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Réfléchir à  de nouvelles stratégies pour conduire à bon escient leurs actions au niveau de l’assemblée nationale, faire des propositions  pour consolider  le groupe en vue d’affronter les nouveaux défis. Ce sont là autant de raisons qui ont motivé le récent conclave organisé par l’intergroupe des députés Forces Cauris pour un Bénin Emergent (Fcbe) et alliés, à Grand-Popo. Invité de l’émission « Zone Franche » de Canal 3 Bénin, l’un des membres, l’honorable Pascal Essou a souligné que cette rencontre n’avait rien de solennelle.  « Je ne sais pas pourquoi, elle défraye si tant la chronique… », S’est-il donc étonné. «Hier, on était au pouvoir, aujourd’hui, on n’y est plus, il y a donc nécessité de voir comment consolider le groupe pour ne pas aller à l’éclatement, comme les gens le souhaitent… », a aussi expliqué Pascal Essou qui n’a pas manqué d’annoncer que la grande famille FCBE, se prépare à organiser un congrès bilan qui permettra de prendre des décisions et d’adopter des positions politiques qui engageront l’alliance dans toute son entièreté. Ils votent des lois à l’assemblée,  participent au contrôle de l’action gouvernementale, se positionnent par rapport aux projets de loi, etc. Tout cela nécessite des concertations fréquentes  à l’interne. « C’est pourquoi,  nous nous sommes dit qu’il faut se retrouver chaque fois que le besoin se fait sentir pour aplanir nos problèmes et donner une direction à nos actions.» , a également affirmé l’invité de Canal 3 Bénin. Il a aussi déclaré que la famille FCBE est restée solidaire, en dépit des manoeuvres visant à la détruire.  Même s’il n’est plus au pouvoir aujourd’hui, Boni Yayi demeure le leader charismatique de cette alliance politique, à en croire  Pascal Essou. Et ceci, sans que cette position n’influence aucune décision des Fcbe, étant donné que le groupe, selon lui, « est constitué des partis  politiques autonomes à tout point de vue ».

Quand à ce que d’aucuns qualifieraient de « mutisme » de leur part depuis l’avènement du régime de la Rupture, il n’en fait pas la même lecture, révélant que « nous travaillons toujours même si c’est dans l’invisibilité ».  Mais il reconnaîtra tout de même que «  C’est du fait du style de gouvernance actuelle qui fait que tout le monde s’est retiré pour le moment de la scène nationale… ». Et  d’ajouter : « Nous nous adaptons au style actuel », avant de laisser entendre aussi : «  J’aime autant le style de Talon que  celui de Boni Yayi. Ce qui compte, ce n’est pas un style mais le résultat d’un style. Talon doit faire en sorte  que la rupture s’opère dans tous les pans de la vie nationale.»  Pascal Essou a par ailleurs tenu à « féliciter le peuple béninois pour avoir brillamment traversé la dernière présidentielle » avant de finir par ces voeux : « nous avons aujourd’hui un président élu en la personne de Patrice Talon. Nous devons donc l’accompagner et pour mieux le faire, quand c’est bon, nous devons dire que c’est bon, mais quand c’est mauvais, nous devons aussi avoir le courage de  le dire »

Christian TCHANOU