Visits: 5

Les fidèles et dignitaires de la mosquée centrale Sofwa de Sèdjèko, située dans le 2ème arrondissement de la ville de Porto-Novo, n’y ont plus accès depuis le jeudi 20 Octobre dernier. Et pour cause, l’arrêté pris par l’autorité préfectorale de l’Ouémé a été mis en vigueur, ce vendredi 21 Octobre 2016 par les autorités concernées qui ont déployé les forces de sécurité publique sur les lieux pour empêcher tout accès à la mosquée pour le culte hebdomadaire des vendredis. En effet, dans sa recherche de solution à la crise qui secoue depuis quelques semaines la communauté musulmane de la mosquée centrale Sofwa de Sèdjèko, le préfet Joachim Apithy, garant de l’ordre public, a décidé de fermer temporairement cette mosquée par l’arrêté préfectoral n°10-737/SG/SSPCA/SA en date du jeudi 20 octobre. Il s’agit d’une décision de fermeture de la mosquée, prise à la séance de travail extraordinaire du Comité départemental de sécurité en présence du maire de Porto-Novo. Selon l’article 1 de l’arrêté, il est ordonné la fermeture temporaire de la mosquée centrale de SOFWA « Pour nécessité de maintien d’ordre». Au titre du même arrêté, il est aussi interdit les offices religieux, manifestations et autres cérémonies à l’intérieur et aux alentours de ladite mosquée jusqu’à nouvel ordre. Ainsi, pour sa mise en application, le directeur départemental de la Police nationale, le commandant de compagnie de Porto-Novo, le commissaire central et le maire de la ville de Porto-Novo ont été instruits. Le préfet Apithy a également pris une réquisition pour faire ceinturer la mosquée par des policiers afin que force reste à la loi. Et c’est ce qui justifie la présence des agents en uniforme sur ce lieu de prière ce vendredi. Il faut retenir que cette crise qui a conduit à la fermeture de la mosquée, fait suite aux comportements déviants de l’Imam de cette mosquée. Des fidèles et autres dignitaires auraient eu des soupçons délictueux sur ce dernier. L’affaire portée devant le Conseil des Imams de l’Ouémé-Plateau a été réglée, croyait-on, avec la décision de « suspension à vie » cet Imam au regard de la gravité des actes qui lui ont été reprochés. Mais hélas ! Après cette suspension, certains fidèles musulmans de la mosquée ont commencé à menacer toute la communauté annonçant qu’ils sèmeront des troubles sur les lieux afin d’empêcher le nouvel iman de prendre place. Voilà ! Tous les deux camps viennent d’être mis en déroute depuis le jeudi dernier avec la mise en application de l’arrêté préfectoral. Affaire à suivre !

Germin DJIMIDO (Coll.)