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Le triomphe de la vérité

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Programme d’Action du Gouvernement 2016-2021: TIC, Transports et Energie au service de la croissance


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Talon Caucus 2000Pour soutenir la révolution économique en chantier, le Gouvernement envisage la mise en œuvre d’un vaste programme d’investissements en infrastructures, dans trois secteurs jugés prioritaires : les Tics, les Transports et l’Energie…

Le constat est sans aucun doute amer : la structure de notre économie n’a pas été sensiblement modifiée en vingt-cinq (25) ans de libéralisme économique. De plus, malgré les efforts consentis durant ces dernières années, le Bénin reste confronté à une insuffisance d’infrastructures de base, particulièrement dans les secteurs de l’énergie, des transports et des Tics. Ceci constitue un véritable goulot d’étranglement pour le développement économique. D’où l’urgence de remédier à ce mal, d’autant que le Gouvernement fait de l’enjeu de l’amélioration de la croissance, un axe stratégique de ses interventions pour le quinquennat 2016-2021. Il mise, pour ce faire, sur la transformation structurelle de notre économie, par le biais de grands travaux d’infrastructures. L’objectif visé étant de permettre à notre pays de tirer meilleur profit de sa position géographique : porte d’entrée de l’Afrique de l’Ouest, corridor de transit vers les pays de l’hinterland (Niger, Burkina) et du Nigéria.

Economie numérique et Tics

L’ambition affichée du Gouvernement, à travers son programme d’actions, c’est d’utiliser les Tics comme catalyseur de dynamique économique et de modernisation du Bénin. L’accélération de la croissance économique et l’inclusion sociale d’ici à 2021, passent nécessairement par ce créneau. Et l’étape suivante, sera de transformer le Bénin en une plateforme de services numériques pour l’Afrique de l’Ouest. Cette stratégie s’appuiera non seulement sur le développement massif des infrastructures et la généralisation de l’accès au Haut débit, mais aussi et surtout, sur l’assainissement et la dynamisation du secteur des technologies de l’information et de la communication. Concrètement, il s’agira de doubler la taille du marché et de créer 90.000 emplois nets directs dans le secteur. Afin d’atteindre cet objectif, des projets phares et des réformes seront mis en œuvre sur la période 2016-2021. C’est par exemple le déploiement de l’internet à très haut débit sur l’ensemble du territoire national ; la transition vers la Télévision Numérique Terrestre (TNT) ; la généralisation de l’usage du numérique dans le secteur de l’éducation et de la formation ; la généralisation de l’usage du e-commerce ; la mise en œuvre de l’administration intelligente (Smart Gouv)… Evidemment, cette ambition nécessite des réformes. Le gouvernement a prévu à cet effet l’assainissement du secteur, à travers une régulation renforcée, objective et transparente ; la rationalisation du marché à travers une régulation asymétrique, permettant l’émergence d’acteurs efficaces ; enfin, une simplification du système de taxation du secteur afin d’encourager les efforts d’investissements des opérateurs privés…

Infrastructures de transports

Par sa position géographique, le Bénin constitue un couloir naturel qui relie certains pays de l’UEMOA et de la CEDEAO. Mais au regard de la faiblesse de ses infrastructures, notre pays ne profite pas de cet avantage comparatif très favorable. Le gouvernement tient à remédier à ce mal en faisant des infrastructures de transport, un levier stratégique pour le développement du Bénin. Aussi, le Programme d’Actions du Gouvernement (PAG) met-il un accent particulier sur l’amélioration des infrastructures de transport, de logistique et de commerce. D’où l’idée de projets structurants, tels la construction d’un nouvel aéroport international à Glo-Djigbé ; la modernisation et l’extension du Port de Cotonou ; le réaménagement de l’axe routier autour du Port de Cotonou ; la construction d’une route de contournement nord de Cotonou ; l’aménagement de la route de pèches (Phase 2), la construction d’une autoroute entre Sémè-Podji et Porto-Novo… Etc. Mais en sus des projets phares, il y a aussi des projets prioritaires : c’est d’abord la réhabilitation, la modernisation et l’extension du réseau routier national sur un linéaire d’environ 1.250 km ; le développement des infrastructures de transport rural et des moyens intermédiaires de transport ; la facilitation des transports par la construction des postes de contrôles juxtaposés et d’autres ouvrages spécifiques ; le développement des infrastructures de transports fluvio-lagunaires… Autant de projets qui justifieront la célèbre assertion : « la route du développement, passe par le développement de la route »

De l’énergie pour la croissance

Faut-il encore rappeler la crise énergétique récurrente, qui depuis plus de deux décennies, affecte les différents maillons de notre économie nationale ? C’est connu : la qualité de l’électricité fournie chez nous est défectueuse, et son approvisionnement souvent erratique est symbole de l’incurie du système. Le Gouvernement a fait le choix de renforcer les capacités énergétiques de notre pays. Dans cette optique, il sera opéré un redressement du système énergétique, afin d’obtenir un système largement autonome, compétitif et une fourniture d’électricité fiable et de qualité. Pour le quinquennat, le PAG dans le secteur de l’énergie, se décline en quelques projets phares : c’est tout d’abord la modernisation et l’extension de la filière thermique, pour garantir un accès compétitif à l’électricité. Ceci implique la réhabilitation du parc de production de la SBEE ; la réhabilitation de la centrale thermique de Maria-Gléta (porter à 120 MW la puissance installée). Il s’agira ensuite de la construction d’une nouvelle centrale bicombustible de 120MW ; la construction d’un terminal de regazéification flottant dans le port de Cotonou ; l’alimentation des centrales au gaz d’une puissance totale de 500MW, et aussi la location de groupe secours de production de 2016 jusqu’à 2018. Parallèlement, le Gouvernement envisage le développement des énergies renouvelables. L’objectif est de baisser les coûts de production grâce à l’hydraulique, et augmenter la part de renouvelable dans le mix énergétique, tout en mettant à disposition des populations une énergie moderne. Cela induit la construction de la centrale hydro-électrique d’Adjarala, le rééquilibrage du parc de production thermique grâce à une énergie hydroélectrique peu chère, à destination des populations rurales et urbaines… Evidemment, tout ceci passe par quelques réformes dont la première et pas des moindres, est le renforcement du cadre institutionnel, juridique et réglementaire. D’autant qu’il faudra restructurer en profondeur l’opérateur national et son réseau : investissement en infrastructures et changement de paradigme. Cela sera effectué par la construction d’un dispatching pour la SBEE (Centre de conduite national des réseaux de distribution) et modernisation des modes d’exploitation de la SBEE : amélioration des capacités de gestion du réseau, renforcement des réseaux de distribution, refonte du système de gestion de la clientèle…Tout ceci sera couronné par l’engagement d’une politique de maîtrise des consommations énergétiques tant pour le secteur public que dans les ménages…
Comme on peut le constater, il y a de la lumière à l’horizon… Et cela commence déjà en cette fin de décembre, avec la mise en service de 150 MW d’ici le 31 décembre 2016. De bon augure donc pour la suite.

Ben Olawalé (collaboration)

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