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Médiation pour une sortie de crise au Gabon: La classe politique gabonaise sollicite le leadership du Président Soglo


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soglo-et-gabonaisLe Professeur d’Economie à la faculté de Sciences économiques et de gestion du Gabon et en même temps président de l’Union sacrée pour la patrie, Albert Ondo Ossa, a été reçu en audience hier, jeudi 17 novembre 2016 par l’ancien président de la république Nicéphore Dieudonné Soglo. Il a été question pour l’acteur politique gabonais de s’inspirer des réflexions et conseils du président maire sur la situation critique au pays d’Ali Bongo, le Gabon.

La crise politique que traverse le Gabon n’est pas restée indifférente aux acteurs politiques béninois. Le jeudi 17 novembre dernier, l’ancien président de la République, Nicéphore Dieudonné Soglo qui a apporté ses réflexions et son appui aux inquiétudes de son hôte accompagné de sa collaboratrice, Sanarane Souan Akérey, sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour une résolution de la crise. Le Professeur Albert Ondo Ossa, président d’un parti politique  gabonais ayant pour mission de régler les problèmes du Gabon et mettre un  terme à l’incurie, affirme être venu prendre conseils auprès du président Soglo, avoir ses orientations et lui exposer l’analyse faite de la situation interne au Gabon, au regard de la crise que traverse le pays et qui pourrait le conduire dans un embrasement général. Il avoue avoir porté son choix sur l’ancien président Nicéphore Soglo au regard de son leadership, de ses nombreuses expériences politiques en tant qu’initiateur des conférences nationales en Afrique, en tant que premier ministre de la transition, et président de la République grâce à qui le peuple béninois connait aujourd’hui une alternance au sommet de l’Etat. « Nous ne nous lasserons pas de vous écouter. Vous êtes détenteur d’une sagesse pas à cause de l’âge mais de vos expériences. Il faudrait qu’il y ait un nouveau souffle en Afrique et c’est pourquoi nous sommes là », a-t-il expliqué. Une référence que le président du parti politique gabonais, Albert Ondo Ossa, se satisfait avoir consulté à travers ses apports, solutions, recommandations et analyses, après plusieurs heures d’échanges et de partage d’expériences. « Il nous a nourris de ses expériences et de ses enseignements. Nous en sortons, comblés puisque nous n’en attendons pas moins. Nous allons essayer de tirer profit de ces enseignements », a-t-il confié. Au terme de l’audience, l’ancien président de la république et maire de la commune de Cotonou, Nicéphore Dieudonné Soglo, a exprimé l’importance d’un soutien impérissable pour les pays africains.  Il affirme qu’il y a un réveil des pays colonisés à travers la planète et que chaque acteur doit œuvrer pour développer l’Afrique. Pour y arriver, l’ancien président affirme qu’il faut privilégier certains faits dont, le développement de l’énergie, de l’économie, de l’agriculture et des infrastructures. Pour finir, Nicéphore Dieudonné Soglo a souhaité que les pays africains se soutiennent, se regroupent pour un avenir meilleur.

Ils ont dit

Le Professeur d’Economie Albert Ondo Ossa: « Nous sommes venus pour demander conseils parce que notre pays est dans une situation catastrophique »

Je suis Professeur d’économie à la faculté et en même temps, le président de l’Union sacrée pour la patrie. C’est un parti qui a été créé pour régler les problèmes du Gabon, mettre fin à l’incurie et faire en sorte que le pays soit redressé. C’est un regroupement de partis politiques, de personnalités politiques, de confessions religieuses, des personnalités de la société et des organisations de la société civile. Tout le monde sait que le Gabon est en crise or le président Soglo est une personnalité que tout le monde considère en Afrique. Nous sommes venus pour demander conseils parce que notre pays est dans une situation catastrophique qui peut conduire dans un embrasement général. Nous sommes venus prendre conseils auprès du président, avoir ses orientations et lui exposer l’analyse que nous faisons de la situation interne du pays. Le président Soglo n’est pas n’importe qui. De ce point de vu, il a introduit les conférences nationales en Afrique. Il a été premier ministre de la transition, président de la république et ses réformes font qu’aujourd’hui les béninois connaissent ce qu’on appelle alternance au sommet de l’Etat. Et c’est ce que recherchent tous les pays qui courent derrière la démocratie. C’est une référence. Le président nous a nourris de son enseignement, de ses expériences. Nous sommes bien évidemment comblés. Nous essayons de tirer profit de ces enseignements pour effectivement réfléchir sur la situation de notre pays et voir comment nous pouvons trouver les voix et les moyens pour que notre pays puisse retrouver la sérénité d’entre temps.

