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Le triomphe de la vérité

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Aristide Agbonagban, à propos du spectacle “Le collectionneur de vierges”: Du théâtre pour dénoncer le détournement des mineures à Lokossa


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aristide-agbonagban-le-metteur-en-sceneAristide Agbonagban est un comédien, metteur en scène de la compagnie «Trait d’Union». Après la représentation de la pièce «Le collectionneur de vierges», un texte de l’écrivain béninois Florent Couao-Zotti à Lokossa, à l’occasion du Festival international de théâtre du Bénin, version hxéxi (migratoire), nous l’avons rencontré pour vous. De la mise en scène et de la portée du spectacle, il en parle.

L’Evénement Précis : En suivant le  spectacle «Le collectionneur de vierges» que vous venez de présenter, on remarque que vous avez profondément retouché le texte de Florent Couao Zotti en apportant à la représentation, une trop forte dose de comédie et un recours presque permanent aux langues locales. Pourquoi cette option ?

Aristide Agbonagban : Bonne remarque. Je voudrais passer par votre canal pour présenter mes excuses au doyen Florent Couao-Zotti. J’ai fait cette option parce qu’à Lokossa, ou encore dans le  département du Mono,  où nous venons de présenter le spectacle, il y a une réalité qui nous y oblige. Celle qui consiste à ce que ceux qui ont les moyens financiers pensent que le monde tourne autour d’eux. Ils attirent les jeunes filles,  le plus souvent des mineures,  des milieux ruraux avec de l’argent. Celles-ci y trouvent parfois la mort en s’adonnant à cette forme de prostitution qui ne dit pas son nom et qui prend de plus en plus de l’ampleur dans notre localité. Nous avons voulu donc sensibiliser les populations sur la question. Et pour y arriver, il faut sortir du théâtre classique pour éviter de les ennuyer et leur rendre accessible le message. C’est pour ces raisons que nous avons utilisé abondamment dans la représentation, les langues les mieux parlées dans la localité avec une forte dose de comédie, bien que le sujet soit une véritable tragédie.

Au niveau de la régie, on sent qu’il y a eu quelques soucis. Comment l’expliquez-vous ?
Je dois vous avouer que le régisseur, présentement est malade. Il n’a donc pas pu venir. Pour ce spectacle donc, j’ai été à la fois metteur en scène, comédien, régisseur, bref, tout. Autrement dit, c’est de  la scène que je gère la régie de l’autre côté. C’était vraiment compliqué. C’est ce qui a fait que vous avez  noté ces quelques défaillances.

Que pouvons-nous retenir de l’historique de la compagnie «Trait d’Union» en quelques  mots et de l’avenir du spectacle «Le collectionneur de vierges» ?
La compagnie Trait-d ‘Union a déjà bouclé une douzaine d’années d’expériences. En termes d’activités, nous avons, en collaboration avec la compagnie «Rideaux d’Afrique», conduit un événement annuel qu’on appelle «L’école du spectateur». A travers cet événement, nous créons un spectacle  avec lequel nous amenons les populations de Lokossa à adopter des comportements sains,  de sorte à pouvoir percevoir les messages que délivrent les comédiens sur scène. Nous faisons donc de la sensibilisation, des contes, bref, tous les genres de théâtre.
Pour ce qui concerne l’avenir du spectacle «Le collectionneur de vierges», nous sommes actuellement en répétition pour ce qui est de  la version française du spectacle. Et si tout va bien, d’ici une semaine, nous ferons une captation que nous allons utiliser pour postuler aux différents festivals qui s’organisent au plan national, africain et international.

Propos recueillis par Donatien GBAGUIDI

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