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A quelques jours du second tour de l’élection présidentielle au Bénin, l’ancien président de la république, Nicéphore Soglo, a tenu à éclairer davantage l’opinion publique sur son combat contre le plan de recolonisation du Bénin en cours à travers le candidat de la Françafrique. Dans des échanges, il a clairement fait savoir qu’il est résolument engagé dans la lutte contre la domination africaine à travers la recolonisation. Pour lui, la candidature à la présidentielle béninoise du premier ministre Lionel Zinsou n’est ni plus ni moins une manière déguisée pour la France Afrique de recoloniser le Bénin. Raison pour laquelle, il s’engage à se battre de toutes ses forces pour faire échouer cette candidature à laquelle il n’est mêlé ni de près ni de loin. Occasion pour le leader de la Renaissance du Bénin de souligner qu’il se désengage de l’accord politique de la Rb avec les Fcbe pour soutenir le candidat Lionel Zinsou. Il a également dénoncé l’inconstance de ce choix avant d’appeler toute la classe politique à l’organisation d’une conférence en vue de définir les priorités du nouveau président.
« Notre refus de cautionner un candidat soutenu par les puissances d’argent et la Françafrique s’explique par le fait que ces réseaux ont toujours utilisé la corruption pour mettre dans leurs poches les dirigeants africains et poursuivre le pillage de nos pays.
Mon combat contre la recolonisation de l’Afrique et son assujettissement par les puissances d’argent n’est pas nouveau. Tout le monde connait mon engagement pour le panafricanisme et la lutte contre le néocolonialisme. C’est dire que loin des commentaires qui se font, mon combat n’est pas personnalisé. C’est un combat pour le développement de l’Afrique. Et tant que Dieu me donnera la force, je le mènerai. La finalité de l’initiative du Front Anti wahala qui intervient à la veille de l’élection présidentielle est d’amener les aspirants au fauteuil présidentiel à prendre devant tout le peuple béninois des engagements forts pour la lutte contre la corruption. Ces candidats doivent notamment apporter la preuve qu’ils ne sont pas à la solde des puissances d’argent, la Françafrique en tête, et qu’ils ne vont pas collaborer avec elles durant tout leur mandat.
Le Front Anti wahala de refus de la recolonisation du Bénin né de ces échanges se veut donc un creuset pour lancer la réflexion devant déboucher sur des actions concrètes pour qu’au sortir des élections présidentielles, le nouveau président soit un patriote élu par les citoyens eux-mêmes et non un homme à la solde des puissances d’argent, notamment de la Françafrique.
Aujourd’hui plus que jamais, après plus de cinquante ans d’indépendance, les pays africains en général et le Bénin en particulier ont besoin d’un sursaut patriotique de leurs enfants pour barrer la route au phénomène de la corruption et ses corolaires, afin que s’ouvre une nouvelle ère pour le développement socio-économique de l’Afrique.

Wandji A.