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Un traitement  peu ordinaire a été réservé au dossier Ajavon. Dans la même journée du vendredi 04 novembre 2016, on est passé de la constitution de la cour qui doit connaitre du dossier, au verdict, en passant par l’audition des mis en cause, des témoins et des acteurs impliqués dans le dossier. Il y eut aussi  les plaidoiries des avocats et de la partie civile ainsi que les réquisitions du procureur de la république, de même que la décision de la cour. Il s’agit simplement d’un traitement spécial qui dépasse l’entendement. Même Me Kato Attita, l’un des avocats commis à la défense de Sébastien Ajavon, a reconnu que le dossier en question a connu un traitement spécial dans l’histoire de la justice béninoise. Invité sur les ondes de la radio Soleil Fm ce samedi, Me Kato Attita n’a pas caché son étonnement par rapport à la procédure spéciale qui a abouti à la libération de son client. Dans un cas ordinaire, Sébastien Ajavon, à tout le moins, devait attendre encore quelques jours pour connaître le verdict de la cour.   Il est vrai que   le code de procédure pénale impose à un dossier de flagrant délit, un examen en procédure d’urgence.  Mais  Me Kato Attita, qui a plus de trente ans de pratique de dossier pénal, a avoué qu’il ne se souvient pas qu’un dossier  ait été examiné aussi rapidement que celui de son client, Sébastien Ajavon. Tout en se réjouissant de l’issue de l’affaire, Il  a recommandé à son client de rendre grâce à Dieu pour avoir été aussi chanceux.  Il est évident que la personnalité du mis en cause ainsi que la mobilisation populaire,  ont été pour quelque chose dans le dénouement de cette affaire. En clair, il en a été ainsi parce que visiblement, il y avait une volonté affichée de part et d’autre d’en finir avec ce dossier, de sorte qu’aussi bien le parquet que les juges, toute la cour a consenti le sacrifice nécessaire pour mettre au clair cette affaire.

Gérard AGOGNON