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Le triomphe de la vérité

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Chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale: Les clarifications du gouvernement sur l’audit commandité


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les-ministres-djogbenou-et-tonato-au-milieu-pendant-la-conference-de-presseInscrit au nombre des onze dossiers majeurs examinés au cours du dernier conseil des ministres, l’évaluation du chantier de construction du nouveau siège de l’Assemblée nationale a fait l’objet, ce mardi 8 novembre à Cotonou, d’une conférence de presse conjointement animée par le ministre du Cadre de vie et du développement durable, José Didier Tonato et celui en charge de la Justice, Joseph Djogbénou. Les conférenciers ont apporté des éclaircissements sur les mesures récemment prises par le gouvernement de commanditer des audits et suspendre le  mémorandum d’entente et la convention signés entre l’Etat béninois et la SERHAU-SA.

Les ministres Djogbénou et Tonato (au milieu), pendant la conférence de presse

Eclairer les journalistes sur la décision gouvernementale de « faire le point de la gestion précédente et situer les responsabilités techniques et financières, au niveau de tous les acteurs impliqués dans la gestion, la conduite et la mise en œuvre » du chantier de construction du nouveau siège du parlement.Voilà l’exercice auquel se sont soumis les deux ministres qui ont expliqué la démarche gouvernementale par la nécessité de voir clair dans ce projet initié en 2002 dans l’objectif d’offrir un cadre de travail moderne aux députés. « La justice est un préalable, il faut dégager l’horizon judiciaire et se donner les moyens de terminer en sérénité, ce chantier », diront-ils en substance, Joseph Djogbénou ajoutant pour sa part qu’ « il y aura la négociation, il y aura l’évaluation », et qu’il sera fait en sorte que « l’exact denier public soit utilisé pour l’exact besoin de la population, et, si ce n’est pas le cas, de faire en sorte de situer les responsabilités, et pourquoi pas, de sévir comme il faut, et au moment où il faut ».Lancés« le 14 novembre 2008,sous la maitrise d’ouvrage délégué de la SERHAU-SA, pour une durée contractuelle de deux ans et un montant prévisionnel de  18. 822.655.000FCFA TTC », les travaux de la première phase dudit projet devant comprendre un bloc administratif, une salle polyvalente, une infirmerie, cinq passerelles, des guérites, un local technique et un local groupe froid », n’ont toujours pas abouti. Voulant y voir plus clair, le gouvernement de Patrice Talon a mis sur pied, un comité ad’ hoc qui, au bout de 54 jours de travail, a conclu « à un nouveau coût d’objectif global de près de quarante et un milliards pour la finalisation de tous les travaux de cette première phase, y compris plus de 2,5 milliards  de contentieux, un surcout de plus de 700 millions dus à la suspension des  travaux, 7 milliards de travaux complémentaires et plus de 300 millions de dégradations et avaries. » En outre, la commission a mis au jour des dysfonctionnements dans la conduite du chantier. Ceux-ci sont nombreux et l’on retient, entre autres, l’existence de travaux non attribués après sept ans d’exécution du projet qui était prévu pour durer deux ans ; l’enregistrement de plusieurs travaux supplémentaires sur tous les lots; le non-respect des procédures du code des marchés publics dans la passation des marchés ; un trop perçu de 150.254.601 FCFA par la SERHAU-SA sur ses honoraires ; des discordances entre les points financiers de paiement des prestataires et les décomptes validés par le maître d’œuvre ; plusieurs centaines de millions de francs CFA d’avances de démarrage perçus par des entreprises. Préoccupé par l’achèvement effectif ce chantier qui n’a que trop duré, le gouvernement est donc résolu à mettre tous les acteurs impliqués devant leur responsabilités.

Flore NOBIME

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