanlin et par les Rois de Jassin et d’Akron en souvenir de l’acte mémorable qui venait de s’accomplir. Les ASSANGNINS sont précieusement gardés par les membres de la famille de DJEGBE (frère  utérin de Tê-Agbanlin).
A des jours fixes, ces ASSANGNINS reçoivent des offrandes de kola, de boisson, de poulet, de cabri etc. suivant les prédictions  de l’oracle FA.
Les tam-tams qui ont servi à rendre des honneurs à TÊ-AGBANLIN à son arrivée à ADJATCHE et pendant les cérémonies d’Alliance et qui sont appelés GBINDOU  existent encore à JASSIN au palais du Roi, CHOUPA ONILE. Ils sont transformés en Fétiches et adorés

II) LE LEGBA  D’OGA
TÊ-AGBANLIN  décapita OGA pour lui avoir refusé  et ce plusieurs fois de lui céder des terres pour sa nombreuse suite et inspirer également la peur aux Nagos possesseurs du sol qui oseraient l’affronter et lui refuser ses faveurs. Sur cette place où se  trouve la Sépulture d’OGA, TÊ-Agbanlin  INSTITUA UN MARCHE  POUR COMMEMORER CE MEURTRE ; Ce marché fut dénommé  « TAKPINMEDE » ce qui signifie « TOUS CEUX POUR QUI LA TÊTE EST UN SURCROÎT DE CHARGE DEPOSERONT CETTE CHARGE ICI » c’est-à dire « tous ceux qui seront assez audacieux pour ne pas m’écouter et exécuter  mes ordres subiront  le même sort qu’OGA ». Plus tard, les Yorubas partisans de TÊ-AGBANLIN donnèrent au même marché
le nom d’OJA-ÔMÔ » qui veut dire « MARCHE DE NOS ENFANTS ». Les GOUNNOUS  l’ont nommé « OGA GBAMI » ce qui signifie « OGA, PARDONNEZ-MOI » TÈ-AGBANLIN afin d’apaiser le courroux  et empêcher OGA de faire du mal et agir contre lui-même ou ses descendants,  planta un palmier au lieu de sa sépulture  et y érigea un LEGBA  et entoura cette sépulture  d’une barrière épaisse en branches de palmiers où personne, autre que le suppliant ne peut pénétrer. Cette barrière circulaire entretenue de père en fils est considérée comme un lieu sacré devant l’actuel  palais de HONME, au grand Marché « OGA OMO OGA GBAMI » « TAKPINMEDE » fut supprimer actuellement et cela constitue un acte grave à réparer.
Afin d’éviter l’indiscrétion des gens étrangers au Palais du Roi et non initiés au culte, la barrière qui entoure la sépulture d’Oga est toujours faite dans la nuit et il était défendu de passer par là le jour où cette  barrière doit  être défaite et réparée.
Un chef fut institué pour offrir les offrandes et procéder aux sacrifices tous les jours du marché. Ce chef de culte s’appelait TEGAN. Il est choisi par les gens du Roi habitant AHOUANSORI dans la famille LIA AJAGBAJOU. Une partie des membres de cette famille se trouve aussi au quartier AVASSA  et porte le nom KOKOSOU. Le jour du marché, ces membres de familles LIA AJAGBAJOU et KOKOSSOU collectent gratuitement des vivriers de toutes sortes  sur les éventails des marchands et marchandes pour les offrandes à OGA afin de détourner, et d’éloigner son esprit dynamique de ceux qui ont été la cause de sa mort tragique. La sépulture d’OGA et la palissade qui l’entoure prirent le nom d’AJOPE ou COLLECTE DES VIVRES.

