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Le triomphe de la vérité

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Poursuite de l’opération de don de sang dans le nord-Bénin: L’Evénement Précis et l’armée mobilisent les donneurs de Djougou


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le-don-de-sang-a-djougouL’action socio-humanitaire de don de sang dans les garnisons du Bénin, initiée par le quotidien L’Evénement Précis en collaboration avec la radio Capp Fm et le Ministère de la Défense dans le cadre de ses dix ans d’existence suit son cours. Hier, jeudi 22 septembre 2016, les agents du 8ème bataillon interarmes du département de la Donga se sont prêtés à l’exercice en donnant de leur sang pour sauver des vies humaines.

Après les militaires de Parakou et Kandi, les militaires du 8ème bataillon interarmes du département de la Donga ont répondu comme un seul homme à l’initiative du journal de collecter sur toute l’étendue du territoire, des poches de sang au bénéfice des malades dans le besoin. Très tôt, ce jeudi les hommes en uniformes ne se sont pas fait prier pour apporter des solutions à la pénurie de sang qui prévaut dans le département de la Donga. Selon Atchonou Armand, militaire au 8e bataillon interarmes de djougou, ce don permettra aux hôpitaux de sauver des vies. Seidou Mazou, chef service du laboratoire du CHD Donga a pour sa part déclaré que ce précieux liquide est l’élément indispensable aux interventions en gynécologie comme en pédiatrie, avant de souhaiter que cette action se pérennise. « C’est une action à renouveler encore et encore, pour que nos enfants puissent être sauvés », a-t-il précisé. Pour le chef du 8e bataillon interarmes de Djougou, le Commandant Agbetogan Vi-enonmon, la participation des militaires à cette opération vise à préserver la vie des citoyens car, « cela n’arrive pas qu’aux autres seulement». Au regard de cette campagne que mène le journal l’Evénement Précis, le commandant Agbetogan a convié les autres organes de presse à lui emboiter le pas en vue de sensibiliser les populations à comprendre l’importance du don de sang. A sa suite, le Directeur général de L’Evénement Précis, Gérard Agognon, explique la philosophie de cette opération par un mariage entre les forces armées et les hommes des médias pour faire face au danger que constitue la maladie. Il trouve à travers la disponibilité des militaires, le sens même de leur engagement. « A travers cette activité, nous pensons relever le défi de la sensibilisation dans le cadre du don de sang, susciter les volontés chez ceux qui sont réticents vis-à-vis de l’acte », a-t-il ajouté. Tout en se réjouissant de la forte mobilisation qui a marqué l’activité tant à Djougou que dans les autres garnisons parcourues, Gérard Agognon n’a pas manqué de témoigner sa gratitude au Ministre délégué, chargé de la Défense, Candide Azannai, aux autorités de l’Etat-major pour leur disponibilité à accompagner ce projet, avant de réaffirmer son engagement à pérenniser cette action.

Ils ont dit

Atchonou Armand, militaire en service au 8e bataillon interarmes de Djougou

« Donner du sang , c’est aider à sauver la vie de mes compatriotes »

Personne ne nous a forcés à venir donner du sang. Donner du sang, pour moi, c’est aider à sauver la vie de mes compatriotes qui sont malades dans les hôpitaux et qui sont dans le besoin. C’est donc volontairement que je suis venu. J’invite toute la population, surtout celle qui est encore réticente à donner son sang, à le faire. Cela va aider à sauver des vies humaines. Le sang ne se vend pas. Si tu donnes de ton sang, tu as une carte qui te permet d’en bénéficier quand tu seras aussi dans le besoin. »

Romuald Dossou, militaire en service au 8ème bataillon interarmes de Djougou

« Le don de sang est une bonne chose »

« Je suis venu ce matin donner du sang de ma propre volonté. Je le fais parce que je pense que ce sang va servir à sauver la vie des collègues. Ça ne coûte rien. Et pour cela, j’aimerais demander à mes frères qui hésitent, à se manifester. Le don de sang est une bonne chose, car, il permet d’avoir du sang en réserve afin que ceux qui sont dans le besoin en trouvent. Tout le monde peut se retrouver dans la situation de manque de sang. Nous sommes des pères de famille et nous devons être prévoyants. Le fait que ton enfant n’est pas malade ne signifie pas qu’il n’aura jamais besoin du sang d’autrui pour être guéri d’une maladie éventuelle. »

