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Accusé à tort et devant les caméras par le chef de l’Etat, son ancien mentor, le chantre de la Nouvelle Conscience, Pascal Irénée Koupaki, rompt le silence et exige un débat contradictoire avec tous ceux qui ont de près ou de loin contribué à la signature des dossiers Pvi et Sodéco. C’était hier jeudi 17 mars  2016, à l’issue d’une conférence de presse tenue au siège de campagne du Rassemblement Nouvelle Conscience à Cotonou.

« Si c’était un simple citoyen qui en parlait, je ne perdrai pas mon temps à lui répondre parce qu’il n’est pas associé aux  instances de décision. Mais quand il s’agit de l’autorité de l’Etat, lui-même, alors, il faut que la lumière soit faite afin que cesse l’intoxication ». C’est en ces termes que le président Pascal Irénée Koupaki a justifié sa sortie médiatique d’hier à propos des allégations relatives aux dossiers SODECO et PVI. En effet, ces deux sujets sont devenus, depuis la formalisation de son soutien au candidat de la coalition de rupture pour le second tour, Patrice Talon, les éléments d’attaques contre sa personne. Selon le conférencier, ces allégations seraient désormais portées par le Chef de l’Etat, Boni Yayi, sous qui il a servi pendant 07 ans. Pour Pascal Koupaki, s’il prône la Nouvelle Conscience, c’est parce que son intégrité reste intacte malgré les années passées au gouvernement. Décontracté et très sûr de lui-même, il a expliqué à l’assistance son état d’âme avant sa sortie médiatique.  « J’ai un profond respect pour la fonction présidentielle », a d’abord rappelé Pascal Irenée Koupaki pour justifier son silence depuis son départ du gouvernement avant de poursuivre : « Les propos de Boni Yayi sont loin de la réalité des faits, loin des vérités. Ce sont des agissements de quelqu’un qui cherche un bouc émissaire. Je ne suis pas la bonne cible… », a-t-il martelé. A en croire Pascal Koupaki, ses détracteurs veulent s’attaquer au maillon faible de la coalition de rupture, or dit-il, « je suis plutôt le maillon fort dans cette coalition ». Il a, pour finir,   rappelé que s’il a décidé de faire campagne pour Patrice Talon, c’est parce qu’il trouve que c’est le candidat  qui est proche des idéaux de la nouvelle conscience. « C’est mon choix, je l’assume et je rassure le peuple. Je ne vais pas céder aux pressions interne et externe du pays…. Après cette conférence de presse, je vais descendre sur le terrain pour continuer la campagne pour Patrice Talon. Après les élections, nous allons nous revoir. Je suis disponible pour un débat contradictoire avec qui que ce soit sur ce dossier », a-t-il ajouté.

Yannick SOMALON