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Annoncé avec beaucoup de bruit, le championnat national de football édition 2016-2017 n’a pas eu lieu ce samedi. La compétition a été reportée sine die. C’est une occasion pour les acteurs de se parler et aider la jeunesse à se sortir de cette situation intolérable. 

Le constat est là. Le championnat national de football censé reprendre ce  week-end n’a finalement pas eu lieu. Annoncé tambours battants, la compétition a été reportée à une date ultérieure. Les raisons de ce report sont très nombreuses. Il s’agit entre autres de la non subvention des clubs, de la division entre les acteurs du football béninois, l’élection contestée, le casting des équipes qui laissent à désirer, le contrat à polémique signé à Ndjamena… Autant de problèmes qui laissaient déjà perplexes la plupart des amoureux du cuir rond avant l’ouverture de la saison. On peut être malheureux du fait que le ballon ne roule pas depuis des mois et que la reprise n’ait pas eu lieu ce samedi. Mais, si on se réfère à l’histoire du football béninois, il est loisible de constater que ce report peut régler bons nombres de problèmes. Le redémarrage de ce championnat peut engendrer d’autres conflits plus dangereux à gérer dans le temps. C’est pourquoi, les acteurs à divers niveaux sont à un carrefour déterminant pour la jeunesse béninoise.  La réconciliation s’impose Avant toute reprise de cette compétition, il va falloir que les acteurs concernés à divers niveaux par le sport roi béninois aillent à la table de négociation pour définir ses tenants et aboutissants. Ceci passe par des négociations franches et sincères. Il faut que les protagonistes regardent la jeunesse en face et fassent table rase du passé. Le championnat ne peut pas commencer sans que les responsables du football béninois ne définissent les critères pour sa participation et une feuille de route claire sans parti pris. Il faut savoir concrètement les clubs qui peuvent jouer au sein de l’élite du football béninois. Le président Anjorin Moucharafou et ses alliés ne pourront pas lancer la nouvelle saison sans aller à une assemblée générale extraordinaire. Au cours de ces assises, les modalités de la compétition seront définies pour éviter toutes les formes de contestations comme c’est le cas actuellement. Si le camp Anjorin Moucharafou arrive à faire cet effort, le championnat va débuter sous de bons auspices et la paix va revenir dans la grande famille du football béninois. Ceci permettra dans un premier temps de calmer les tensions très visibles dans les différents états-majors et dans un second, d’ouvrir la voie royale de la réconciliation. Les protagonistes devront penser à l’avenir des jeunes footballeurs béninois qui ont choisi ce métier et qui ne l’exercent pas à cause d’une querelle qui sévit depuis une dizaine d’années. C’est une occasion que la providence offre aux protagonistes de se surpasser et créer la joie dans le cœur des amoureux du cuir rond et des jeunes footballeurs.

Mathias COMBOU