.
.

Le triomphe de la vérité

.

Présentation à la commission budgétaire de l’Assemblée des prévisions budgétaires 2017 : Bio Tchané défend le budget du ministère du plan


Visits: 2

ABTLe ballet des ministres devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale a démarré ce jeudi 10 novembre 2016 par le Ministre d’Etat chargé du Plan et du développement. Abdoulaye Bio Tchané et une délégation de son cabinet étaient face aux députés membres de cette commission pour les entretenir sur les grandes lignes de son ministère pour le compte de l’année 2017. Un devoir républicain que l’ancien président de la Banque Ouest-Africaine de développement (Boad) a accompli avec fierté et au cours duquel, il a exposé les ambitions de son département ministériel. Voici l’intégralité de sa déclaration à la presse, à sa sortie des échanges avec les députés.

«  J’ai eu l’honneur et le plaisir de présenter aux députés de la Commission des finances, le budget du département du Plan et du développement. Vous le savez tous, l’objet essentiel de ce ministère est d’être au service des autres départements ministériels, de conduire la réflexion stratégique mais aussi d’organiser le suivi et le contrôle de l’exécution des projets après avoir bien sûr, participé à la mobilisation des ressources pour que ces projets puissent être exécutés et enfin d’éclairer la nation et nos compatriotes sur les travaux qui doivent être faits pour que notre pays respecte les Objectifs du Développement durable (ODD) qui ont été arrêtés l’année dernière et qui ont pour échéance 2030. J’ai pu exposer aux députés que nous avons un budget qui est conforme à l’ambition qui est celle du gouvernement, celle du Président de la République, de transformer notre économie. Mais en même temps, de donner à nos compatriotes, de meilleures conditions de vie et surtout de donner du travail aux plus jeunes. Et pour le faire, il faut que le Ministère du Plan et du développement soit à la hauteur. Et donc pour cette année, nous avons un budget de 11,4 milliards qui est en augmentation de 48%, plus ou moins équilibré entre les dépenses courantes et de fonctionnement et les dépenses d’investissement. Les dépenses d’investissement font 55% et les dépenses de fonctionnement font 45%. Dans ce Ministère, il y a très peu de projets qui sont faits pour le Ministère lui-même. Ce sont des projets qui sont de manière générale en transit dans le Ministère et en direction d’autres Ministères. Pour le budget de l’année prochaine, nous allons procéder à une rationalisation de ces projets qui passent de 20, cette année 2016, à 12, l’année prochaine. J’ai été heureux de constater à travers les nombreuses questions qui ont été posées par les députés et sur le budget du Ministère et sur l’action du Gouvernement, qu’il y a un intérêt à suivre ce que le gouvernement va faire, l’année prochaine pour que les conditions de vie de nos compatriotes s’améliorent. Je leur ai apporté des assurances sur ce que nous sommes en train de faire dans ce domaine. Ce qui explique l’augmentation du budget, je l’ai dit, il y a quelques investissements et quelques transferts. Le plus important que je tiens à souligner, c’est ce qui a été fait en direction de l’INSAE, notre institut de statistique. Nous voulons un institut qui soit à la hauteur des enjeux qui sont les nôtres. J’aime bien cette expression qui dit : « Si vous savez mesurer quelque chose, vous savez le faire. » Et pour mesurer dans le contexte économique, ce sont les statistiques. C’est l’INSAE qui produit ces statistiques. Il faut alors donner à cet institut , les moyens de son action. Les années passées, ça a été très difficile. Pour l’exercice 2016 par exemple, ils ont reçu des transferts pour 500 millions. L’année prochaine, nous allons tripler ce montant pour donner des moyens substantiels à l’INSAE. Nous allons compléter cette dotation budgétaire de l’Etat par d’autres actions internes à l’INSAE pour lui permettre d’avoir des ressources plus importantes.
Le gouvernement a approuvé le programme d’actions, il y a deux semaines et nous sommes en train de faire des travaux de mise en forme qui vont nous permettre de présenter ce programme à l’ensemble de nos compatriotes et surtout aux députés. Je l’ai promis aux membres de la Commission avant-hier, lors de la présentation du PIP. Nous ferons cet exercice parce que nous avons besoin que tous les acteurs importants en particulier les députés sachent ce que nous voulons faire à l’horizon des cinq ans qui viennent. C’est dans notre propre intérêt et nous allons le faire. Nous avons besoin aussi que nos partenaires au développement, les banquiers, les financiers connaissent le contenu de ce programme. Il y aura un vaste programme de communication autour de ce programme d’actions du Gouvernement.
Deuxièmement, en ce qui concerne la mobilisation des ressources, le Ministre des finances en a parlé, le lundi, moi aussi, j’en ai parlé le mardi pour donner les assurances sur le fait que lever/mobiliser 808 milliards pour le PIP ne sera pas un problème. Nous avons donné les assurances que mobiliser 2000 milliards pour le budget général de l’Etat 2017, ce  ne sera pas un problème parce que nous l’avons fait par le passé, nous sommes capables de le faire dans les mois qui viennent. Mobiliser d’abord nos propres ressources avec des actions énergétiques pour que les ressources internes rentrent, que ce soit au niveau des douanes ou au niveau des impôts mais aussi travailler avec tous nos partenaires pour que les ressources qui sont parfois déjà mobilisées et disponibles au niveau de nos partenaires puissent être mises à la disponibilité des projets et programmes.
Troisièmement, en ce qui concerne les contraintes, c’est vrai que par le passé, alors même que les ressources étaient disponibles, nous n’avons pas pu exécuter les projets. C’est le cas encore cette année. Et j’ai donné des assurances à l’Assemblée nationale sur notre capacité à lever les contraintes et blocages. Et ce sera dans la direction suivante. D’abord, nous allons être un peu plus vigilants dans la désignation et la nomination des coordonnateurs de projets. Nous allons exercer un suivi plus rigoureux sur l’exécution du projet. Il y a trois comités qui ont été mis en place. Le comité de suivi des projets phares présidé par le président de la République lui-même, le comité sur l’ensemble des autres projets que je préside moi-même et les comités sectoriels qui sont présidés par des Ministres qui ont en charge ces projets. Nous avons aussi des mesures à prendre à savoir les arrêtés et les décrets pour faciliter la mise en œuvre des projets et ceci également en liaison avec les partenaires au développement en ce qui concerne les procédures de décaissement. Nous viendrons vers les députés pour prendre les mesures qui touchent le cadre législatif. Sur la procédure de ratification, il y a probablement des choses à faire pour qu’elles soient beaucoup plus courtes. Il est nécessaire que les députés aient un œil sur la façon dont l’argent est dépensé. »

Reviews

  • Total Score 0%


Plus sur ce sujet

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You cannot copy content of this page