Seidou Mazou, Chef service du laboratoire du CHD Donga

« Je crois qu’il faut rééditer cette initiative»

« Tout le monde sait qu’aucun centre de santé ne peut fonctionner sans le sang. C’est l’élément qui nous permet de faire tout ce qu’il faut faire en gynécologie, en pédiatrie etc…. Parlant de pédiatrie, c’est dans cette structure qu’on utilise beaucoup de sang actuellement. Ce n’est pas possible, sans le sang. Malheureusement, tout le monde voit le danger et ça ne nous dit rien. Le don de sang est l’affaire de tout le monde. Je remercie beaucoup l’Evénement précis qui a pensé  juste dans le cadre de la célébration de son 10ème anniversaire, à organiser des séances de collecte de poches de sang à travers toutes les garnisons du pays. Je crois qu’il faut rééditer cette initiative. Ce sont des choses qu’il faut reprendre encore et encore et ne pas attendre seulement un anniversaire avant de le faire pour que nos enfants puissent être sauvés. Parce que dire que ‘’c’est Dieu qui a voulu’’, n’est pas une bonne chose et moi je ne suis pas partisan de la fatalité. Dieu nous veut du bien. Je vous assure qu’il n’y a pas deux semaines, c’est moi-même qui ai offert mon sang pour sauver la vie de trois personnes. Donc Dieu veut le bien de tous. C’est pourquoi je souhaite que tous les militaires sortent ; tous ceux qui savent qu’ils ont donné déjà le sang par le passé, qui ne l’ont plus jamais fait, je les exhorte à sortir massivement pour accomplir le geste qui sauve. C’est l’occasion de faire cet acte utile. On ne peut pas apprécier votre geste. Vous donnez votre sang à quelqu’un que vous ne connaissez même pas. Merci d’être là. Merci de faire de cet évènement, une véritable fête. Merci au 8e Bataillon  de Djougou. Merci à tous les journalistes donneurs de sang ».

 Commandant Agbetogan Vi-enonmon,  Chef du 8ème bataillon interarmes de Djougou

« Ici, nous sommes prêts pour reprendre l’expérience à tout moment»

« Vous n’êtes pas sans savoir que quand on donne du sang, c’est pour sauver des vies. Les militaires que nous sommes, sommes là pour préserver la vie de nos concitoyens. Comme on le dit souvent, il n’y a pas de développement sans les hommes. Alors chaque fois qu’il y a une occasion qui permet de voir les choses de cette manière, nous n’hésitons pas à saisir ladite occasion. C’est pourquoi nous avons reçu les instructions de notre hiérarchie pour pouvoir tenir la séance de ce jour. Je n’ai pas encore vécu une situation où celui qui est dans le besoin du sang a succombé. Mais j’en ai entendu parler plusieurs fois. Alors je dis que cela peut arriver à tout le monde. C’est pourquoi il faut que les gens comprennent que donner du sang, c’est sauver des vies. Cela n’arrive pas qu’aux autres. Ça peut être quelqu’un de ta famille, ou un proche. Je ne le souhaite pas, mais je dis que cela peut arriver. Donc, j’invite tout le monde à faire ce geste utile et j’en profite pour remercier le journal l’Evénement précis qui a pris cette initiative. Je voudrais qu’au-delà du rôle d’informer, les autres journaux s’engagent dans la sensibilisation des populations pour qu’elles comprennent que donner du sang est très important. En tout cas, nous, ici au 8ème bataillon, nous sommes prêts pour reprendre l’expérience à tout moment. »

Gérard Agognon, Dp L’Evénement Précis

« Nous avons donné le signal, il faut que le relai soit pris par d’autres »

