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L’élection présidentielle de 2016 fait déjà partie du passé et les analystes politiques envisagent ce que la recomposition de la classe politique pourrait entrainer au niveau de l’institution parlementaire, ce haut lieu des débats politiques au Bénin. En effet, les calculs politiques ont conduit à la dislocation de certaines alliances politiques précédemment constituées au niveau du parlement pour porter le président Adrien Houngbédji au perchoir en mai 2015. Une alliance qui s’est très vite éclatée en raison des calculs politiques des uns et des autres dans le cadre du soutien à tel ou tel autre candidat à la présidentielle de 2016. Il en a été de même pour les alliances de partis telles que l’Union fait la Nation de Bruno Amoussou, l’alliance AND de Valentin Aditi Houdé, l’alliance RB-RP, l’alliance FDU du professeur Mathurin Nago, l’alliance Soleil de Saka Lafia et même l’alliance FCBE du président Boni Yayi. Ces différents regroupements de partis politiques présents au parlement et disposés selon des affinités et intérêts politiques s’étaient regroupés pour former les deux grandes sensibilités politiques au niveau de l’institution parlementaire, majorité et minorité parlementaires. L’une composée de 42 députés ayant soutenu le député Prd Adrien Houngbédji alors qu’il était candidat à la présidence de l’Assemblée nationale et l’autre composée de 41 députés et qui a soutenu son challenger, le député Komi Koutché, actuel ministre d’Etat chargé de l’économie et des finances. Mais ces deux grandes sensibilités n’ont pu résister face au poids des candidatures des grands opérateurs économiques, Patrice Talon et Sébastien Germain Ajavon. Comme tout Béninois, on a noté une ruée des hommes politiques vers ces deux candidats qui, sans doute, avaient été par le passé, les bras financiers de certains partis politiques. Quand le faiseur du roi salive et décide de se faire trôner ! Les observateurs avertis de la chose politique ne s’étonnent pas trop de la nouvelle configuration politique que va connaitre le parlement dans les semaines à venir. A l’ouverture de la nouvelle session parlementaire, des groupes parlementaires existants vont se disloquer pour donner naissance à d’autres. Les débats à l’intérieur de l’hémicycle seront guidés en fonction des nouvelles affinités et sensibilités politiques qui s’y retrouveront. C’est tout simplement, une nouvelle carte politique du Bénin qui se dessine à l’orée de ce nouveau quinquennat.
Germin DJIMIDO
