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Le triomphe de la vérité

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Contestation des décisions, actes et mesures sous la rupture: Le 1er avretissement des syndicats à Talon


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syndycatsFâchés et très fâchés ! Ils l’ont exprimé. Ceux sont les secrétaires généraux des confédérations et centrales syndicales du pays. Il s’agit de Noel Chadaré de la Cosi-Bénin, de Dieudonné Lokossou de la Csa-Bénin, de Pascal Todjinoude la Cgtb, de Désiré Sèmèvo de l’Unstb, de Christophe Dovonon de la Cspib et de Christophe Houessionon de la Csub. Ils ont été six sur les sept organisations à exprimer leur amertume. Devant la presse,ce jeudi 20 octobre 2016 à la Bourse du Travail, ils ont dit leur position sur certaines questions fâcheuses qui font objet de ronchonnement de la part des travailleurs. Au total, quatre (04) sujets ont marqué la sortie médiatique. il s’agit du licenciement abusif de 1045 agents du Ministère de l’agriculture, la suspension des activités des organisations estudiantines sur tous les campus du pays, du relèvement de 618 directeurs d’écoles pour insuffisance de résultats aux examens de fin d’année 2015-2016 et la crise qui secoue depuis peu le secteur de la santé. Pour ne pas répondre aux affres du pouvoir, les gardiens du temple ont, sans langue de bois, invité le gouvernement à prendre très vite ses responsabilités. « Tant que nous serons là, Talon ne pourra pas franchir la ligne rouge », a déclaré le secrétaire général de la Csa-Bénin, Dieudonné Lokossou. Il fustige avec véhémence le licenciement des agents du ministère de l’agriculture. Très remonté, il a cherché à savoir le nombre d’emplois créés par le régime en six mois, contre les nombreuses suspensions. Il n’entend pas cautionner la privatisation de l’Etat. « Talon doit fait attention à la résiliation des contrats des agents qui ont déjà une ancienneté dans les secteurs », met en garde le N°1 de la Csa-Bénin.

Complicité contre les libertés syndicales

La crise qui secoue l’université d’Abomey-Calavi à travers la suspension des activités des organisations syndicales des campus n’est pas encore vidée par les défenseurs des droits de l’homme et d’expression. Au nom de l’Unstb, Désiré Sèmèvo pense que la démocratie est en danger et le gouvernement doit y prendre conscience. « Les centrales et confédérations des travailleurs du Bénin en appellent à votre sens de responsabilité. Ne tuez pas la liberté… Ne tuez pas la liberté. Ne tirez pas sur les acquis démocratiques. Ne souillez pas, par vos décisions liberticides la mémoire des dignes fils de ce pays qui sont morts pour que nous ayons aujourd’hui le droit de nous exprimer »,martèle le 1er secrétaire général adjoint de l’Unstb qui a pour finir appeler le gouvernement à revenir sur sa décision. Le secrétaire général de la Cgtb n’ira pas du dos de la cuillère pour faire des rappels au régime. A en croire Pascal Todjinou, « le régime de la rupture doit savoir qu’il a joui des luttes des étudiants et des organisations syndicales qui sont restées les gardiens du temple depuis l’avènement du régime du changement qui a été éjecté après 10 ans de gestion macabres ».

Rétablissement exigé des 618 directeurs d’école relevés

C’est par l’affirmatif que les conférenciers ont répondu au gouvernement au sujet du relèvement de certains directeurs d’écoles pour insuffisance de résultats. Déplorant la situation, Pascal Todjinou pense que le gouvernement doit procéder au rétablissement des agents sans quoi, la lutte sera rude entre les deux camps. Il estime que le gouvernement Talon n’est pas en droit de suspendre ces directeurs de leur poste au regard des difficultés ayant marqué l’année scolaire 2015-2016, où les écoles ont fonctionné sans enseignants et même avec un  grand retard dans la dotation des  subventions. « L’année 2015-2016 n’est pas du ressort de la rupture mais de la refondation. Donc la rupture s’est trompée  de chemin avec cette manière de sanctionner. C’est une injustice très fragrante », a dénoncé le syndicaliste, qui pense qu’il y a une complicité avec les anciens animateurs de la Bourse du Travail, aujourd’hui aux côtés du régime. Par ailleurs, Noel Chadaré a profité de l’occasion pour faire savoir à la presse,la position objective des organisations syndicales qui se réservent le devoir d’intervenir sur les faits d’actualité, quand bien même, elles ont signé la charte sur le dialogue social. «  La rupture est enrhumée » conclut Noel Chadaré. Il n’a pas manqué d’appeler le gouvernement à écouter les agents du secteur de la santé en grève depuis des semaines.

Emmanuel GBETO

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