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Le Représentant Résident du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin, Housainou Taal, et le ministre des Enseignements maternel et primaire, SalimaneKarimou, ont procédé le jeudi 6 octobre 2016, au lancement officiel des cantines scolaires pour le compte de l’année scolaire 2016-2017. Organisée à l’Ecole primaire publique de ZoungodoDotinkanmè , dans la circonscription scolaire d’Ifangni, la cérémonie a connu la présence du maire de la commune d’Ifangni.
Attirer les enfants vers l’école, réduire les abandons scolaires, améliorer les performances des enfants mais aussi leur apporter des repas nutritifs. Tels sont les objectifs du PAM en appuyant l’alimentation scolaire dans 570 écoles réparties dans 17 communes béninoises. Car, pour le PAM, loin d’être un luxe, offrir un repas à un enfant à l’école est une nécessité. Et dans le contexte béninois, l’assistance alimentaire s’est affirmée comme un ingrédient fondamental pour une éducation de qualité aux enfants. « Grâce au partenariat du PAM avec le gouvernement, les enfants bénéficient de repas chauds depuis 2011. Cette assistance alimentaire a amélioré nos indicateurs que sont le taux de la scolarisation des filles, le redoublement et les abandons. Ces résultats témoignent de l’impact des cantines scolaires au Bénin », a ainsi témoigné au cours de la cérémonie de lancement, le directeur de l’Ecole Primaire Publique de ZoungodoDotinkanmè, Koffi Djigla. Il faut dire que dans son Programme de Pays 200721 (2015-2018), le PAM a prévu dans sa composante 1 d’appuyer l’adoption d’une approche intégrée en matière d’alimentation scolaire à l’échelle nationale. Selon une étude réalisée par cette agence des Nations Unies qui intervient au Bénin depuis 1964 et dont la mission est d’éliminer la faim et la pauvreté dans le monde, 1 dollar investi dans l’alimentation scolaire donne un gain de 3 dollars. Housainou Taal, pour sa part, a martelé qu’« ….Il est essentiel d’investir dans la nutrition et l’éducation de qualité afin de briser le cycle de la pauvreté et de la malnutrition… ». A sa suite, le ministre des Enseignements maternel et primaire, a rappelé l’engagement du Gouvernement à soutenir l’alimentation scolaire. Cet engagement, il faut le dire, se traduit de manière concrète par la mise en œuvre du programme de cantine scolaire gouvernementale démarré en 2000 et financé par le budget national. « Environ 30% des besoins sont couverts. C’est pour cela que nous continuerons les efforts de mobilisation des ressources en faveur des cantines scolaires », a déclaré l’autorité. Il est à noter cependant que de nombreux défis restent à relever. Ces défis ont noms, le financement de l’alimentation scolaire de manière permanente et efficace, la mobilisation du secteur privé en faveur des cantines, le renforcement du lien entre l’alimentation scolaire et la production locale, l’implication massive des collectivités locales et l’adhésion des communautés dans le mécanisme de mise en œuvre des cantines et enfin l’implication de tous les secteurs de façon cohérente autour de l’alimentation scolaire.
L’alimentation scolaire : un gage pour une éducation de qualité
Le PAM encourage la mise en œuvre de repas scolaire sous une approche qui intègre désormais l’éducation, la nutrition, la santé, l’agriculture, l’hygiène et l’assainissement. Cette approche sert de point de départ pour le développement local et représente un filet de sécurité pour les groupes vulnérables. Elle est en expérimentation dans 50 écoles pilotes parmi lesquelles celle de Zoungodo.
Selon les explications d’Armelle Korogone, Chargée de Programme au PAM, il s’agira dans le volet « Santé », d’offrir aux enfants, des repas nutritifs pour leur croissance, d’assurer le déparasitage systématique dans les écoles à cantine, de créer une infirmerie pour les premiers soins. Concernant « la nutrition », il y aura le développement des sensibilisations et des formations sur l’éducation nutritionnelle à l’endroit des parents d’élèves, des animatrices….En matière d’hygiène et d’assainissement, il faut la disponibilité de l’eau potable dans les écoles pour servir de l’eau de boisson, de cuisson avec, à la base, la sensibilisation sur le lavage des mains, la propreté des cuisinières. La promotion et l’aménagement des jardins et champs scolaires avec des plantes à valeur nutritive, telles que le Moringa, le renforcement du lien entre l’alimentation scolaire et la production locale constituent le volet « Agriculture ». L’aspect « Education » se focalise sur l’amélioration de la fréquentation, de la rétention et des performances scolaires. Il y a aussi la disponibilité des salles de classe, d’enseignants qualifiés, de latrines en bloc séparé pour les filles et les garçons.L’ensemble des objectifs de la Composante 1 du Programme de Pays contribue à la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) 2, 3 et 4 respectivement relatifs à la faim zéro, à la bonne santé et au bien-être et à l’éducation de qualité.
Flore S. NOBIME
