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Le triomphe de la vérité

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Remise de cahiers de doléances au ministre du travail: Les prémices d’un dialogue fécond entre Adidjatou Mathys et les syndicats


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nouveau départ du dialogue social au Bénin Adidjatou Mathys saluantEn prélude à la fête du 1er mai, les confédérations syndicales ont présenté à la ministre du travail, de la fonction publique et des affaires sociales (Mtfpas), Mme Adidjatou Mathys, leurs cahiers de doléances. C’était le vendredi 29 avril 2016 à l’Infosec de Cotonou, en présence des sept (07) organisations syndicales et du patronat. 

La présentation des cahiers de doléances a été faite cette année dans un contexte différent. Aucun boycott n’a été noté comme sous d’autres ministres où la cérémonie  a été souvent folklorique. Pour la première fois donc, depuis quelques années, les sept (07) organisations syndicales du pays ont transmis, lors d’une même et unique cérémonie, leurs cahiers de doléances à l’autorité de tutelle. C’est le signe d’un bon départ pour le dialogue social entre la ministre Adidjatou Mathys et les syndicalistes. La cérémonie s’est déroulée en prélude à la célébration de la fête internationale du travail. A cet effet, une série de doléances ont été présentées à l’autorité. Face au cabinet de la ministre, on pouvait remarquer, la Csa-Bénin de Dieudonné Lokossou, la Cgtb de Pascal Todjinou, la Cosi-Bénin de Noël Chadaré, la Cstb de Paul Essè Iko, l’Unstb de Emmanuel Zounon, la Cspib de Christophe Dovonon, la Csub de Christophe Houéssinon et le patronat du Bénin.

Une plate-forme revendicative consensuelle
Au nom de cinq (05) confédérations, à savoir, la Csa-Bénin, la Cosi-Bénin, la Cgtb, la Cspib et la Csub, dont le secrétaire général de la Cosi-Bénin, Noel Chadaré, a porté la voix, la liste des doléances a été catégorisée en quatre (04) parties. Il s’agit des problèmes du secteur parapublic et privé, du secteur public et administration territoriale, des revendications transversales et du secteur informel. Dans le premier volet, les cinq (05) exigent le règlement des problèmes des travailleurs de Bénin Rail (ex Ocbn), l’adoption et la mise en œuvre d’une convention collective devant régir la profession d’enseignant du privé, la mise en œuvre de la recommandation du 1er forum sur l’éducation relative à la subvention de l’Etat aux établissements privés d’enseignement…. Pour ce qui concerne les doléances relatives au secteur public et administration territoriale, les partenaires sociaux souhaitent la satisfaction de la légitime requête de sédentarisation des enseignants vacataires pour sortir cette catégorie d’enseignants de la misère et de la précarité. L’autre obligation que revendiquent les travailleurs concerne le payement effectif aux retraités de la fonction publique des 25% de la revalorisation indiciaire accordée depuis 2011, à l’instar de leurs homologues des finances et des enseignements, de même que le paiement des rappels découlant de ces 25% aux retraités. En outre, ils pensent également qu’il est temps que la situation des enseignants de la maternelle dont certains sont sans salaire depuis près de 10 mois trouve solution. Dans leur liste, ils n’ont pas occulté le secteur sanitaire, où ils réclament le reclassement des infirmiers et sages-femmes spécialistes en A2 suite au relèvement du niveau de formation de l’Inmes, la restitution sans délai des défalcations opérées sur salaires pour fait de grève aux agents du Cnhu-Hkm, sans oublier le règlement sans délai des revendications des paramédicaux et l’équipement des centres médicaux en matériels et consommables nécessaires et suffisants. A cet effet, des revendications transversales ont été notifiées à l’autorité. Il s’agit, entre autres, de la suppression du volontariat dans le système éducatif et dans le secteur de la santé, la prise en charge d’actes concrets de lutte véritable contre l’impunité avec des sanction contre les acteurs de malversations (turbine à gaz de Maria-Gléta, construction des logement Cen-Sad, siège de l’Assemblée nationale…).

Essè Iko, Zounon et le patronat pour une véritable rupture
A leur suite, les autres organisations syndicales ont, elles aussi, porté à l’autorité leurs problèmes. Pour Paul Essè Iko de la Cstb, ses collègues adhèrent à la rupture et au nouveau départ, « cette rupture signifie la satisfaction des revendications, le renoncement à la précarité de l’emploi et au mépris des travailleurs ». En renfort à la liste déposée par ses collègues, Paul Essè Iko exige du gouvernement pour un dialogue constructif et le bien-être des travailleurs, l’arrêt du bradage illégal de Bénin Télécom Sa et la réunification de toutes ses entités avec satisfaction des revendications des travailleurs. La Cstb n’entend pas voir le gouvernement privatiser la Soneb, la Sobemap, le Port autonome de Cotonou, la Sbee et toutes les autres entreprises publiques, et exige le retrait à Bolloré de l’agrément frauduleux pour la gestion de l’Ocbn. Pour sa part, le secrétaire général de l’Unstb, Emmanuel Zonoun a invité le gouvernement, à travers la ministre Mathys, à travailler à éviter les bras de fer entre le pouvoir et les travailleurs. Car pour lui, la rupture n’est pas la remise en cause des droits des travailleurs. C’est à ce titre que le patronat, à travers son représentant, Constant Migan a réitéré son engagement à un dialogue permanent.

La main tendue de Adidjatou Mathys
« La confiance retrouvée entre le gouvernement et les partenaires sociaux est une opportunité qui s’offre à nous pour jeter les bases d’un dialogue social fécond et dynamique », a déclaré la ministre Adidjatou Mathys à ses partenaires sociaux. L’occasion a été également saisie pour exprimer à ses hôtes toute sa reconnaissance pour leurs diverses actions  visant à améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs. Conscientes que l’amélioration des conditions de travail est une condition sine qua none pour la prospérité économique du pays, elle a exhorté le patronat, à poursuivre aux côtés du gouvernement, les efforts de recherches de solutions adéquates qui, selon elle, visent à déployer de véritables stratégies susceptibles de favoriser, dans une approche de dialogue social renforcé, l’atteinte des nobles objectifs de travail décent, pour les laborieuses populations des villes et campagnes. En réponse aux confédérations syndicales, elle a rassuré de la disponibilité du gouvernement à veiller à la résolution des problèmes qui s’imposent aux travailleurs, vecteurs du développement prôné par le président de la République, M. Patrice Talon.

Emmanuel GBETO

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