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Mairie à Parakou: Jacques Migan confirme la légalité de l’élection de Charles Toko


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jacques-miganElu maire dans l’après-midi de ce lundi 03 octobre 2016 par 23 voix sur les 24 conseillers présents à la séance, Charles Toko devient le nouveau maire de la commune de Parakou. Une élection tant attendue mais qui suscite beaucoup d’interrogation sur la contestation ou non de cette élection, compte tenu de la nature du conseiller élu maire. En effet, après le vote de défiance pour la destitution de l’ancien maire, Karomou Souradjou, la commune de Parakou, était appelé à avoir un nouveau maire selon les textes qui régissent la décentralisation. Mais, l’alinéa 2 de l’article 400 du code électoral stipule que « Le candidat aux fonctions de maire est proposé par la liste ayant obtenu la majorité absolue des conseillers ». Ce qui a été le cas,  lors de l’élection de l’ancien maire Karimou Souradjou, conseiller de la liste Fcbe , ayant obtenu la majorité après les élections communales et locales de 2015. Alors, dans le cas d’espèce où après la destitution de ce dernier, une nouvelle majorité s’est constituée et a proposé l’élection d’un conseiller qui,  entre temps,  était du parti de la minorité. C’est bien face à cette interrogation que l’homme de droit, l’ancien bâtonnier Jacques Migan, au détour un entretien accordé à la radio Soleil Fm sur le printemps de destitution des maires, a laissé comprendre que l’élection du conseiller Charles Toko à la mairie de Parakou ‘’ne peut souffrir de contestation en raison de ce qu’il émane de la nouvelle majorité en concordance avec l’esprit de la loi’’.

De l’avis juridique de l’ancien bâtonnier Me Jacques Migan

Pour l’homme de droit, l’interprétation de l’alinéa 2 de l’article 400 du code électoral laisse entendre que « le législateur , à travers cet article a voulu qu’il y ait une certaine cohésion pour élire le maire par les conseillers majoritaires ». « Je prends le cas de Parakou aujourd’hui, il se confirme qu’il n’est plus question de majorité d’hier mais de majorité d’aujourd’hui parce qu’il y a eu des ralliements pour constituer une nouvelle majorité. Je veux dire la majorité sortie des urnes n’est plus la majorité que nous avons à Parakou aujourd’hui. Il y a eu une coalition comme ce qu’on rencontre aujourd’hui à Cotonou dans le Littoral. Ce qui veut dire aujourd’hui, à travers l’article 400, alinéa 2 que la nouvelle majorité peut choisir quelqu’un qui l’aurait rallié. Donc, l’article 400 ne souffre d’aucun problème. On ne peut même pas parler de choisir dans la majorité d’hier puisque celle d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui. Pour revenir sur le cas de Parakou aujourd’hui, on peut même prendre quelqu’un qui était dans l’opposition s’il se confirme que cette personne a rallié la majorité et fait partie de la majorité aujourd’hui »,  a laissé entendre l’ancien bâtonnier,  Jacques Migan. Se basant sur l’exemple de la ville de Cotonou, l’ancien bâtonnier a fait comprendre qu’après les élections communales de 2015, « le maire Léhady Soglo,  n’a pas la majorité, il a dû chercher la majorité pour être élu maire, il a dû prendre parmi ceux qui n’étaient pas avec lui », a-t-il ajouté. Et parlant de l’élection , alors de Charles Toko,  à la tête de la mairie de Parakou, l’homme de droit pense que « l’esprit du législateur est de laisser la majorité issue des suffrages universels de choisir le maire. Mais à défaut, cette majorité peut être constituée ».

Charles Toko pense ‘’qu’il s’agit d’une lourde responsabilité’’

A l’issue  du vote qui s’est déroulé sous la supervision du préfet Cissé Djibril Mama, 23 Conseillers communaux sur les 24 présents,  ont accordé leur confiance à Charles Toko qui prend ainsi en main le défi du développement de la cité des Kobourou. Le journaliste de profession, un adulé de la chose politique n’a pas caché ses impression après son élection. Charles Toko a,  dans un premier temps,  remercié ses paires pour la confiance à lui accordée et les invite à l’unité d’action. « Nul ne sera de trop et c’est à l’œuvre qu’on reconnaîtra l’artisan » , estime t- il,  confirmant que la gestion de la ville de Parakou est une lourde responsabilité. « Mes amis viennent de m’élire pour conduire la barque du développement. 23 conseillers sur 24 présents. Il s’agit d’une lourde responsabilité ». « Nous allons prendre les trois derniers mois de l’année pour écouter notre base. Nous allons travailler avec les élus locaux, communaux et le staff administratif afin de mettre en place notre plan de développement pour la ville de Parakou avec le budget 2017 », a-t-il ajouté. En attendant l’avis de la haute juridiction qui confirmera ou non la conformité de cette élection avec l’esprit de la loi, Parakou peut se réjouir d’avoir un nouveau maire qui est conscient de la lourde mission qui lui a été confiée par ses paires.

Yannick SOMALON

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