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Les Écureuils du Bénin ont perdu lourdement (5-2) face aux Aigles du Mali au stade du 26 mars de Bamako. C’était le dimanche 4 septembre 2016, lors de la 6ème et dernière journée des éliminatoires de la CAN Gabon 2017. Un score qui leur barre la voie d’accès à la phase finale de ladite compétition. Puisqu’ils terminent 2ème du groupe C derrière le Mali avec un total de 11points +2. Ce qui ne leur permet pas d’obtenir une place meilleure 2ème qui a été récupérée par le Togo, large vainqueur du Djibouti 5-0. Ceci, après une première partie catastrophique qui les a poussés à passer à côté de l’exploit. En effet, appelés à vaincre ou à réaliser tout au moins un match nul face aux Aigles du Mali, les poulains de Oumar Tchomogo n’ont mieux fait que de courber l’échine sur la pression d’une équipe malienne plus efficace que conduit Alain Giresse. Ainsi, par trois fois durant la première mi-temps, ils ont été cueillis. D’abord, c’est Sambou Yatabare, virevoltant, qui a de la tête, trompé la vigilance de Fabien Farnolle à la 18eme minute. A sa suite Abou Diaby (36e) et Moussa Marega (38e) ont profité des bourdes du dernier rempart béninois pour doubler et tripler la mise. A 3-0, les Ecureuils sont obligés de sortir le grand jeu. Ce qui n’est jamais arrivé même si dans la foulée, Sessegnon a servi idéalement en profondeur Gounongbe qui bat avec un sang-froid, le gardien malien Oumar Sissoko à la 40e minute. Après ce but, les Écureuils semblent plus confiants et se livrent plus. Adama Traoré en profite pour marquer un 4e but avant que Doumbia Moussa, entré à la place de Abou Diaby à la 76ème minute, ne tue définitivement les espoirs des Écureuils à la 80e minute. Malgré un sursaut d’orgueil de Stéphane Sessegnon qui a gratifié ses coéquipiers d’un coup franc (pleine lucarne) à la 92eme minute, les Écureuils ne sont jamais revenus dans la partie et s’inclinent 5 buts à 2.
Les impressions d’après match
Frédéric Gounongbé, attaquant: «On est passé à côté »
Grosse déception ce soir (hier), très grosse déception. On a préparé ce match. C’est un match qu’on ne voit pas dans une grande carrière, on est passé à côté. Vraiment, on est très déçu. On va continuer par travailler. On est là, fidèle pour la sélection. C’est une bataille de perdu.
Oumar Tchomogo, entraîneur des Ecureuils du Bénin: «Ce n’était pas facile de jouer le Mali»
Il n’y a pas grand-chose à dire. On est carrément passé à côté du match. Les joueurs ont essayé de faire le maximum. Ce n’était pas facile de jouer devant cette équipe du Mali. Les Maliens étaient meilleurs que nous sur le terrain. On a manqué d’organisation dans le jeu. Cela arrive. Maintenant, il faut penser au futur. Concernant, Fabien Farnolle, je pense qu’en club, c’est autre chose et qu’en équipe nationale, c’est encore autre chose.
Alain Giresse, entraîneur du Mali: «On a réalisé cette victoire avec la manière »
Malgré la qualification qui a été déjà prise, on a réalisé cette victoire avec la manière, avec cette équipe aménagée avec de jeunes joueurs. Ils ont su répondre présents pour nous satisfaire ce soir (hier). On est satisfait et heureux de la victoire. C’est encourageant en tout cas, c’est une belle victoire.
Anjorin Moucharafou, président de la FBF: « Nos joueurs étaient déconcentrés »
C’est un match qu’il ne fallait pas perdre. L’équipe du Mali était meilleure. Je souhaite bon vent à l’équipe du Mali. Quand aux joueurs béninois, ils étaient déconcentrés à un moment donné. Il y a sûrement quelque chose qui n’a pas fonctionné. A tête reposée, on va réfléchir sur tout cela. Il faut faire un pas derrière pour mieux nous préparer pour les fois prochaines. Ou on gagne, ou on perd. Ces enfants, c’est eux qui ont toujours joué pendant les moments difficiles. On se rappelle du match face à la Guinée-équatoriale. Si aujourd’hui, le football a un autre langage, je ne peux que les soutenir. On va prendre du recul et on va chercher le remède qu’il faut pour avancer.
Anselme HOUENOUKPO (Envoyé spécial à Bamako)