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La relaxe ne signifie nullement la fin du dossier cocaïne. Avec le verdict prononcé au profit de Sébastien Ajavon et des agents de sa société, le dossier devrait connaître un nouveau sort. Car la drogue découverte est une substance prohibée dans le droit positif béninois. Mais, à moins que l’homme d’affaire fasse appel de la décision du tribunal, le volet Ajavon est clos. Pour laver son honneur ainsi que la réputation de sa société, il peut aussi porter plainte contre l’Etat pour dénonciation calomnieuse. Mais, selon maitre Alain Orounla, l’un des avocats du PDG de Cajaf-Comon que nous avons contacté, la défense de la société ne semble pas envisager action de ce genre. Il est toutefois possible que le procureur ouvre lui-même une information judiciaire pour en savoir un peu plus sur la provenance de la drogue et le mode opératoire ayant conduit à son introduction dans le conteneur de la société Cajaf-Comon. Il pourrait alors désigner un juge d’instruction aux fins de mener les investigations nécessaires à la manifestation de la vérité. C’est désormais un impératif au regard des zones d’ombre qui entourent le dossier, zones d’ombre qui n’ont pas permis au public de savoir ce qui s’est réellement passé. Car, malgré la relaxe de Sébastien Ajavon et de ses trois collaborateurs, le dossier est encore opaque. De cette vérité dépendra notamment le sort de la rumeur répandue qui veut que tout ceci n’est qu’une sombre manipulation visant à nuire à un allié politique gênant.
Olivier ALLOCHEME
