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Embouteillages sur l’axe Campus-échangeur de Godomey: Des améliorations peu convaincantes


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Quelques véhicules stationnés dans le sens interdit quittant Cotonou pour CalaviAprès l’appel du mardi 17 mai 2016 par votre journal sur les urgentes préoccupations à prendre en vue d’assurer la fluidité de la circulation sur l’axe Campus-échangeur de Godomey, des améliorations ont été remarquées sur le terrain. Mais, les mesures sont loin de résoudre efficacement le problème de l’embouteillage sur ce tronçon.
Il est 7 heures. Un moment crucial pour les populations de la ville d’Abomey-calavi qui s’apprêtent à vaquer à leurs occupations tant à Godomey qu’à Cotonou. Ce lundi 30 mai 2016, les trois premiers carrefours de l’axe Godomey-campus d’Abomey-Calavi, à savoir, IITA, Godomey-Togoudo et Djonou ont été pris d’assaut par les hommes en uniforme. Avec habileté, les policiers, sifflet à la bouche et positionnés sur les différents axes menant aux carrefours, régulent la circulation pour empêcher le bouchon qui se crée depuis le carrefour Bidossessi. A cet endroit précis jusqu’au carrefour IIta, la circulation est moins dense. Les policiers essaient tant bien que mal d’éviter aux populations venant d’Arconville ou de Tankpè l’embouteillage sur l’axe IIta-Godomey Togoudo. Et c’est à ce niveau que se crée la surprise. Deux motards positionnés au carrefour IIta créent une déviation dans le sens interdit emprunté par les usagers quittant Cotonou pour Calavi. Les engins à quatre roues et plus suivent religieusement le top que donnent les motards afin de décongestionner le flux sur l’axe principal, Calavi-Cotonou. Roulant en file indienne et à une vitesse minimum de 50km/h, les usagers finissent leur parcours au carrefour de la gare routière de Godomey où il leur est formellement recommandé, par les policiers  de prendre par l’axe passant devant le commissariat de Godomey et le Ceg Nokoué pour se rendre à Cotonou. Une alternative vient d’être trouvée par les policiers pour permettre aux usagers d’emprunter cet axe souvent rangé aux oubliettes. Un ordre qui est exécuté sans discussion aucune des usagers de la route. Dans l’ensemble, la circulation est moins dense même si l’embouteillage se remarque de part et d’autre, notamment, avant les différents carrefours précédemment cités. C’est une très bonne idée pour Sylvanus qui souhaite que cela se pérennise. « Nous savons qu’au Bénin, on travaille toujours à court terme. Quand les policiers sont présents sur cet axe, c’est toujours bien. Mais quand ce n’est pas le cas, c’est très difficile surtout après le carrefour IIta. Il faut qu’ils pensent souvent à nous », a-t-il laissé entendre. Comme lui, Elvire, une jeune commerçante à Cotonou, se satisfait de cette méthode. « Depuis quelques jours, les policiers sont au niveau des carrefours et tout se passe bien. Il ne faut pas que ça s’arrête du jour au lendemain », a-t-elle souhaité. Si pour eux, cette idée est la bienvenue, d’autres proposent des solutions. « La seule solution, c’est de réparer les feux tricolores. Aucun feu tricolore ne fonctionne à Calavi alors que les poteaux sont installés depuis des années », a déploré Ernest. Cet enseignant qui quitte quotidiennement Calavi pour Cotonou souhaite également la construction d’un nouveau pont pour relier directement Abomey-calavi à Cotonou. La même proposition sera faite par Hyacinthe, un conducteur de taxi-moto.

Une amélioration qui reste à parfaire
Cette mesure prise par les forces de l’ordre et qui intervient chaque quinze minute, après sept heures, entraine une libre circulation sur l’axe principal, partant du carrefour IIta pour l’échangeur de Godomey. Par ailleurs, l’embouteillage existe toujours vu le flux important qui circule quotidiennement et qui ne cesse de prendre de volume après huit heures. Or, en ce moment où la circulation  devient plus dense, la déviation créée dans le sens interdit par les policiers n’est plus d’actualité. Plus aucun véhicule à quatre roues et plus ne peut plus jouir de ce droit de circuler dans ce sens jusqu’au carrefour de la gare routière. Quant aux conducteurs d’engins à deux roues qui ne sont pas concernés  par cette alternative, ils souffrent le martyre sur la piste cyclable. Après huit heures, le phénomène reprend de plus belle. Les véhicules roulent à pas de tortue jusqu’au carrefour de la gare routière où est prévue une série de délivrances.  La première qui leur permet d’emprunter  l’axe commissariat de Godomey-Ceg Nokoué pour Cotonou, la seconde, l’axe échangeur Godomey pour Cotonou. Pour le premier cas, la circulation  est moins dense jusqu’à la hauteur du carrefour Clcam Ménontin pour le stade de l’amitié.  L’exigence de rouler à une vitesse de tortue s’impose aux conducteurs vu la densité de la circulation. Mais pour le second cas, l’embouteillage commence du carrefour Bénin-marché pour le stade de l’amitié puis de Casse-auto pour le carrefour Vèdoko.

Ils ont dit

Elvire, commerçante à Cotonou
« La déviation est une très bonne idée mais ils doivent trouver une solution pour les deux roues»
« La déviation qui a été créée par les policiers est une très bonne idée. Elle réduit quand même l’embouteillage. Depuis quelques jours, ils sont présents aux différents carrefours et tout se passe bien. Il ne faut pas que ça s’arrête du jour au lendemain. Ils doivent aussi penser à nous, conducteurs d’engins à deux roues qui souffrons sur cet axe ».

Sylvanus A.
« Je leur demande de continuer sur cette lancée »
« Nous savons qu’au Bénin rien ne dure. On essaie pour quelques temps et on oublie. Quand les policiers sont présents sur cet axe, c’est toujours bien. Mais quand ce n’est pas le cas, c’est très difficile surtout après le carrefour IIta. Je leur demande de continuer sur cette lancée ».

Ernest, enseignant à Cotonou
« Il faut rendre opérationnel les feux tricolores et  construire un nouveau pont »
« La solution, c’est de réparer les feux tricolores. Aucun feu tricolore ne fonctionne à Calavi alors que les poteaux sont installés depuis des années. C’est déplorable. Une déviation a été créée pour les conducteurs d’engins à quatre roues mais les deux roues sont toujours là à souffrir. Il faut qu’ils pensent aussi à comment régler le tir à ce niveau. Aussi, la construction d’un nouveau pont s’impose-t-elle car celui de Djonou est trop étroit pour contenir cette masse. Avec un nouveau pont nous menant directement à Cotonou, nous pourrons circuler aisément et chacun pourra répondre favorablement à ses obligations à l’heure  ».

Rastel DAN

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