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9 milliards de redevances perçues mais injustifiées dans la période allant de 2012 à 2015 au niveau de l’activité de l’escorte des véhicules d’occasion en transit, irrégularités dans les nominations des membres de l’Arcep et la gestion faite de l’institution… Ce sont entre autres résultats, révélés par deux audits commandités par le gouvernement. Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Pascal Irénée Koupaki, présentant les grands points abordés au conseil des ministres de ce mercredi, en a fait cas. Entre autres décisions, le gouvernement de Patrice Talon a également réduit le nombre des universités publiques qui passe désormais de 22 à 4. Lire ci-après un extrait du point de presse fait hier par le ministre d’Etat Koupaki, au sortir de ce nouveau conseil des ministres.
Extrait du point de presse du ministre d’Etat, Pascal Irénée Koupaki
« Le Conseil des ministres a décidé de mettre fin à la régionalisation de l’enseignement supérieur et a prescrit à la même occasion, la ferme volonté d’améliorer les conditions de travail des étudiants et des enseignants et de renforcer toutes les infrastructures. Les 22 centres universitaires seront réorganisés et regroupés autour de quatre grandes nouvelles universités. Deux grandes universités plurithématiques, à savoir l’Université d’Abomey-Calavi et l’Université de Parakou ; deux grandes universités thématiques, à savoir, l’Université des sciences technologiques, ingénierie et mathématiques d’Abomey et l’Université nationale d’agriculture de Porto-Novo.
Au titre des questions de gouvernance
Le Conseil a examiné les conclusions de deux missions d’audit ordonnées par le gouvernement. Il s’agit de la mission des redevances de l’escorte des véhicules d’occasion en transit au cours de la période 2012-2015 et de la mission d’audit auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste ( Arcep). La première mission d’audit a révélé de nombreux dysfonctionnements dans l’organisation de la filière et dans la gestion des redevances prélevées. Un écart non expliqué à ce jour de plus de 9 milliards de FCFA entre le total des virements effectués en 2012 par la Segub et le montant constaté sur les comptes bancaires du trésor. A la lumière des conclusions de l’audit et au vu de l’état des reversements faits aux prestataires dont certains ne paraissent pas justifiés, on peut deviner que la gestion des redevances de l’escorte des véhicules d’occasion en transit confiée à la Segub sur la période retenue sous l’analyse est peu transparente et se trouve aux antipodes du professionnalisme et de l’orthodoxie. Le Conseil a exprimé sa ferme volonté d’assainir les finances publiques, d’améliorer la gouvernance dans la filière des véhicules d’occasion en transit. Le Conseil a instruit le ministre des infrastructures et des transports, le ministre de l’économie et des finances et le garde des sceaux, ministre de la justice et de la législation, aux fins de transmettre le rapport et ses annexes au pouvoir judiciaire pour les suites qu’il conviendra de donner.
Quant à la mission d’audit auprès de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), le rapport à mi-parcours, a d’ores et déjà révélé des irrégularités au niveau même des nominations et de la gestion de l’Arcep. Le conseil a donc pris un décret abrogeant les trois décrets de nomination des membres de l’Arcep et a instruit le ministre de l’économie numérique et de la communication en relation avec le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence à l’effet d’engager la procédure de nomination des membres de l’Arcep, conformément aux textes en vigueur. »