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L’Alliance Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE) a tenu son 4ème conseil national, samedi dernier, au palais des congrès à Cotonou. Plusieurs décisions et recommandations en sont issues, de même qu’une déclaration sur la situation politique nationale, dans laquelle, elle désapprouve la gouvernance du régime de la rupture. Elle a lancé un appel à toutes les forces politiques partageant la même vision à se joindre à elle pour constituer « une force de propositions constructives en vue redonner espoir espérance à notre peuple ».
Suppression ou annulation des actes administratifs conférant des avantages sociaux aux travailleurs ; mesures de restrictions des périmètres de compétences administratives de l’État dans certains secteurs par la liquidation de certaines entreprises dont la SONAPRA, l’ONASA, l’ONS, etc. avec le risque de perte d’emplois; incapacité du gouvernement à trouver une thérapie adéquate face à la dégradation de la situation économique érodant considérablement le pouvoir d’achat des ménages ; mesures hypothéquant de façon inquiétante les libertés individuelles et publiques. Un tableau peu reluisant face auquel, l’Alliance Force Cauris pour un Bénin Emergent ( FCBE), refuse de se taire. Elle s’en est indignée dans une déclaration sur la situation politique nationale, au terme des travaux de son 4ème conseil national tenu samedi dernier au palais des congrès à Cotonou. Elle recommande à cet effet au gouvernement de prendre davantage en compte la dimension humaine et sociale dans son programme de développement et d’agir avec discernement dans l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de sa politique de développement. Elle ne manquera pas non plus de lancer un appel à toutes les forces politiques partageant la même vision à se joindre à elle pour « constituer une force de propositions constructives en vue redonner espoir espérance à notre peuple. »
Ils étaient nombreux à prendre part à ces assises. Des ministres, députés et autres personnalités ayant occupé de hautes fonctions sous le régime Boni Yayi. Alassane Djemba, Martial Souton, Paulin Dossa, Adam Bagoudou, Naomi Azaria, François Abiola, Bartélémy Kassa. Une bonne crème de « Yayistes» dont la présence témoignait de l’importante de ce 4ème conseil national placé sous le thème : «Quelle forme d’organisation de l’alliance FCBE pour une meilleure contribution au renforcement de la démocratie ». Dans son message à l’ouverture des travaux, le président du comité d’organisation, le Professeur Amos Elègbè, a insisté sur la nécessité de définir au cours des travaux les nouvelles orientations de l’alliance et de délibérer sur toutes les questions relatives à la vie nationale. « Je veux voir notre classe politique plus forte et plus soudée sur l’échiquier politique national », a-t-il aussi souhaité
« Nous devons consolider notre organisation politique »
Le Coordonnateur national de FCBE, Eugène Azatassou, revenant sur l’échec de cette organisation politique à la présidentielle 2016, a tenu un langage de vérité : « il faut avoir le courage de reconnaitre que l’arrivée au pouvoir des personnalités indépendantes résulte de l’incapacité des partis politiques à proposer à notre peuple, une vision claire et débarrassée des calculs partisans. N’étant pas rassurés par une classe politique divisée et avide de gain facile, les Béninois se tournent vers des hommes nouveaux, fussent-ils des candidats indépendants et échangent leurs voix pour de l’argent. C’est une faiblesse de notre démocratie. ». Mais face aux défis à venir, il pense qu’il est nécessaire de consolider l’organisation politique. « C’est extrêmement important pour la vitalité de notre démocratie. Mais, vous êtes très nombreux à la base encore attachés aux idéaux de notre Alliance. Vous rêvez d’une organisation politique forte. Il ne tient qu’à vous de faire de notre organisation, un instrument de combat pour la réalisation de nos objectifs et de nos aspirations profondes à plus de justice, d’équité, de progrès et de paix. », s’est-il rassuré, ajoutant qu’ « armés de cette détermination et de cette foi, je suis convaincu que vous ferez encore de grandes œuvres en vue de l’édification d’une organisation politique bien implantée et forte, capable de jouer un rôle de premier plan sur l’échiquier politique dans notre pays. »
Plusieurs autres personnalités politiques invitées se sont également succédé à la tribune officielle pour diverses réactions et des messages. « Nous avons fait des choses positives, personne ne peut l’ignorer. Mais il faut reconnaître aussi que nous avons commis des fautes. Nous avons perdu. Le peuple nous a sanctionnés. Si on nous avait laissé la main libre pour désigner un candidat, les choses se seraient passés autrement », a regretté l’ex-ministre , François Abiola, dans un franc parlé, qui reflétait une déception personnelle du choix opéré en faveur de Lionel Zinsou par le régime de Yayi à la présidentielle 2016. « On n’insulte pas demain en politique », lancera-t-il, comme leçon qu’il appelle les uns et les autres à retenir. Richard Soglo, représentant la Renaissance du Bénin (RB), a, pour sa part, félicité l’Alliance FCBE pour avoir «résisté aux prédications des rumeurs qui annonçaient sa disparation après le départ du pouvoir du président Yayi ». Fagbémi Wabi, intervenant au nom du Parti pour le Renouveau Démocratique (PRD) a également salué la tenue de ces assises, estimant que le thème retenu est « très éloquent ». Le président du Parti pour la Libération du Peuple (PLP), Léonce Houngbadji, a pou sa part souhaité que l’Alliance FCBE rejoigne sa formation politique dans l’opposition.
Christian Tchanou
