Visits: 2

Dans la soirée du lundi 5 décembre 2016, le peuple béninois a eu droit sur la chaine de télévision nationale, à une émission consacrée exclusivement à l’insécurité et au rançonnement sur les routes béninoises. Invités pour cette rencontre de vérité,les responsables de la police nationale, de la gendarmerie, de la douane et les eaux et forêts, aux côtés du chargé de mission, en charge des questions sécuritaires,  à la présidence de la République, le Général de police Nazaire Hounnonkpè ont annoncé les mesures prises par le régime du Président Patrice Talon et les fruits déjà perceptibles sur le terrain. En effet, l’arrivée du régime du nouveau départ a été nourrie par une série de braquages et d’actes d’insécurité, qui ont perturbé la quiétude des populations béninoises. Mais, très tôt, le gouvernement   a pris ses responsabilités en mettant d’abord les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, puis en prenant des mesures drastiques pour lutter contre ces fléaux. Quelques mois après ces mesures, le bilan partiel, loin d’être reluisant est satisfaisant, selon les explications du Général  Nazaire Hounonkpè. Car, fait-il observer, « ce qui est constant est que les Béninois commencent à circuler en toute sécurité ».

Les  mesures prises  
En ce qui concerne les actions du gouvernement à l’origine de cette accalmie,  Nazaire Houkpè a évoqué le fait que la Gendarmerie soit désormais sous commandement du ministère de l’intérieur, la mise en application du décret fixant les zones d’intervention  des forces de sécurité favorisant l’occupation de toutes les zones du pays, l’acquisition et la remise aux forces de sécurité de 84 véhicules et 585 motos tout-terrain, la dotation en budget de carburation et de renseignement. Assurant qu’il n’a «aucun intérêt à défendre un régime », il affirme « que tout est à reconstruire dans le domaine de la sécurité » et que les phénomènes cycliques d’insécurité observés jusque -là sont dus à l’inexistence d’un véritable système de sécurité. « Nous avons commencé la mise en place d’un véritable système de sécurité » a-t-il indiqué assurant que cela sera pérenne. En matière de renseignement, il y a également une grande rupture selon lui. « On a passé tout le temps à faire du renseignement politique. Aujourd’hui, on fait du renseignement territorial » se réjouit-il  ajoutant que « chaque commune disposera bientôt d’un plan intégré de sécurité».

Pour un même combat

Le témoignage rassurant du Général Nazaire Hounnonkpè est partagé par l’ensemble des patrons de la sécurité nationale. « Nous faisons des efforts, les forces de sécurité font de leur mieux » assure le Directeur général adjoint de la gendarmerie, Marcel Adjaho relevant que l’insécurité zéro n’existe nulle part. Avis soutenu par le Directeur générale de la  police nationale,  Moukaïla Idrissou qui précise que le redéploiement est déjà fait pour le renforcement de la sécurité en période de fin d’année. Du côté des disciples de St Mathieu, on assure la sécurité en examinant minutieusement tout ce qui entre dans le pays par les frontières. « Tout ce qui entre dans le pays est tamisé »selon le Colonel Pierre-Claver Tossou, Directeur générale des douanes. Et, pour y arriver, il a fallu la détermination et l’engagement du pouvoir central. « De ce que j’observe, avec l’engagement du Président de la République, je suis persuadé qu’à la fin de ce quinquennat, la situation va être tout autre », a laissé entendre le Général  Nazaire Hounnonkpè, heureux de constater « qu’un véritable changement est en train d’être opéré dans la gestion de la sécurité nationale. »

Rançonnement zéro
A en croire Nazaire Hounnonkpè, « Le chef de l’Etat est très ferme sur le phénomène de rançonnement et pour y remédier, il a donné des consignes fermes »   Il y a un numéro vert au niveau de la présidence de la République pour la dénonciation des cas de rançonnement.  « Depuis que ce numéro est opérationnel, nous avons reçu plus de cent (100) cas de dénonciation » a-t-il indiqué. A ce niveau, le Dgpn Moukaïla Idrissou et le Dg/Douane, Pierre Claver Tossou ont fait des témoignages sur des cas de rançonnement qui leur ont été signalés depuis le palais et dont les enquêtes se sont avéré justes. « Des procédures de sanction disciplinaire sont en cours contre ces agents en signe d’avertissement  et à tous les autres agents qui se seraient pris dans des cas  de rançonnement » a ajouté le Dgpn Moukaïla Idrissou. Parlant toujours du rançonnement, le gouvernement a mis à disposition un budget pour la dotation en carburant et des primes pour les unités qui sont sur le terrain afin de leur permettre de ne plus rien espérer chez les conducteurs, a expliqué le Général de police Nazaire Hounonkpè. « L’unité qui recevra le moins est à 20.000FCFA de carburant par jour. Les dotations en carburant doivent être gérées dans la transparence… Mieux, une prime d’alimentation journalière sera accordée aux agents en patrouille », a-t-il ajouté. Tout ceci, pour doper le moral des troupes et les rendre disponibles pour mieux exécuter leur mission.

Yannick SOMALON