Nicéphore Dieudonné Soglo : « Je reste optimiste »

« Je pense qu’il y a un réveil des pays colonisés à travers la planète. Vous savez que l’Europe a dominé la planète pendant cinq siècles et a occupé deux continents. Mais après la seconde guerre mondiale, le pouvoir est passé aux Etats-Unis et  l’union soviétique. Ce qui a permis aux pays comme le Japon, la Chine, l’Inde, le Brésil de grandir. Pendant ce temps, nous devons nous regrouper en Afrique. Les statistiques montrent que les populations vont doubler d’ un à deux milliards. Ce qui nous pousse à nous poser un certain nombre de questions. Nous devons nous regrouper et la CEDEAO doit devenir une réalité. Secundo, ce qui est important, nous devons mettre l’accent sur  la feuille de route sur laquelle nous avons discuté avec Nelson Mandela à Maputo. C’est un rappel de mémoire et il ne faut jamais oublier de dire aux africains qu’ils ont été bâtis les uns contre les autres comme des gladiateurs. Des gens sont venus d’Europe et avaient besoin de remplacer ceux qui avaient été victimes du génocide. Nous ne parlons pas de la traite négrière qui a pris en quatre siècles, qui a fait perdre au continent plus d’un million de femmes, d’hommes et d’enfants. C’est un crime contre l’humanité qu’a dénoncé Madame Tobira Christiane. Ce qui est important pour nous, et comme le dit Nelson quand nous étions réunis à Maputo, il n’y a pas de développement sans énergie. Nous sommes dans le délestage alors que notre continent a le deuxième fleuve le plus puissant de la planète avec une chute à laquelle si on mettait des barrages, nous aurions de l’énergie bon marché comme au Canada. On peut éclairer du jour au soir sans compter que chacun a des fleuves chez lui. On peut même importer le tiers de cette énergie en Europe. De surcroit, notre région est la deuxième exportatrice d’hydrocarbure dans le monde après le Moyen-Orient. Il est temps de mettre un terme à ça. Toujours au niveau de l’énergie, la France va chercher de l’énergie nucléaire au Niger, ce qui contribue à  80% de son énergie pendant que nous sommes dans le délestage. Nous avons aussi l’énergie solaire. Je suis le premier à lancer en Afrique de l’ouest l’énergie solaire dans les années 90 mais, vous connaissez la suite. Je crois que l’énergie est l’élément clé du développement de l’Afrique et nous sommes dotés par la nature. Tertio, je suis membre du Conseil d’administration de Sassakawa qui comprenait la Fondation Kartel et Bill Gate pour la révolution verte en Afrique. Les japonais ont fait un travail phénoménal et ils l’ont dit au moment où on était à la banque mondiale, qu’il vaut mieux apprendre aux gens à pêcher que de leur donner tous les jours du poisson. Ce qui a donné un résultat spectaculaire. L’Ethiopie a atteint un taux de croissance de 11%. On peut faire la même chose dans tous les autres pays africains. Notre économie est dans l’agriculture et nous travaillons à ça. Nous devons aussi avoir un maillage de chemins de fer partout en Afrique. Nous devons avoir des autoroutes et développer les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Voilà le programme que nous avons et je reste optimiste ».

Rastel DAN

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