Visits: 4
Le secrétaire général de la Confédération Générale des Travailleurs du Bénin (CGTB) ,Pascal Todjinou, était l’invité de l’émission ‘’Zone Franche’’ sur Canal3 , hier dimanche 30 Août 2016. Dans un ton acerbe et comique, Pascal Todjinou dénonce et trouve fallacieux les propos du préfet du Littoral Modeste Toboula.
« Rencontre Patrice Talon syndicats : Pascal Todjinou fait le décryptage ».C’est le thème central autour duquel le secrétaire général de CGTB, Pascal Todjinou, s’est prononcé sur l’émission « zone franche » de canal 3. Il a estimé que les propos du préfet du Littoral concernant la fameuse « zone rouge » frisent la « naïveté et la niaiserie administrative ». « Je ne sais pas pourquoi le préfet se substitue au maire de la commune de Cotonou qui est habileté à mener des actions pour le bien-être de sa population et de ses administrés », s’est interrogé le secrétaire général de la CGTB. Pour le syndicaliste, « Cotonou n’est pas un village et le préfet Toboula n’est pas un chef « Oro »… pour définir une ligne rouge dans la ville alors que cette divinité ne sort que dans les villages », a-t-il dit. « Le préfet a violé la franchise de la Bourse du Travail et nous sommes foncièrement contre ce geste et cette décision qui, loin de préserver la cohésion syndicale et l’unité des travailleurs, apparaît comme de l’huile jetée sur le feu », s’est indigné Pascal Todjinou ce dimanche. « Modeste Toboula est nommé alors que le maire de la commune de Cotonou, Lehady Soglo est élu. Sur le silence et le calme du maire, je puis vous dire qu’il agit bien et une quelconque agitation de sa part pourrait tourner en son désavantage et sa côte politique pourrait subir un coup », a approuvé le syndicaliste sur le plateau, ce dimanche matin.
La rencontre en question
Parlant de la rencontre entre les syndicalistes et le président de la République, Pascal Todjinou trouve que « Le président Talon est un vrai Président. » Il a fait le résumé de cette rencontre et estimé qu’il est nécessaire de bien observer l’évolution des choses avant d’agir. Ceci, pour calmer ceux qui pensent qu’ils ont été« mouillés » au palais. Mais, le syndicaliste reconnait que les priorités du gouvernement ne convergent pas vers la satisfaction des revendications des travailleurs. « Je ne peux pas me mettre en lieu et place du président pour faire ci ou ça », dit-il. Mais il reconnait quand même que le gouvernement a satisfait certaines de leurs revendications, notamment « l’annulation des concours frauduleux mais aussi la suppression des institutions budgétivores ». Pour que l’année scolaire 2016-2017 soit apaisée, il estime qu’il « faut organiser une rencontre avec les centrales syndicales et engager des enseignants de qualité. » Parlant toujours de l’éducation, Pascal Todjinou reconnait que « l’approche par compétence n’est pas mauvaise en soi, c’est parcequ’on ne forme pas les enfants conséquemment ». Car « nous sommes dans un monde en pleine mutation » , martèle- t-il. Pour ce qui est des 21 étudiants exclus, il soutient qu’ « il n’est pas question de les licencier. Nous sommes en train d’engager des démarches pour négocier en leur faveur», a-t-il dit. Evoquant les déplacements de l’ancien président Boni Yayi à l’intérieur du pays, il ironise, comme à son habitude : « C’est très bon, les déplacements. Il fait du sport», a-t-il indiqué.
Clément BORONA et Victoire TIANSI