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Nigeria, interdition de l’importation des véhicules: Tout sur les conséquences pour le Bénin et le Nigeria


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eco-okLes douanes nigérianes ont annoncé le 05 décembre 2016, l’interdiction désormais de l’importation des véhicules par les frontières terrestres, à partir du 1er janvier 2017. Cette décision est la suite d’une politique menée par le Président Muhammadu Buhari en vue de redonner du souffle à l’industrie nigériane en général, mais surtout à l’industrie automobile du pays. Ce mercredi 14 décembre 2016, en présentant le budget du pays devant l’assemblée nationale, le président nigérian a martelé la volonté de son gouvernement de freiner les importations. « Pendant plusieurs années, a-t-il dit devant les parlementaires, nous sommes restés dépendants du pétrole pour nos besoins en devises étrangères. Pendant les jours où les prix du pétrole sont restés élevés, nous n’avons pas épargné, nous avons dilapidé. Nous avons perdu nos larges réserves de changes en important presque tout ce que nous consommons. Nos nourritures, nos vêtements, nos inputs industriels, notre carburant encore plus. Durant les derniers 18 mois où nous avons expérimenté les prix bas du pétrole, nous avons vu les devises étrangères coupées à plus de 60%. Nos réserves se sont érodées et la consommation a baissé, puisque nous ne pouvons pas importer pour satisfaire nos besoins. En important presque tout, nous donnons du travail aux jeunes des pays où se produit ce que nous importons, pendant que nos jeunes se promènent sans travail…Nous allons changer nos habitudes et nous allons changer le Nigeria. »  Selon lui, l’administration nigériane travaillera désormais à encourager la production des biens locaux, y compris les hydrocarbures localement raffinées. « Nous allons protéger les entrepreneurs nationaux, a-t-il dit. Nous allons promouvoir les industries énergétiques à Aba, calabar, kaduna, Kano, Lagos, Nnewi, Onitsha et Ota.  Des industries légères à l’industrie cimentière pétrochimique, notre objectif est de faire du Nigeria un hub industriel. »
Le Président Buhari a souligné que le ministère de l’agriculture et du développement rural, la Banque Centrale du Nigeria, le secteur privé ainsi qu’une poignée de banques commerciales nigérianes, se sont lancés dans un ambitieux programme de 600 milliards de naira en faveur du secteur privé. Il a affirmé que l’essence même de ce programme est d’assurer l’autosuffisance du pays d’ici trois ans.  Selon lui, la relance économique du pays est imminente.

Olivier ALLOCHEME

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