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 Invité sur l’émission Actu Matin de Canal3 Bénin, l’ancien ministre des travaux publics et des transports, Gustave Dépo Sonon,  est revenu sur le dernier conseil national des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe). Absent du territoire, l’ancien proche de Boni Yayi,  n’a pu assister aux travaux  de ce conseil national, mais il approuve certaines décisions issues de ce grand regroupement.

« Que le communiqué des Fcbe ne reflète pas celui d’un parti en opposition, c’est normal. Je ne sais pas pourquoi les gens sont pressés de voir les Fcbe se déclarer opposants au régime en place. Ce n’est pas systématique. Ceux-là qu’on a vus,  lors du conseil national des Fcbe, c’est des gens qui représentent un peuple et il faudrait qu’ils parlent au nom de ce peuple ». C’est en ces termes que l’ancien ministre de Boni Yayi, Gustave Sonon, élu député dans la 24^ème circonscription électoral, a désavoué son aîné Alassane Soumanou Djimba qui pense le contraire. « Ceux qui veulent et disent que les Fcbe n’ont qu’à se déclarer opposants, c’est ceux-là qui pensent que les Fcbe ont fait dix ans de pouvoir et qu’il ne faudrait pas qu’ils viennent encore partager le gâteau avec eux », pense l’invité. Pour lui, l’alliance Fcbe est composée de partis politiques, des mouvements politiques et des personnalités. Ce qui fait que chacun a son rôle à jouer dans l’alliance selon sa catégorie. « Les responsables des partis ont mandat de ceux-là qu’ils représentent. De même, vous avez des gens qui sont individuels et vous avez des gens qui tiennent un  mandat électif comme moi », explique l’invité qui mise beaucoup sur sa base avant de prendre n’importe quelle décision. « Je détiens un mandat électif alors que je n’ai même pas un parti politique ou un mouvement politique. Donc, vous comprenez qu’avant d’agir, il faut avoir l’assentiment de la base, sinon, demain, vous allez vous retrouver comme un général sans troupe »,  précise-t-il.  « Je comprends la justesse de ce que dit l’ancien ministre, Alassane Soumanou Djimba. Mais si depuis huit mois, il n’a pas parlé, c’est parce qu’il sait qu’il ne peut pas parler comme ça. Il sait qu’il faut que ce soit une expression de sa base pour qu’il ne soit pas un général sans troupe », ajoute-t-il.

Gustave Sono  ,toujours à la recherche de son autonomie

« Rester avec les Fcbe, avoir mon propre parti ou sortir de la vie politique, il y a une chose dont je suis sûr, c’est que je ne cherche que mon autonomie », déclara Gustave Sonon sur la question ayant trait à son appartenance au Fcbe ou s’il entend créer après son propre parti. « Primo, je n’ai aucune intention de créer  un mouvement politique. Non. Et, je n’envisage non plus de créer un   parti politique. Si cela ne tienne qu’à moi, je ne veux même pas avoir la carte d’aucun parti politique »,  martèle l’invité pour qui , la politique n’est pas une fonction.  « La politique,  ce n’est pas un métier et c’est ce que les gens ne comprennent pas. Je suis agent du ministère de la santé, je suis statisticien, je suis en mission au ministère destravaux publics »,  ajoute-t-il avant de dire son souhait pour les Fcbe. « Mon souhait,  pour les Fcbe,  c’est qu’ils deviennent un grand parti politique »,  déclare-t-il , même si son appartenance à ce parti reste encore à déterminer. « Je suis fortement contre les alliances parce que ça ne fait pas du sérieux » explique Gustave Sonon qui pense que devenir un parti politique est la seule solution pour les Fcbe de mieux s’organiser pour un combat républicain.

Gustave Sonon désapprouve Alassane Soumanou Djimba

A l’issue du conseil national des Fcbe,  tenue il y a bientôt une semaine à Cotonou,  l’ancien ministre de l’enseignement secondaire, Alassane  SoumanouDjimba, déclarait  que l’alliance Fcbe doit être un parti de l’opposition.  Pour le député de Djougou, le fait d’avoir perdu  les élections après dix ans de gestion du pouvoir  signifie que l’alliance Fcbe est en  opposition avec le pouvoir en place. Cet avis  n’est pas  parfaitement partagé par son ancien  collègue en charge des travaux publics et des transports , Gustave Sonon. Il l’a fait savoir,    hier,   lors de son passage sur l’émission Actu  Matin de Canal3. « Je ne suis pas totalement d’accord avec lui, car il faut écouter d’abord la base, il faut observer. Parce que vous devez regrouper les hommes autour de leurs intérêts, sinon, vous allez beau crier, mais demain, vous n’aurez personne derrière. Je comprends la justesse de ce que dit l’ancien ministre, Allassane SoumanouDjimba. Mais si depuis huit mois, il n’a pas parlé, c’est parce qu’il sait qu’il ne peut pas parler comme ça. Il sait qu’il faut que ce soit une expression de sa base pour qu’il ne soit pas un général sans troupe. C’est ce que je dis. Nous disons les mêmes choses mais pas de la même manière. C’est tout à fait normal que nous sommes battus  lors des élections et c’est pour cela que moi,  je n’attends rien du pouvoir parce que   je ne serai même pas à l’aise dans l’équipe actuelle parce que nous avions des options et nous étions convaincus de ce que, nous sommes sur la bonne voie ».

 Yannick SOMALON