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Le triomphe de la vérité

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Lancement officiel des travaux du Caucus Africain à Cotonou: Talon exige un plan Marshall pour l’Afrique


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CaucusLe Palais des Congrès de Cotonou abrite depuis ce jeudi 04 août 2016, le rendez-vous annuel des gouverneurs des banques de l’Afrique, des ministres du plan et du développement et des délégués des institutions de Bretton Wood. La cérémonie d’ouverture de cette messe des finances mondiale a été marquée par deux allocutions dont celle du président Patrice Talon précédée par celle du ministre d’Etat en charge du plan et de développement Abdoulaye Bio Tchané, président du Caucus Africain 2016.
Basé sur le thème « Accroître l’appui de Institutions de Breton Woods en vue de répondre aux chocs, renforcer la croissance et promouvoir la transformation de l’Afrique », le Caucus 2016 de Cotonou a été marqué par la présence des variétés culturelles et touristiques du Bénin. Avant la cérémonie d’ouverture de ce grand rendez-vous, percussionnistes, denseurs acrobates et spécialistes de la culture se sont mobilisés sur l’esplanade du Palais des Congrès, pour accuellir les participants venus de l’Afrique et du monde entier. Une fois le décor planté à l’intérieur de la salle rouge, le ministre d’Etat chargé du plan et du développement au Bénin, Abdoulaye Bio Tchané, en sa qualité du président du Caucus, a rappelé les enjeux de ce grand rendez-vous. Selon ses propos, le continent africain est confronté à trois chocs dont le changement climatique, la baisse du coût des matières premières et le terrorisme. Le président du Caucus a, dans son développement, proposé quelques pistes de réflexion aux panélistes et invité chacun des participants à donner le meilleur de lui-même pour la réussite du rendez-vous de Cotonou. A sa suite, le président de la république du Bénin, Patrice Guillaume Athanase Talon, lors de son allocution d’ouverture, a marqué les esprits des participants. « L’édition 2016 qui se tient ici à Cotonou, s’inscrit également dans le défi de la mobilisation suffisante des ressources pour le financement, face aux enjeux sans cesse croissants et de plus en plus pesants, d’un développement qui se doit d’être dorénavant durable et inclusif », a laissé entendre le Chef de l’Etat. Pour lui, le Caucus 2016 doit aller au-delà et prendre en compte le programme de développement post-2015, ainsi que les aspirations exprimées dans l’Agenda 2063, et pour lequel la transformation structurelle de l’Afrique est indispensable. Il a, pour finir, suggéré quelques priorités que les pays africains devront envisager dans les négociations intergouvernementales.

Des panels qui ont meublé la première journée du Caucus 2016caucus 2

Trois différents panels ont meublé la première journée du Caucus Africain qui se tient à Cotonou depuis hier. Venus des pays d’Afrique, du Fond monétaire internationale et de la Banque Mondiale, les gouverneurs, les ministres d’Etat et du développement et autres personnalités du monde financier ont échangé premièrement sur le renforcement des politiques, des institutions et de la coopération internationale pour répondre au défi de la mobilisation des ressources internes. A ce niveau, les réflexions se sont focalisées sur la création d’un environnement permettant la remobilisation interne des ressources des pays africains. Plusieurs communicateurs sont intervenus et le ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané a préconisé la résolution des problèmes énergétiques, la réorientation du secteur informel et la lutte contre les fuites fiscales. Le second panel a abordé la réponse aux besoins de capacités pour accélérer la transformation structurelle. Là, la représentante du Burkina Fasso a insisté sur le retour au bercail des ingénieurs africains qui ont fini leurs études et qui sont restés à servir les pays développés. Le Panel a également mis l’accent sur la formation des ressources humaines disponibles et la rationalisation des capitaux. Il s’est agi enfin pour le troisième panel de se concentrer sur les leviers pour mobiliser les financements nécessaires à un développement soucieux de l’environnement. Tous les plaidoyers sont allés lors de ce panel aux institutions de Bretton Wood qui ont affiché leur volonté à entamer les négociations avec les gouvernements africains.

DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DU CAUCUS AFRICAN DU FMI ET DU GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE
Palais des Congrès, le 04 août 2016

Son Excellence Monsieur Patrice TALON
– Mesdames et Messieurs les Ministres en charge des Finances et du Développement, Gouverneurs du FMI et de la Banque Mondiale ;
– Mesdames et Messieurs les Gouverneurs de Banques Centrales de l’Afrique et d’Haïti ;
– Mesdames et Messieurs les représentants des partenaires au développement ;
– Mesdames et messieurs ;
– Honorables invités.
Au nom du peuple béninois et en mon nom propre, je vous souhaite la bienvenue au Bénin à l’occasion de la présente réunion annuelle du Groupe des Gouverneurs Africains du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale. C’est pour moi un honneur et un réel plaisir de procéder à l’ouverture des travaux de ce sommet de haut niveau qui nous offre l’opportunité de renforcer, dans un échange structuré, la voix des représentants du continent sur les questions relatives au développement socio-économique de l’Afrique.
L’édition 2016 qui se tient ici à Cotonou, s’inscrit également dans le défi de la mobilisation suffisante des ressources pour le financement, face aux enjeux sans cesse croissants et de plus en plus pesants, d’un développement qui se doit d’être dorénavant durable et inclusif.

Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Comme vous pouvez vous en douter, les engagements et résolutions pris il y a un an à Luanda, de même que les objectifs fixés, n’ont pas été tous atteints, du fait notamment de la conjoncture peu favorable dans laquelle ont évolué la plupart de nos différentes économies. En effet, au cours de l’année 2015, la chute des cours mondiaux des matières premières, les déficits énergétiques et l’insécurité grandissante n’ont cessé d’obérer la croissance économique africaine, dans un contexte de ralentissement de la croissance mondiale.
Ces constats peu reluisants, en même temps qu’ils mettent en relief la vulnérabilité du continent face aux chocs exogènes, nous appellent également à apporter aux besoins croissants de nos populations, des solutions adéquates.

«Accroître l’appui des Institutions de BRETTON WOODS en vue de répondre aux chocs, renforcer la croissance et promouvoir la transformation économique en Afrique».
Le thème central de ce CAUCUS, cadre bien avec les enjeux actuels. L’épineuse question du financement du développement en lien avec la croissance économique qu’elle est censée renforcer, demeure plus que jamais d’actualité.
Je ne doute pas un seul instant qu’en regroupant en ces lieux autant de sommités du monde de la finance, nous enregistrerons des progrès importants sur les questions d’intérêt commun. Je vous exhorte également à mener vos réflexions dans le cadre du programme de développement post-2015, ainsi que des aspirations exprimées dans l’Agenda 2063, à savoir : la transformation structurelle de l’Afrique est indispensable.
A cet effet, permettez-moi de suggérer quelques-unes des priorités que nous devrions envisager dans les négociations intergouvernementales :
– premièrement, les pays africains devraient prioriser la mobilisation des ressources intérieures, notamment par les réformes fiscales pertinentes ainsi que la suppression des subventions néfastes à l’économie ;
– deuxièmement, les pays développés devraient s’engager à appuyer le renforcement des capacités de l’Afrique en matière de lutte contre les flux financiers illicites, tant en matière de coopération fiscale que dans l’implémentation et l’application d’un cadre réglementaire approprié ;
– troisièmement, une collaboration est nécessaire à l’échelle mondiale pour réduire les coûts des transferts d’argent et amplifier leurs retombées sur le développement ;
– enfin, et c’est pour moi le plus important, nous devons améliorer la gouvernance dans nos Etats et modifier notre rapport à l’aide, pour en faire un outil qui libère le potentiel des ressources intérieures.

Mesdames et Messieurs,
Honorables invités,
Les échanges au cours de ces assises s’annoncent intenses, mais je ne doute pas de votre capacité à en sortir des résolutions de qualité pour l’efficacité des actions de financement du développement de l’Afrique. Je vous encourage également à en profiter pour partager vos expériences et nouer des relations et des partenariats de développement entre nos différents pays.
Je voudrais également espérer qu’en marge du présent CAUCUS, vous n’hésiterez pas à sacrifier quelques moments de votre temps pour découvrir le Bénin et ses multiples attraits touristiques. Car, c’est désormais notre ambition que de mettre le Bénin sur la carte touristique du continent et du monde.
En souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare ouverte la réunion annuelle édition 2016 du Groupe Consultatif africain des Gouverneurs du Fonds Monétaire International et du Groupe de la Banque Mondiale.
Vive le développement de l’Afrique.
Je vous remercie.

Yannick SOMALON

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