MATHIEU  7-7
Retenons qu’avant l’arrivée de Tê-Agbanlin  d’Allada à ADJATCHE, existaient déjà  les rois de JASSIN  du nom de ACHOUPA ONILE et celui d’AKRON du nom de AVAGANJOU.
La traite des esclaves n’a pas pour objectifs uniquement des raisons économiques ; les Rois, souverains absolus avaient besoin des prisonniers afin
d’assurer leur rôle de médiateur avec les défunts  et de garantir la prospérité  des Royaumes. Cette traite des esclaves  s’expliquent aussi par la politique d’abord défensive et libératrice puis offensive, marquée par le désir  d’expansion face aux nombreuses entités puissantes qui entouraient leurs Royaumes.
Au Dahomey, la Religion était présente dans tous les aspects de la vie et ce malgré la séparation effectives  entre les pouvoirs religieux et politique depuis le Roi HOUEGBADJA (1645 -1685) : le SACRE était en fait subordonné au profane.
Le souverain contrôlait la Religion et nommait les différents prêtres et entretenait un collège de devins, les BOKONONS ainsi qu’un groupe de  KPAMEGAN  chargés de lui donner force et puissance à l’aide de la pharmacopée, les gris-gris et pouvoirs magiques. Le Roi fût pour le peuple le SEMEDO ou le »MAÎTRE DU MONDE », le »DOKUNNON » ou le »MAÎTRE ET POSSESSEUR DE TOUTES LES RICHESSES », le « AÏNON » ou le »MAÎTRE EMINENT DE LA TERRE ». La croyance en la REINCARNATION DES MORTS et leur COEXISTENCE D’AVEC LES VIVANTS  était bien vivante  et le Roi constituait  le LIEN et le MEDIATEUR entre le monde des vivants et celui des morts.
La Société, fondée d’abord sur la communauté et le clan, voyait en son souverain, le moyen de communiquer avec ses ancêtres auxquels ses membres se reconnaissaient et s’identifiaient.
Ainsi furent instituées les « COUTUME ANNUELLES » mises en place par le Roi AGADJA (1708-1732) après la conquête d’ALLADA en 1724 et de OUIDAH en 1727. Ces rituels offraient au peuple, l’occasion de célébrer ses ancêtres et particulièrement ses anciens monarques. Ces  coutumes annuelles se tenaient de Juin à Septembre et étaient présidées par le Roi et doit être reprises.
Ces mêmes « GRANDES COUTUMES » étaient organisées à la prise du pouvoir officielle la un nouveau dirigeant
En fait, parmi les prisonniers, ceux de marque étaient  sacrifiés  pendant les « grandes coutumes », d’autres l’étaient pendant les « COUTUMES ANNUELLES », certains étaient donnés aux ministres  dignitaires et princes et enfin une autre partie servaient le Roi.  Les esclaves s’appelaient  KANNOUMON.
A l’avènement au pouvoir d’un nouveau Roi, il procédait  au RITUEL DE « EHOTO » c’est-à-dire » IL A ACHETE LE PAYS ». Cet ACHAT était symbolisé par une CEREMONIE pendant laquelle  tous les chefs du Royaume étaient rassemblés et recevaient du Monarque 200 CAURIS. Lors des coutumes Annuelles, le Roi faisait étalage et redonnait à son peuple des BIENS ET DES CADEAUX. Ces cadeaux étaient composés de CAURIS, de TISSUS et D’EPEES, des Textiles bruts et finis, des armes blanches  et à feu, des articles de fantaisie et de parure etc.
En résumé, Porto-Novo, ville capitale du Benin est pleine de vestiges et trois courants l’ont marqué. Il s’agit de :
1-LE courant Yoruba venu d’OYO et d’IFE au Nigeria voisin.2-Le courant d’ADJA-TADO dirigé par TE-AGBANLIN et 3 –Le courant colonial. Ainsi, il y eût trois grands Rois : 1-Le roi Yoruba ONOKOYI ABESAN ALAJASE 2 -Le Roi KPOTOZOUMIN, Roi des Gouns et 3- Le Roi TOFFA 9 issu de la lignée du dernier Roi de l’époque coloniale TOFFA 1er.
OKORO, HOGBOME, HOGNONOU, ADJATCHE sont les différents noms de la cité des AÏNONVIS. Elle fut dirigée par les différents Rois suivants : TÈ-AGBANLIN , DÈ-HAKPON , DÈ-LOKPON , DÈ-HUDÈ , DÈ-MESÈ , DÈ-HUYI , DÈ-GBEYON , DÈ-AYIKPÉ , DÈ-AYATON , DÈ-HUFON , DÈ-AJOHAN , DÈ-TOYI , DÈ-HWEZÉ , DÈ-TOYON , DÈ-MEYI , DÈ-SOJI , DÈ-MIKPON , DÈ-MESSI , DÈ-TOFA, DÈ-GBEDISIN , DÈ-HUJI , DÈ-TOLI , DÈ-GBEHINTO , DÈ-AJIMAVO , DÈ-GBEFA.
En résumé le TOFA 2017 recommande :
1-La Restitution des grands faits historiques nationaux
2-La Réhabilitation des temples de divinités détruits dont
Celui du LEGBA D’OGA.
3-La Réhabilitation des forêts sacrées et leurs temples.
4-La reprise des grands rituels coutumiers.
5-La reprise des rituels pour honorer les rois, dignitaires et anciens présidents décédés.
Et  que Dieu et les mânes de nos ancêtres nous pardonnent, nous éclairent et nous guident.

AMEN-AMEN-AMEN-RÂ
AMOUSSA A .RAHIMI

Métaphysicien
Plasticien

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