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On l’avait attendu en vain ! Pour l’ensemble des béninois très peu éclairés sur les rouages du pouvoir judiciaire, il devrait aussitôt se prononcer sur la nébuleuse affaire de découverte d’une quantité non moins négligeable de cocaïne dans l’un des conteneurs de la société Comon Sa au Port autonome de Cotonou. Le Chef de l’Etat a enfin parlé ! Patrice Talonn, a en marge de sa descente dans la ville de Parakou, déploré les pressions qui ont fusé de toute part dans le but de l’amener à s’ingérer dans une affaire qui était pendante devant la justice. « (…) Êtes-vous prêt pour la lutte contre l’impunité ? », a-t-il lancé à la population sortie massivement pour aller à sa rencontre. « Non, non, non ! Je ne crois pas parce qu’il y a eu des événements qui se sont produits. J’ai reçu des pressions d’un peu partout, de la part de beaucoup d’hommes politiques. » a déploré le successeur de Boni Yayi qui après sept mois à la tête du Bénin, semble avoir compris l’attitude de ses compatriotes de faire l’apologie du péché. « Si publiquement les péchés deviennent un axiome, c’est dangereux. », a-t-il conclu. La preuve palpable était bien établie. Les mobilisations massives autour des quatre béninois détenus dans cette affaire de la drogue étaient vraiment suscitées. Les pressions des hommes politiques et acteurs de la société civile n’étaient pas de nature à garantir un verdict accepté de tous. Comme tout président africain épris de paix, Patrice Talon vient de donner la preuve de son attachement à l’impartialité de la justice en fustigeant cette attitude de ses compatriotes et appeler chacun à faire confiance à la justice. Car, nul n’est au-dessus de la loi. Avec ce franc-parlant, celui d’un acteur politique intrépide qui n’a pas sa langue dans la poche, on peut bien déduire que le Président Talon ne se retrouve aucunement dans les affabulations répandues dans l’opinion publiquependant toute la semainequ’a duré ce feuilleton qui semble-t-il, n’est pas encore à sa dernière épisode. La polémique d’une hypothétique main invisible de Talon amplifiée aussitôt après l’établissement du mandat de dépôt de Sébastien Ajavon dans la matinée du vendredi 04 Novembre 2016, n’était qu’un montage grotesque ficelé dans le vil dessein d’opposer les deux hommes politiques.

Germin GIMIDO