« Nous sommes effectivement un organe de presse écrite. Nous sommes ici au 8ème bataillon de Djougou pour une activité de don de sang. C’est une opération qui entre dans le cadre d’un mariage entre l’armée et les médias pour faire face à un danger qui est la maladie. En effet, il y a un problème qui mine la population béninoise en général, et celle de Djougou en particulier. Ce qui a amené les médias et les hommes en uniforme à se mettre ensemble pour y faire face. Dans ce sens, l’entreprise l’Evénement précis qui a une dimension d’entreprise citoyenne a, dans le cadre de la célébration de ses 10ans,  initié cette opération d’envergure nationale. L’initiative regroupe les médias et les hommes en uniforme. Ladite activité a pris corps à Cotonou et est déjà passée par le bataillon de Parakou, le bataillon de Kandi, et nous voici au 8ème bataillon de Djougou. Nous serons également au sixième bataillon de Natitingou. Et tout ceci, c’est pour faire une collecte massive de sang. Je me réjouis de ce qu’il y ait eu de la mobilisation ici comme partout où nous sommes passés. C’est la preuve qu’il y a un engagement important de tous pour faire face au danger. Les militaires ont pour vocation de défendre la patrie. C’est la mission républicaine qui leur a été assignée. Et défendre la patrie doit se comprendre dans tous les sens. C’est ce qu’ils sont en train de montrer en se rendant disponibles pour donner de leur sang pour sauver les vies. C’est cela le sens même, si non la philosophie de leur engagement et de leur disponibilité. Je salue le ministère de la Défense nationale à travers le ministre Candide Azannai, qui a facilité cette disponibilité des hommes en uniforme. Je le salue également pour avoir compris le sens humanitaire du projet, et je ne manque pas de saluer la hiérarchie de l’Etat-major général pour leur disponibilité à accompagner ce projet. La mobilisation constatée partout où nous sommes passés, laisse conclure que l’initiative vient à point nommé. Quand nous avons entendu les différents médecins, on s’est rendu compte qu’il y a un manque criard de sang dans les hôpitaux. Donc, le besoin est là et il faut renflouer les banques de sang. A travers cette activité, nous pensons relever le défi de la sensibilisation dans le cadre du don de sang, susciter les volontés chez ceux qui sont réticents vis-à-vis de l’acte. Alors, je demande à toutes nos populations, où qu’elles se trouvent, de prendre désormais comme initiative de donner volontairement leur sang pour sauver des vies. Aujourd’hui, ce sont  d’autres personnes qui sont dans le besoin. Demain, ça peut-être notre tour ou celui d’un proche ou d’un parent. N’attendons pas que ce soit notre tour d’abord avant de commencer par courir. Mobilisons-nous volontairement. Je voudrais aussi demander aux maires, aux élus locaux, aux différents préfets de nos départements, de faire de cette activité, une activité pérenne. Nous avons donné le signal, il faut que le relai soit pris par d’autres ».

Dr Djaliri Kamel Dine, responsable assurance qualité au niveau de l’antenne départementale de la transfusion sanguine Atacora Donga

« Je demande que cette initiative soit pérennisée »

 

« Je pense que l’événement vient à point nommé en ce sens qu’en cette période, nous avons vraiment besoin de sang. En effet, il y a l’anémie palustre qui est en train de sévir actuellement à cause de la période de pluies. La demande de sang augmente surtout chez les enfants de 0 à 5 ans. Et c’est dans cette même période que l’offre baisse, puisque c’est les élèves qu’on sollicitait au niveau des collèges, on ne les voit plus à cause des vacances. Donc, ce sont les camps militaires, les lieux de culte qui deviennent nos cibles durant cette période de vacances.  Le don de sang repose sur deux choses. D’abord, le volontariat, ensuite le bénévolat. Celui qui donne le sang doit être satisfait par la sensation de sauver des vies. C’est ce que nous devons avoir à l’esprit. Je remercie tous ceux qui donnent leur sang aujourd’hui. C’est un geste utile qu’ils font et le sang ira vraiment aux ayants-droits. Il faut que les donneurs soient rassurés. Le sang qu’ils donnent et qui tombe dans nos mains sera utilisé comme il le faut. Ce sang là, sert et ne servira qu’à sauver des vies. Il ne peut y avoir une autre destination.  Une poche de sang prélevée a une traçabilité. Les documents sont là pour retracer son parcours. Pour des raisons de santé et des risques de contamination du demandeur, nous trions et détruisons devant un comité ce qui n’est pas bon à utiliser. Pour finir, je voudrais remercier les organisateurs de cette séance de don de sang notamment le quotidien l’Evénement Précis et je demande que cette initiative soit pérennisée. »

Rastel DAN

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